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MONTRÉAL – Victor Mete rayonnait jeudi soir dans le vestiaire du Canadien. Pas tant parce qu’il venait de marquer son premier but dans la Ligue nationale que parce qu’il n’aura plus jamais à parler de la disette qui l’a précédée.

 

Mete jure qu’il ne portait pas comme un fardeau la séquence de 126 matchs sans but à laquelle il a mis fin en donnant le ton à la victoire de 4-0 du Tricolore sur le Wild du Minnesota.

 

« Je n’y pensais pas du tout. Mon attention était portée sur mon jeu et sur les performances de l’équipe. Ça a fini par arriver, je peux maintenant dire que c’est derrière moi. J’espère maintenant que j’en marquerai plusieurs autres. »

 

Mete a créé l’hystérie dans le Centre Bell quand il a déjoué Alex Stalock en fin de première période. Sur le banc, ses coéquipiers ont tous perdu la tête pendant que dans les gradins, on célébrait comme s’il venait de qualifier l’équipe pour les séries. Shea Weber a presque défoncé la poitrine de son jeune partenaire quand il l’a rejoint sur la glace pour le féliciter.

 

Si Mete dit vrai lorsqu’il affirme qu’il n’anticipait pas particulièrement ce moment, la réaction de son entourage donne l’impression qu’il était probablement le seul.

 

« La foule a explosé, c’était pas mal cool. Évidemment, ça faisait un bon moment que je voulais marquer ce but. De voir tout le monde réagir comme ils l’ont fait, c’était très spécial. »

 

En face de lui, Nick Suzuki, qui a dû attendre 120 matchs de moins avant d’ouvrir son compte chez les pros, avouait sans gêne que son premier but allait le libérer d’une certaine pression.

 

« C’est assurément un soulagement, avouait la recrue de 20 ans. Maintenant, je peux relaxer un peu et retourner à mon style de jeu. Je me sentais beaucoup mieux après ce but. Il faut maintenant que je continue à produire. »

 

Ces deux accomplissements ont jeté de l’ombre sur une autre première. En préparant habilement le but de Mete, Nick Cousins a récolté un premier point dans l’uniforme du Canadien. Ralenti par une blessure au dos, le vétéran de 26 ans disputait un premier match avec l’équipe qui l’a mis sous contrat comme joueur autonome au cours de l’été.

 

« J’ai aimé sa partie, a évalué Julien. C’est un gars, comme on dit, qui fournit le papier sablé. Il n’a pas peur de se salir le nez le long des rampes. Il a quand même des bonnes mains aussi, on l’a vu sur sa chance de marquer dans l’enclave, quand il a fait un bon geste  à 1 contre 1 contre le défenseur. Il a beaucoup de qualité. Sur le jeu de puissance, il n’a pas peur d’aller devant le filet. Pour un gars qui n’avait pas joué depuis un bout de temps, j’ai aimé son match. »

 

Le souhait de Julien était que les célébrations de jeudi fassent boule de neige et inspire son équipe pour son programme double du week-end. Le Canadien visitera en l’espace de 24 heures les Blues de St. Louis et le Wild au Minnesota.

 

« Ça va donner une bonne idée de l’effet que ça va avoir, mais c’est sûr que les gars sont contents pour tout le monde qui a eu du succès ce soir », appréciait le coach.

 

Ce qu’ils ont dit...

 

« Je ne me souviens même pas la dernière fois que j’ai réussi un blanchissage. »

 

-Carey Price, quand on lui a demandé s’il se souvenait de la dernière fois où il avait eu autant de faciliter à blanchir l’adversaire.

 

« Oui et non. Mon travail, c’est quand même de mettre des rondelles au filet. »

 

-Shea Weber, quand on lui a demandé s’il se sentait mal pour Joel Eriksson Ek, l’attaquant du Wild qui a quitté le match après avoir bloqué trois de ses tirs lors du même avantage numérique en deuxième période.

 

« Ça a été son meilleur des trois matchs dans lesquels on a pu le voir. »

 

-Claude Julien au sujet de Cale Fleury, qui avait été laissé de côté pour quatre matchs avant d’être réinséré dans la formation aux côtés de Ben Chiarot. 

Soir de premières au Centre Bell