BROSSARD, Qc - Toujours incapables de retrouver le sentier de la victoire, les joueurs du Canadien ont réitéré n'être que les seuls à blâmer pour le mauvais début de campagne de la formation montréalaise.

Il n'est pas question de pointer du doigt le travail de l'entraîneur-chef Dominique Ducharme ou encore l'incertitude concernant l'avenir du directeur général Marc Bergevin, qui écoule la dernière saison à son contrat, pour expliquer les déboires de l'équipe.

« Tout le monde y pense quand vous êtes dans cette situation, a dit Josh Anderson au sujet de la situation de Bergevin. Il pourrait y avoir de mauvaises choses, des changements. Je ne sais pas. Mais il (Bergevin) a préparé l'équipe du mieux possible et c'est notre travail d'aller sur la glace et exécuter. Nous ne le faisons pas présentement.

« Nous n'aidons personne présentement. »

Anderson a aussi défendu son entraîneur, jetant plutôt le blâme sur les joueurs pour les nombreuses erreurs qui mènent à des buts de l'adversaire. Le Canadien occupe le 30e rang du circuit Bettman en accordant en moyenne 3,53 buts par match.

« Nous avons joué suffisamment de matchs, nous devrions tous comprendre le système, a dit Anderson. Nous avons travaillé là-dessus pendant le camp, nous avons apporté quelques ajustements après une dizaine de matchs. Mais nous faisons suffisamment de séances vidéo et d'entraînements. Nous devrions tous être sur la même longueur d'onde.

« La communication est bonne (avec les entraîneurs). Il faut aller sur la glace et exécuter. Nous n'y arrivons pas et je ne sais pas pourquoi. Nous arrivons sur la glace et nous ne jouons pas ensemble. Nous devons mieux appuyer notre défensive et notre gardien. Nous accordons trop de chances de qualité. »

Si Anderson a offert des réponses réfléchies et semblait être conscient du poids de chaque mot, Tyler Toffoli avait les émotions à fleur de peau en conférence de presse.

« Nous sommes l'une des pires formations de la ligue présentement. Nous devons trouver une façon de nous en sortir », a-t-il dit sèchement.

Toffoli a admis que la frustration avait parfois pris le dessus récemment, ce qui minait les efforts de l'équipe.

« Nous devons nous faire confiance. Quand nous faisons une erreur, nous devons réussir à nous racheter ensuite d'une manière ou d'une autre, a dit Toffoli. Il ne faut pas avoir peur de faire des jeux. »

Pour une énième fois depuis qu'il est en poste, Ducharme a souligné que les erreurs du Canadien faisaient souvent boule de neige. Sa troupe doit donc jouer avec plus de constance, pour éviter ces erreurs qui finissent avec un but de l'adversaire.

« Nous travaillons avec les 20 joueurs en uniforme, peu importe de qui il s'agit, afin qu'ils amènent ce qu'ils ont de mieux à offrir », a-t-il souligné, en rappelant vouloir tirer le maximum de sa troupe malgré les nombreux absents et blessés.

Ducharme a également indiqué que les membres de l'équipe n'avaient pas besoin de se faire rappeler l'urgence de la situation.

« Personne ne va faire les choses à notre place, a ajouté Toffoli. Il n'y a rien d'autre à dire. Nous devons trouver des solutions au sein du groupe, car si nous n'y arrivons pas, il y aura des changements d'une manière ou d'une autre et les gars ne seront pas contents. »

Le Canadien (4-13-2) tentera de mettre fin à une série de quatre défaites (0-3-1) samedi, quand il accueillera les Predators de Nashville (9-6-1). Avec un revers en temps réglementaire, le Tricolore connaîtrait le pire début de saison après 20 matchs de son histoire dans la LNH.

Après avoir évoqué plus tôt cette semaine la possibilité que Jake Allen soit rétabli à temps d'une commotion cérébrale pour le match de samedi, Ducharme s'est fait moins optimiste, vendredi. Il a indiqué qu'il n'y avait que de « minces chances » qu'Allen soit en uniforme.