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MONTRÉAL – Cinq observations à la suite de la défaite de 8-1 du Canadien face aux Bruins de Boston, mardi soir au Centre Bell.

 

Price : indéfendable

 

Envers et contre tous, on s’était porté à la défense de Carey Price en fin de semaine malgré son taux d’efficacité de ,824 contre les Rangers de New York. Ça va être plus difficile d’aller au batte pour le numéro 31 cette fois-là.

 

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Price a accordé cinq buts sur onze tirs aux Bruins. On lui donne le bénéfice du doute sur les deux premiers, marqués sur des tirs de qualités alors que le CH se démenait avec un homme en moins. On peut tout aussi difficilement le blâmer sur le troisième, alors qu’il a été exposé par une crampe au cerveau d’un de ses défenseurs (on y reviendra).

 

Mais Price a amorcé la deuxième période comme un gars qui n’était pas intéressé à se rendre à la troisième. Il a cédé à la huitième seconde de l’engagement sur un tir peu menaçant de David Pastrnak, puis une minute plus tard sur une échappée d’Anders Bjork. Claude Julien, qui avait insisté sur l’importance de « resserrer la défensive » après la défaite contre les Rangers, a demandé un temps d’arrêt et en a profité pour rappeler son titulaire au banc. Keith Kinkaid a terminé le match devant le filet du Tricolore.

 

Le Canadien a maintenant perdu cinq matchs de suite, séquence au cours de laquelle il a accordé 25 buts. Price a laissé passer 11 des 39 derniers tirs cadrés dirigés vers lui. Après le plus récent désastre, son taux d’efficacité pour l’ensemble de la saison est à ,900.

 

On a passé l’entre-saison à se dire que le Canadien avait besoin d’un meilleur gardien auxiliaire. Au quart de la saison, force est d’admettre que le problème est d’une toute autre ampleur.

 

Deux pénalités qui changent la donne

 

Le pire, c’est que le Canadien avait bien entamé la rencontre. Artturi Lehkonen, qui joue plutôt bien dernièrement, a affiché une belle combativité le long de la rampe pour offrir une chance de marquer de qualité à Jesperi Kotkaniemi. Le trio de Phlilip Danault a eu le dessus sur celui de David Krejci – qui remplaçait Patrice Bergeron au centre de Pastrnak et Brad Marchand – lors des deux premières confrontations. Puis Brendan Gallagher a écopé d’une pénalité pour avoir fait trébucher Pastrnak et tout ce beau momentum s’est envolé quand Jake DeBrusk a fait mouche à la fin de l’avantage numérique subséquent.

 

Le Canadien a essuyé le coup sans trop broncher et est même parvenu à créer l’égalité par l’entremise de Shea Weber. Mais le scénario s’est répété : une pénalité à Nate Thompson a sapé l’énergie des locaux et mené au but en avantage numérique de Pastrnak.

 

Les locaux, confiance fragile et tout le reste, ne se sont jamais remis de celle-là.

 

Erreurs non-provoquées

 

Il peut paraître injuste d’isoler certains individus après une telle raclée, surtout quand ledit individu a plus souvent qu’autrement sauvé le derrière de son équipe au fil des années. Mais Jeff Petry aura particulièrement le goût d’éviter les bulletins d’information sportive avant d’aller au lit.

 

Petry a été victime de trois revirements qui ont directement mené à autant de but des Bruins. Dans la dernière minute de la première période, sa tentative de passe en provenance de l’arrière du filet de Price n’a franchi que quelques dizaines de centimètres avant d’arriver sur le bâton de Brad Marchand, qui n’en demandait pas tant. Sur le cinquième but des Bruins, la tentative d’entrée de zone du numéro 26 a été interceptée en territoire central, menant directement au but de Bjork. Le premier but que Kinkaid a accordé est aussi né d’un dégagement mou de Petry intercepté à la ligne bleue par Brandon Carlo.

 

Petry a reconnu ses torts dans le vestiaire après le match qu’il a terminé avec un frigide rendement de -4, tout comme son partenaire Victor Mete.

Une mention toute spéciale au seul trio qui s’était attiré les éloges de Julien dans la défaite de samedi : Nick Suzuki et Max Domi étaient sur la patinoire pour les quatre derniers buts des Bruins.

 

Un trio qu’on ne contient que temporairement

 

On a jusqu’ici parsemé ce résumé des noms des gros canons des Bruins. Il est temps de faire les comptes.

 

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Lors de la précédente visite des Bruins au Centre Bell, Danault, Gallagher et Tomas Tatar avait accompli avec brio la tâche ingrate de neutraliser ce qu’on avait alors commencé à appeler la « Perfection Line ». Le monstre à trois têtes des Bruins avait été limité à un but – en avantage numérique – et était sur la glace contre le trio de Danault sur le but gagnant de Ben Chiarot.

 

Vous aurez déjà compris que ça ne s’est pas exactement passé de la même manière lors du deuxième duel. Pastrnak avait complété son tour du chapeau avant le point médian de la rencontre; selon le département de statistiques de Sportsnet, il est devenu le premier joueur des Bruins à marquer trois fois à Montréal depuis Steve Kasper en 1987. Marchand (1-2) a lui aussi fini la soirée avec trois points. Et Bergeron? Il ne jouait même pas, une blessure au bas du corps l’ayant empêché de faire le voyage. David Krejci a été un digne remplaçant avec deux mentions d’aide et un taux de réussite de 54% aux cercles de mises en jeu.

 

Gallagher et la notion d’abandon

 

Qu’est-ce qui est pire que de manger une volée de 8-1? Manger une volée de 8-1 ET recevoir un tir de Shea Weber dans les côtes.

 

Même dans les dégelées comme celle de mardi, Brendan Gallagher réussit à impressionner par sa force de caractère et son leadership. Deux fois dans la soirée, le petit numéro 11 est rentré péniblement au banc après avoir été atteint par le tir d’un coéquipier. Mais malgré la douleur apparente, on ne compte plus les fois où on l’a vu se faire renverser par un défenseur adverse bien après que les chances d’une remontée aient passé le stade du possible. D’autres se seraient contentés de tourner en rond en attendant la fin du supplice, mais pas lui.

 

Gallagher a été crédité de huit tirs au but dans le match, dont six en première période. ​

 

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