RDS continue à consacrer sa semaine à la rivalité Canadiens-Bruins.

À l’émission Et le but!, Pierre Houde a eu l’opportunité de prendre des nouvelles de l’entraîneur-chef du CH, Claude Julien, qui a vécu celle-ci des deux points de vue.

Malgré le congé forcé dans la LNH, le personnel de l’organisation continue de travailler dans le confort de leur domicile dans l’optique et l’espoir d’une reprise.

« On travaille quand même actuellement. On a déjà commencé les préparations concernant à un possible retour au jeu, explique Julien. S’il y a un retour, on veut s’assurer que ce soit bien fait. Nos entraîneurs, notre groupe ensemble, on commence à mettre des choses en place. S’il y a un retour, on parle de faire un camp d’entraînement de deux à trois semaines. Il y a un plan pour remettre les gars en forme graduellement, sans les brûler. Ça va être différent, parce que d’habitude les gars arrivent au camp en forme, mais présentement ce ne sont pas tous les gars qui ont l’équipement pour le faire. On aimerait être l’une des équipes les mieux préparées. »

En attendant cela, Claude Julien est revenu sur la fameuse rivalité CH-Bruins. Il est d’ailleurs le seul à avoir dirigé ces deux équipes dans la LNH outre le regretté Pat Burns.

« C’est incroyable malgré le fait que tu as travaillé et que tu t’es attaché à une équipe, comment tu peux changer ton fusil d’épaule. J’ai fait partie de l’organisation des Nordiques pendant qu’il y avait la rivalité avec le Canadien. Même si j’avais toujours adoré le Canadien en étant petit, une fois arrivé avec les Nordiques, je n’avais pas le choix de détester l’adversaire. C’est la même chose avec Boston et le Canadien. Quand je suis allé à Boston, j’ai appris à détester le Canadien, et quand je suis revenu à Montréal, j’ai réappris à détester Boston encore. »

On dit souvent que Montréal est l’un des marchés les plus passionnés de la LNH, mais que ça vient avec ses bons et ses moins bons côtés. Julien a vécu les hauts et les bas à Boston également.

« Boston a été gâté en termes de champions, que ce soit au football, au basketball, etc. Quand on a soulevé la coupe (en 2011), les Bruins n’avaient pas gagné depuis 1972, alors c’était tout un évènement pour les gens de la ville », se souvient Julien.

« Comme l’équipe fait partie des six originales, il y a un attachement particulier au hockey. Il y a une certaine fierté de gagner, mais comme dans les autres villes, quand tu ne réussis pas, ça devient lourd. Les partisans sont demandants comme c'est le cas ailleurs », rappelle toutefois celui qui a dit apprécié le partage de connaissances et de philosophies entre les entraîneurs des diverses ligues professionnelles durant son mémérable séjour à Boston entre 2007-2017.

« Une fois que tu es un Bruin, il faut que tu prennes ça à coeur »