Cayden Primeau prêt à faire face à la pression

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BROSSARD, Qc -  Questionné le printemps dernier à savoir comment il gérait la pression sous laquelle il se retrouvait au terme de sa quatrième saison dans les rangs professionnels, le gardien Cayden Primeau avait répondu en citant le dicton « No pressure, no diamonds » (Vous ne pouvez pas devenir un diamant sans être mis sous pression).

La pression est encore plus forte cet automne, alors que Primeau devra trouver un moyen de voler la chaise à Jake Allen ou à Samuel Montembeault s'il souhaite éviter de voir son nom être soumis au ballottage au terme du camp. Il pourrait alors se retrouver sous d'autres cieux, ou être rétrogradé chez le Rocket de Laval pour une cinquième saison.

« Il y a toujours de la pression et c'est toujours un bon moment pour devenir un diamant », a répondu Primeau samedi, après s'être fait rappeler ses propos d'avril dernier.

Il faudra vraisemblablement un miracle pour que Primeau devance Allen et Montembeault dans l'échiquier du Tricolore au cours du camp.

Même l'éternel optimiste Martin St-Louis a été assez lucide dans ses propos à ce sujet.

« Il faudra que son jeu soit ici et que les deux autres descendent », a-t-il dit en utilisant ses mains pour démontrer un certain niveau à atteindre.

Le hic, c'est que Primeau n'a toujours pas fait ses preuves au niveau de la LNH, comme en font foi sa fiche de 3-12-2, sa moyenne de 4,11 et son taux d'efficacité de ,871.

L'Américain âgé de 24 ans n'a jamais été le plus loquace devant les micros des journalistes, mais ses réponses étaient particulièrement brèves, samedi. Un signe qu'il est conscient de la situation dans laquelle il se retrouve, même s'il tentait tant bien que mal de le cacher.

« Je me suis présenté au camp avec l'intention de rester dans la LNH, a-t-il dit. J'essaie de démontrer chaque jour que je peux jouer à ce niveau.»

« J'essaie de ne pas regarder trop loin. Nous n'avons même pas joué de match préparatoire encore. J'y vais un jour à la fois », a-t-il ajouté lorsque questionné sur la possibilité d'aboutir ailleurs dans la LNH au terme du camp.

Lorsque relancé afin de savoir ce qu'il croit qu'il devra faire pour convaincre la direction qu'il est rendu prêt pour la LNH à temps plein, il s'est contenté de dire qu'il tentera simplement de rendre la décision de la direction difficile à prendre.

« La décision finale ne me revient pas », a-t-il rappelé.

Primeau a connu ses meilleurs moments dans la Ligue américaine de hockey lors du printemps 2022, guidant le Rocket jusque dans le carré d'as. L'hiver dernier, il a rebondi en deuxième moitié de campagne après un début de saison plus difficile marqué par une bête commotion cérébrale subie alors qu'il était assis sur le banc des siens lors d'un match où il ne jouait pas.

Il a noté avoir mis l'accent sur sa force physique durant l'été.

« Je crois que j'ai accompli cet objectif, a-t-il dit. Je me sens bien sur la glace. »

Primeau a admis ne pas avoir connu un bon match intraéquipe samedi, après avoir accordé quatre buts lors de sa période de jeu. Il a toutefois affirmé se concentrer sur le fait qu'il a bien travaillé durant l'entraînement qui a suivi.

Son attitude a toujours été irréprochable. Il faudra que son jeu sur la glace le soit aussi afin qu'il se transforme en diamant et qu'il force la direction de l'équipe à lui faire une place avec le grand club.

Parce que pour l'instant, rien dans les propos de St-Louis ne laisse croire que Primeau a une vraie chance de voler une chaise à l'un des deux vétérans gardiens d'ici la fin du camp.

« Les deux vont avoir leur chance au début de l'année, a-t-il répondu en faisant référence à Allen et Montembeault lorsque questionné sur le fait qu'Allen a déclaré vouloir obtenir plus de temps de jeu cette saison. Il y aura une lutte qui se développera de manière organique. »

Reste à voir si Primeau en fera une lutte à trois.