MONTRÉAL - Bob Gainey a mis du temps à se décider. Mais une fois qu'il a jugé qu'il était temps de se séparer de certains de ses souvenirs, il n'a plus regardé en arrière.

« J'étais dans une période où je voulais changer des choses dans ma vie, a déclaré l'ex-capitaine du Tricolore au cours d'une vidéoconférence, mercredi. J'ai ouvert les portes d'une armoire et j'ai trouvé tous mes souvenirs que j'avais amassés pendant 20 ans. Je n'étais pas prêt à refaire l'exercice une autre fois. Ma décision était alors prise. »

Restait maintenant à faire le tri : quels items garder, lesquels offrir au Temple de la renommée du hockey et au Panthéon des sports de Peterborough, sa ville natale.

« J'ai donc opté pour une façon de faire avec laquelle je serais à l'aise. J'ai approché le Temple de la renommée du hockey, c'était important pour moi de le faire. Je voulais avoir une idée de ce qui pourrait l'intéresser, pour m'assurer qu'il n'avait pas des items similaires provenant d'autres joueurs. Nous avons trouvé des items qu'il désirait et que j'étais heureux de lui donner. »

« J'ai fait le ménage pendant un an. J'ai gardé des choses pour moi-même. J'ai aussi envoyé des trucs à Peterborough. Le reste est ici pour le public. »

Le reste, ce sont 66 items que Gainey a confiés à Classic Auctions, qui mènera les enchères jusqu'au 16 juin.

Les collectionneurs y trouveront leur compte: des chandails portés lors de matchs ou tournois importants, comme celui, no 34, de la Coupe Canada 1976; des bagues de la Coupe Stanley, des répliques de trophées Frank-J.-Selke et bien d'autres.

Tout au long de ce processus, qui a duré près d'une année, Gainey a hésité à mettre en vente certains items, dont quelques-uns ont été retirés de la liste avant la mise en vente officielle.

« Vers la fin du processus, j'ai demandé à Marc (Juteau, le président de Classic Auctions) si je pouvais garder la rondelle de mon premier but dans la Ligue nationale. C'était un item qui était plus important pour moi et je l'ai finalement gardé dans ma collection personnelle. Le but a été marqué en novembre 1973, contre Cesare Maniago », a souligné Gainey, qui n'a pas voulu donner plus de détails sur les items qu'il a choisis de conserver.

Certains des articles ne proviennent pas de sa collection personnelle, mais de celle de la famille, comme une paire de jambières que Patrick Roy avait offertes à Steven, son fils.

Jusqu'à maintenant, les items ont obtenu des mises de près de 90 000 $ US. Marc Juteau estime qu'on pourrait doubler ce montant d'ici la fin de la vente. Bob Gainey a choisi de remettre une partie des profits à la Fondation des Canadiens pour l'enfance.

En faveur d'un tournoi à 24

Difficile de parler à Bob Gainey sans lui demander son opinion sur les dernières décisions prises par la LNH en vue de son retour au jeu.

Celui qui a souvent fait partie de divers comités de règles et d'innovations au cours de sa carrière de dirigeant applaudit le plan mis en place par Gary Bettman et l'Association des joueurs.

«Je suis 100 pour cent en faveur que la ligue joue pour une coupe Stanley, si c'est possible. Je sais que les joueurs aimeraient avoir la chance de jouer pour la coupe Stanley et c'est aussi très important pour les franchises de recommencer à faire des affaires. Les partisans ont hâte, à mon avis, de regarder leur équipe favorite à la télévision. Si les autorités sanitaires donnent le feu vert, ça ne peut qu'être bon pour les joueurs.»

Et il ne voit absolument aucun inconvénient à ce que 24 clubs se disputent le trophée.

«Même si les chances sont moindres de gagner la coupe, d'avoir plus d'équipes en séries est un bon changement aux règles selon moi.»

Bob Gainey honoré en tant que DG