MONTRÉAL – Lyle Odelein avait le cœur sur la main pour ses coéquipiers. Toujours prêt à se sacrifier pour eux, il était l’un des joueurs les plus appréciés au sein de l’édition championne de 1993. Au lieu de recevoir une chaleureuse ovation de la foule du Centre Bell, jeudi soir, Odelein aurait bien pu regarder ses anciens partenaires à partir du paradis.

« Ça fait spécial de revoir tous mes amis ici »

Pour ceux qui n’ont pas eu vent de son histoire absolument renversante, on vous suggère l’article du portail The Athletic. Terrassé par une infection, Odelein a dû se soumettre à une triple opération pour remplacer une valve du cœur, un rein et son foie.

On peut vous résumer le tout de cette manière :

- Odelein avait une probabilité de 5 % de survivre à cette opération!

- Cette triple opération réussie était une première mondiale

- Cette procédure a duré 24 heures

- Il a passé 40 jours dans le coma et 115 jours à l’hôpital

- Il a dû réapprendre à marcher

Odelein tenait donc à tout prix d’assister à cette réunion qui est devenue encore plus précieuse à ses yeux.

« C’est vraiment spécial pour moi d’être ici. Je progresse de jour en jour. Chaque journée est un nouveau défi, je reviens de très loin. Je suis si reconnaissant de pouvoir être présent. Je parlais tout juste à Serge Savard que j’ai tellement adoré comme directeur général », a confié Odelein qui a perdu plusieurs dizaines de livres, mais qui conserve le même grand sourire.

Inévitablement, les anciens coéquipiers d’Odelein ont été très touchés par mésaventure qui a suscité bien de la curiosité lors du souper d’équipe qui s’est tenu la veille.

« On s’est raconté de belles histoires, mais d’autres qui étaient troublantes aussi », a-t-il admis en savourant chaque seconde de cette visite à Montréal.

En participant à ces retrouvailles, Odelein a, du même coup, reçu une immense vague d’amour.

« Tout le monde est content de le voir, il est passé très près de la mort. Il a été un joueur très important à notre époque sur notre équipe des années 1990 », a tenu à mentionner Serge Savard.

Sociable comme il l’est toujours, Odelein est demeuré en contact avec plusieurs de ses coéquipiers de 1993.

« Même si on ne se côtoie pas tous les jours, on se tient au courant de la vie de nos anciens coéquipiers. On m’avait annoncé pratiquement qu’il ne passerait pas au travers. Ça nous touche énormément et on est tellement contents de le voir, c’est un survivant. On a également une pensée pour Todd Ewen qui était avec nous en 1993 et qui s’est malheureusement enlevé la vie », a noté Stéphan Lebeau avec une belle attention.

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