MONTRÉAL - Le défenseur du Canadien de Montréal Joel Edmundson a admis qu'il ne joue pas à la hauteur des attentes jusqu'ici cette saison, mais ça n'a pas empêché son entraîneur-chef, Claude Julien, de demeurer optimiste à son égard.

« Je suis conscient que mon premier match (contre les Maple Leafs de Toronto) n'était pas mon meilleur, a évoqué Edmundson en visioconférence dimanche. Certaines nuances du système de jeu (du Canadien) m'avaient échappées, mais tant qu'on poursuit notre progression les choses devraient bien aller. »

Edmundson, un choix de deuxième ronde, 46e au total, des Blues de St. Louis lors de l'encan de la LNH en 2011, estime en ce sens qu'il commence à trouver ses repères avec sa nouvelle équipe - sa troisième en autant de saisons.

Trio de KK : « On voit le potentiel »

Samedi soir, dans la victoire de 5-1 contre les Oilers d'Edmonton, le défenseur âgé de 27 ans a affiché un différentiel de plus-3 et joué un total de 21:30 minutes - en hausse par rapport à ses 17:50 contre les Maple Leafs mercredi.

« Vous savez, nous, les nouveaux venus, nous nous présentons à la patinoire chaque jour avec l'esprit ouvert, dans l'espoir d'apprendre de nouvelles choses. Ce système (du Canadien) est différent de celui auquel j'étais habitué. Mais je crois que notre match d'hier (contre les Oilers) était meilleur que le précédent (contre les Maple Leafs), et il faudra bâtir là-dessus », a poursuivi le costaud défenseur de six pieds, quatre pouces et 227 livres.

Ces petits pépins n'ont pas paru déranger Julien outre mesure. Il avait prévenu pendant le camp d'entraînement que l'ex-défenseur des Hurricanes de la Caroline et des Blues avait du pain sur la planche pour s'acclimater au système défensif du CH.

Et comme le dit le célèbre dicton: « Que celui qui n'a jamais pêché lui jette la première pierre ».

« Donnez-lui le temps de s'acclimater au nouveau système. Pas de matchs préparatoires, un système différent de l'an passé... On ne s'ajuste pas du jour au lendemain; ça prend un peu de temps, a répété Julien. J'ai vu une grosse différence déjà entre le match contre Toronto et celui d'hier. Nous sommes donc confiants que nous aurons un bon défenseur. »

Evans, dans la même situation

Même si sa situation est différente d'Edmundson, Jake Evans est un autre joueur qui doit apprendre en accéléré les rouages de son métier avec le Canadien.

Heureusement pour lui, la profondeur renouvelée du CH en 2021 lui permet de ne pas être trop "exposé".

Evans, un choix de septième ronde, 207e au total, du Tricolore lors du repêchage de la LNH en 2014, n'a pas caché qu'il appréciait de pouvoir pivoter un trio complété par les vétérans Paul Byron et Artturi Lehkonen.

« C'est bien de jouer avec eux. Ça fait longtemps qu'ils sont dans la ligue - je crois qu'ils sont très forts -, et c'est très facile de jouer avec eux, a convenu le Torontois âgé de 24 ans. Ce sont de bons gars à l'extérieur de la patinoire, et ils m'aident beaucoup. »

« Je n'ai pas très bien joué (contre Toronto), mais ils sont demeurés très optimistes après la rencontre et le lendemain lors du retour à l'entraînement. Donc c'est bien », a-t-il mentionné.

Julien jure en ce sens qu'il restera patient envers lui, comme avec Edmundson.

« Il (Evans) a été bon, plus confiant et moins nerveux (face aux Oilers). C'est tout à fait naturel pour un joueur comme lui. On sait qu'il est intelligent, qu'il a une bonne tête de hockey. Je n'ai aucun problème avec Jake, même contre Toronto - bien sûr, il a paru nerveux par moments » a dit Julien.

« l n'a pas beaucoup d'expérience, mais de temps en temps, lorsque tu vois qu'il va bien contre les gros trios adverses, alors tu lui fais confiance », a-t-il ajouté.

Evans a ainsi récompensé Julien pour sa confiance en inscrivant son premier filet de la campagne samedi, et son troisième en 15 matchs en carrière dans la LNH avec le Canadien.

Le Bleu-blanc-rouge et les Oilers croiseront de nouveau le fer lundi soir. Le Tricolore prendra ensuite la direction de Vancouver pour une série de trois rencontres face aux Canucks.