Michel Therrien refuse de paniquer
Canadiens vendredi, 18 déc. 2015. 00:50 mardi, 16 avr. 2024. 01:50
« Cette séquence fera de nous une meilleure équipe » 3:30
MONTRÉAL – Une nature morte. Voilà à quoi ressemble le tableau de la situation dans laquelle se retrouve le Canadien à l’approche du congé des Fêtes. Et présentement, il est difficile de croire que le portrait sera plus gai d’ici au passage à la nouvelle année.
Défaits dans six de leurs sept dernières parties, les joueurs du Tricolore s’envoleront vendredi pour le Texas pour y amorcer un interminable voyage de huit matchs. Après des arrêts à Dallas, Nashville et St. Paul, au Minnesota, le club reviendra sur la côte est pour se frotter aux Capitals, au Lightning et aux Panthers. Il défoncera ensuite la nouvelle année en prenant part à la Classique hivernale en banlieue de Boston et s’arrêtera à Philadelphie avant de finalement rentrer à la maison.
La neige aura assurément touché le sol montréalais quand ses fiers représentants rentreront finalement à la maison, le 6 janvier. Il faut être muni d’un optimisme à toute épreuve pour voir d’un bon œil cet obstacle qui pourrait définir la saison d’une équipe qui peine à jouer pour ,500 depuis qu’elle a débuté la saison avec neuf victoires en rang.
Mais malgré les échecs qui s’accumulent, Michel Therrien refuse de s’emporter.
« Dans toute cette mauvaise séquence qu’on traverse, on fait face à de l’adversité. Les victoires sont difficiles à aller chercher, mais je dois regarder ça avec du recul, a affirmé l’entraîneur du Canadien après la défaite de 3-0 subie jeudi aux mains des Kings de Los Angeles. La plupart de ces matchs, on les a dominés. Cette période va faire de nous une meilleure équipe. C’est pour ça qu’à l’interne, il n’y a pas de panique. On joue quand même du bon hockey. »
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À voir la mine déconfite de ses ouailles quelques minutes plus tôt dans le vestiaire, il est permis de croire que Therrien aura du travail à faire pour leur transmettre son positivisme. Max Pacioretty, son capitaine, était incapable de parler d’une victoire morale après la performance de 45 arrêts de Jonathan Quick.
« Il faut gagner un match. Ça fait un bon bout qu’on n’a pas gagné un match. C’est quoi, un sur sept? Il faut trouver une façon de régler ça », marmonnait le numéro 67.
« On pourrait passer la soirée ici à se demander ce qui serait arrivé si telle ou telle chose était arrivée. Ce ne sont que des excuses », a impatiemment répondu Alex Galchenyuk à une question concernant une chance ratée par son coéquipier Lars Eller.
Eller, justement, était moins tendu que ses frères d’armes et davantage en accord avec le discours modéré de son entraîneur.
« La confiance règne toujours dans ce vestiaire et je crois qu’on continue de le voir sur la glace, a préféré rappeler le Danois. Aujourd’hui, je crois qu’on a joué avec la bonne attitude. Ce n’est pas comme si on se faisait dominer. On obtient plus de lancers que l’adversaire dans la plupart de nos matchs. »
Mais Eller a lancé un avertissement contre les dangers de se laisser endormir par la pensée magique. Ce n’est pas parce que le Canadien est compétitif dans la défaite que ses problèmes se règleront sans qu’on s’attarde avec sérieux aux causes de ses déveines, aussi minimes soient-elles.
« On pourrait peut-être attaquer un peu plus de l’intérieur. Peut-être qu’il faut commencer à bûcher un peu plus pour prendre possession des retours de lancer. Il y a certainement des choses qu’on peut faire mieux. On n’est pas loin, mais ce 3% ou 4%, c’est suffisant pour nous faire perdre des matchs. »
Cinq des huit prochains matchs du Canadien à l’étranger l’opposeront à des équipes présentement qualifiées pour les séries. On ne parle pas ici d’un voyage de plaisance, mais l’éloignement peut parfois avoir un effet rassembleur. C’est ce qu’espère Pacioretty, qui a marqué six de ses 14 buts sur les patinoires adverses.
« Parfois, c’est un bon remède. En s’éloignant de la maison, les gars passent du temps ensemble et commencent à retrouver de bonnes sensations sur la glace. Peut-être que ce voyage arrive au bon moment pour ça. Je l’espère certainement. »
