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RÉSULTATS

Un rôle plus déterminant pour Matheson que pour Suzuki avec le Canadien?

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MONTRÉAL – Guy Boucher jugeait, il y a quelques mois, qu'un éventuel retour en force du Canadien passait davantage par Michael Matheson que Nick Suzuki.

Quand on constate l'importance des défenseurs dans le hockey actuel, on comprend mieux ce verdict lancé par Boucher dans la balado On Jase de RDS.
 
S'il y a bien deux acteurs du hockey qui ne sont pas surpris de l'affirmation de Boucher et du rendement de Matheson en 2022-2023, ce sont Kent Hughes et Philippe Lecavalier.

Hughes, qui vient d'apposer un A sur le chandail de Matheson, avait procédé à son acquisition à peine six mois après avoir renoncé à son rôle d'agent chez Quartexx pour devenir le DG du Tricolore.  
 
Tandis que Lecavalier continue d'épauler Matheson comme agent et il s'attend à encore plus de son client.

« S'il peut rester en santé, comme je crois que ce sera le cas, je pense qu'il va avoir une saison extraordinaire », a ciblé son agent.
 
« De la façon dont le Canadien est bâti, les attaquants ont besoin de la rondelle au bon moment. Michael est excellent pour la sortir avec son bâton ou ses patins. Ça prend de bons gardiens et de bons défenseurs pour que les attaquants aient du succès », a ajouté Lecavalier.
 
À ne pas en douter, le personnel d'entraîneurs a joué un rôle clé dans son exposé convaincant de 2022-2023.
 
« Là où c'est un peu différent pour moi, c'est que je me suis toujours attendu à ça. Michael a toujours été un athlète et une personne extraordinaire. Ce qui lui manquait, c'est d'avoir des gens et des entraîneurs qui croyaient vraiment en lui et qui lui donnaient toutes les opportunités du monde », a expliqué Lecavalier.
 
« En arrivant à Montréal, Michael a découvert des entraîneurs très calmes qui prennent le temps d'expliquer, de montrer et de parler de leurs attentes. Il a vraiment eu du succès dans un tel environnement. Il se faisait parler, expliquer et enseigner des choses de la bonne manière », a-t-il enchaîné.
 
Le portrait décrit par Matheson à Lecavalier se précise ainsi.
 
« Oui Martin (St-Louis), c'est le meneur, mais tout le staff est bon. Stéphane Robidas a un côté qui calme les joueurs, il s'attarde beaucoup aux explications. Pour Martin, ça ne fait pas longtemps qu'il a été un joueur élite dans la LNH donc il est capable de penser comme un joueur de soutien, mais aussi comme un joueur élite. Les joueurs de cette trempe savent qu'il sait de quoi il parle », a-t-il noté.
 
Blessé, Matheson a entamé sa dernière saison uniquement le 19 novembre. En 48 matchs, le gaucher a amassé 34 points. S'il parvenait à maintenir une telle production sur 82 parties, ça lui procurerait une récolte de 58 points et probablement une place dans le top-15 de la LNH.
  
Harvey-Pinard, le modèle à suivre, même en été

Il y a quelques jours, on discutait avec le préparateur physique Stéphane Dubé et la conversation a bifurqué vers Rafaël Harvey-Pinard, un autre client de Quartexx évoluant pour le Canadien. 
 
« Parfois, je dis à mes plus jeunes joueurs, voici son horaire sur la glace, va t'asseoir dans les gradins et regarde-le pendant 30 minutes. Tu vas comprendre pourquoi il est rendu dans la LNH. Raf, en plein mois de juillet, il est sur la glace comme s'il n'y avait pas de lendemain. Pour moi, il est un exemple à suivre », a témoigné Dubé qui supervise l'entraînement de plusieurs joueurs.
 
Le compliment fait sourire Lecavalier.
 
« C'est ce qu'il fait Raf! Personne ne peut lui enlever son talent, c'est un bon passeur, un bon marqueur et il est capable de tout faire sur la glace. Mais il peut pousser tout ça au prochain niveau en raison de sa passion pour le hockey. Tous ses entraîneurs ont continué de lui donner du temps de glace en raison de sa détermination », a renchéri son agent.
 
Harvey-Pinard a été si productif (14 buts et 6 aides en 34 parties) à sa véritable première chance avec le Canadien que plusieurs partisans se demandent s'il peut maintenir cette cadence.
 
« Il va devenir meilleur d'année en année parce qu'il trouve toujours une façon de progresser. Il est extrêmement intelligent, il est capable d'absorber beaucoup d'informations », a soutenue Lecavalier.
 
Alex Newhook, la nouvelle acquisition du CH, se retrouve aussi dans le clan Quartexx.
 
« Il arrive dans une période où sa confiance est plus élevée envers ses outils et il a assez d'expérience dans la LNH. La grande différence, c'est qu'il se retrouve dans une équipe qui n'est pas encore prête à gagner la coupe Stanley ce qui lui donnera plus d'occasions », a soulevé l'agent.
 
Vincent Desharnais, une trouvaille fascinante
 
Pour tous les Matheson et Newhook qui ont été repêchés en première ronde, il y a également des exceptions comme Harvey-Pinard (7e ronde à sa 3e tentative) qui se rendent dans la LNH. N'oublions pas les athlètes ignorés au repêchage comme le défenseur, format géant, Vincent Desharnais.
 
Cette histoire demeure spéciale pour Lecavalier.

« Il ne jouait même pas parmi les meilleurs. Il était dans le programme scolaire Ulysse. J'ai commencé à entendre parler de lui comme d'un jeune homme qui aurait peut-être la chance de progresser et d'accéder à la LNH », a-t-il raconté.
 
Deux ans avant de faire le saut à l'Université Providence, Lecavalier se souvient d'avoir observé « un joueur qui avait besoin de beaucoup de travail à plusieurs niveaux ».
 
« Mais c'était toujours lui qui travaillait le plus fort. Il a été capable de faire de gros pas vers l'avant chaque année grâce à ça. Il a eu de bons entraîneurs pendant plusieurs années et c'est un vrai passionné », a conclu Lecavalier alors que Desharnais a appris à employer ses grands atouts.