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RÉSULTATS

Une montagne russe d'émotions jusqu'au dernier moment pour les Canadiens

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MONTRÉAL – Quand la victoire était dans la poche, Martin St-Louis pouvait bien sentir les émotions grimper en lui. Presque tout le monde avait douté de son équipe et de son travail à un certain point.

Que ce soit avant le lancement de la saison, ou bien quand le CH croupissait au dernier rang de la LNH le 25 novembre, sinon quand le club montréalais encaissait des revers de 7-2, 8-2 et même 9-2. À plusieurs moments, les critiques fusaient de toutes parts. Dans les dernières secondes du 82e match, c'était plutôt l'euphorie qui régnait au Centre Bell.

« C'était spécial. Après le but dans le filet désert, bien des choses te passent par la tête. J'ai grandi en apprenant sur le Canadien grâce à mon père. Aussitôt que j'ai eu la chance, je suis allé le voir pour lui faire une grosse caresse. Je pense qu'il était plus stressé que nos joueurs », a raconté St-Louis qui était émotif lorsque les caméras de RDS l'ont capté durant les célébrations.

Cette vague d'émotions émergeait également des étapes traversées jusqu'à présent durant la reconstruction. Mais, désormais, l'enthousiasme revit à fond dans l'organisation.

« Je suis fier du groupe qui est résilient. Chaque fois que le monde doutait de nous, le groupe s'est levé. Il fallait se lever une dernière fois et on l'a fait », a décrit St-Louis qui a reconnu avoir, lui aussi, grandi en 2024-2025.

L'entraîneur l'avait annoncé, il passait à la prochaine étape de son plan cette saison. Il fallait maintenant gagner et pas uniquement développer.

« C'était mon mandat cette année et on a passé ce test avec une bonne note. On a assez de cartes dans notre jeu, on ne sait pas laquelle va nous faire gagner. Mais ce n'est pas grave car on en a plusieurs », a imagé St-Louis en parlant de ses joueurs qui ont chacun joué un rôle bénéfique.

Il ne suffisait que d'aller voir le vétéran Brendan Gallagher pour encenser St-Louis.

« On y a cru grâce à Martin, ça part de lui. C'est fascinant à quel point il rallie les joueurs. On voit le résultat et on croit en nos chances. On débute un nouveau défi », a vanté Gallagher qui a raffiné son jeu sous St-Louis.

« Les séries, c'est ce qu'on souhaitait, on avait confiance en notre reconstruction, on aimait le travail qui était accompli. Je vais l'apprécier, c'est certain. Maintenant, le plaisir commence, on pourra voir de quel bois on se chauffe », a poursuivi Gallagher qui vivra son septième parcours éliminatoire avec Montréal.

De toute évidence, Samuel Montembeault était en extase d'accéder aux séries pour la première fois.

« Quand on a marqué dans le filet désert, je criais tellement que je me suis presque évanoui. C'était un gros rush d'émotions, c'était tellement le fun de voir la vague et les Olé, Olé dans le Centre Bell », a décrit le gardien.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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Suzuki a montré le chemin

La résilience démontrée par le Canadien s'est bâtie autour du capitaine Nick Suzuki qui a terminé la saison avec 89 points.

Suzuki avait supplié son directeur général Kent Hughes de ne pas démanteler l'équipe à la date limite des transactions. Ignoré pour la Confrontation des 4 nations, Suzuki a répondu avec un exposé sensationnel (15 buts et 22 aides en 26 matchs).

Mercredi soir, en deuxième période, quand la pression se ressentait sur chaque siège du Centre Bell, c'est encore lui qui a trouvé le fond du filet.

« Ç'a été difficile, il y avait une grande anticipation pour savoir quand on allait confirmer notre place éliminatoire. On a eu besoin de quelques matchs de plus, mais c'était fidèle à l'histoire de notre saison », a constaté Suzuki sans s'attarder à ses exploits.

« Depuis qu'on a entamé cette reconstruction, on a traversé des jours pénibles. De voir notre équipe atteindre ce niveau, quand tant de gens doutaient de nous, je suis impressionné par mes coéquipiers », a ajouté Suzuki.

Le capitaine avait exprimé son immense désir de vivre la véritable folie éliminatoire de Montréal, il y aura droit, enfin, hors de la pandémie.

« Dès le début de la saison, le thème était que personne ne croyait en nous. C'était le contraire au sein de notre groupe. De voir que tout notre travail a porté fruits, c'est merveilleux. C'est excitant de démontrer ce qu'on pourra faire en séries », a-t-il admis.

Laissons le dernier mot à Alexandre Carrier qui s'est avéré une pièce maîtresse de l'ascension du Canadien en stabilisant la défense. Il était enchanté par le scénario qui attend son équipe.

« C'est difficile à décrire, ce sera un honneur de porter ce chandail en séries devant les partisans les plus passionnés de la LNH », a confié Carrier qui a senti tout l'appui des partisans car il ne cache pas qu'il écoute la radio et lit les articles dans les médias.