Un contrat qui n'empêche pas Samuel Montembeault de dormir

Les négociations d'un nouveau contrat avec les Canadiens de Montréal ne tourmentent pas l'esprit du gardien Samuel Montembeault.

De passage au 5 à 7 à RDS, le portier de 26 ans ne s'en fait pas. Il revient d'Europe avec une médaille d'or au cou du Championnat du monde à la suite d'une victoire dimanche contre l'Allemagne. Pour le moment, il souhaite savourer le moment et prendre un peu de repos après une saison éreintante.

Il reste une année au contrat de Montembeault, qui ne connait pas encore les intentions du directeur général Kent Hughes, mais il estime que les choses pourraient se préciser dans les prochaines semaines. « Après avoir discuté avec mon agent, on pense que ça pourrait négocier vers la fin de l'été, mais il me reste encore une année complète à mon contrat, alors ce n'est pas quelque chose qui me stresse. Si on peut le faire, ce sera tant mieux. »

Montembeault demeure modeste au sujet de ses performances l'an dernier avec les Canadiens. Il a disputé 40 parties, lui qui avait participé à 38 rencontres lors de la campagne précédente. Humblement, il estime avoir progressé, mais il ne veut pas se réclamer le gardien numéro un, du moins pas tout de suite.  « J'ai beaucoup progressé depuis deux ans. J'ai pris de l'expérience avec ces matchs sans lendemain avec pression. L'été va être très important pour arriver au camp prêt. Je forme un beau duo avec Jake (Allen) alors on verra ce qui va arriver au camp. »

Il a su tenir le fort lorsque Allen a été blessé, ce qui l'a aidé à cheminer. « J'ai connu une longue séquence de matchs quand Jake s'est blessé en janvier. Je pense que j'ai même connu une série de huit parties. Je crois que j'ai prouvé que je peux être un très bon gardien numéro 2 dans la LNH. J'ai beaucoup amélioré ma constance l'an dernier. Je veux continuer à progresser.  »

Les Canadiens ont conservé une fiche de 31-45-6, une amélioration par rapport à la saison précédente, mais Montembeault et ses coéquipiers savent que la patience des partisans n'est pas un élastique qui s'étire à l'infini et que des résultats concrets devront être enregistrés. « Je pense que l'équipe s'en va dans la bonne direction et les attentes seront de plus en plus hautes avec les années. »

Après la saison dans la LNH, Montembeault n'a pas hésité longtemps quand il a reçu l'invitation d'Équipe Canada pour participer au Mondial. Se retrouver dans un contexte gagnant lui a fait du bien à  lui comme à ses coéquipiers qui proviennent de formations éliminées dans la LNH. De se faire dire par l'entraîneur André Tourigny qu'il était son homme de confiance l'a motivé. « C'est le fun de savoir que les entraîneurs me faisaient confiance pour aller jusqu'au bout. L'objectif était la médaille d'or alors on est très content. »

Montembeault a excellé devant le filet canadien. En sept parties, il a conservé un dossier de 6-1 avec une moyenne de buts accordés de 1,42 et un taux d'arrêts de ,939. Il n'a pas volé sa médaille d'or et il est heureux d'avoir enfin pu participer à la conquête d'un titre. « C'est le fun d'avoir la chance de gagner quelque chose. C'est la première fois depuis mon séjour dans le junior majeur que j'avais la chance de jouer des matchs à élimination sans lendemain. »

Montembeault est en vacances, mais dès le mois de juin, il sera de retour dans un gymnase près de chez vous et sur la glace d'une patinoire à compter de juillet pour être fin prêt pour l'ouverture du camp des Canadiens.