MONTRÉAL –  Après avoir procédé à sa première transaction majeure, Kent Hughes, le directeur général du Canadien, a affirmé que le plan n’était pas d’échanger cinq joueurs à moins que...

 

Cette possibilité a été évoquée puisque c’était difficile de prévoir que Tyler Toffoli, un vétéran respecté et apprécié, avec un contrat raisonnable, serait le premier à quitter l’organisation. De perdre un tel atout peut faire croire que le CH se départira de plusieurs bons éléments.

 

Reconstruction? Vente de feu? Kent Hughes reste prudent

« Je ne voudrais jamais dire qu’on a déjà déterminé qu’on échangerait cinq joueurs, mais si des équipes arrivent avec des offres qu’on ne peut pas refuser, on fera cinq échanges. Mais, en ce moment, ce n’est pas le plan pas d’échanger cinq joueurs », a mentionné Hughes lors d’un point de presse virtuel.

 

Cela dit, l’état-major du Canadien poursuivra les changements. L’enjeu devient de déterminer quand il faut passer à l’action car il n’est pas impossible que la valeur des joueurs, dont celle de Toffoli, puisse être plus élevée tout près de la date limite des transactions (21 mars).

 

« Il y a une raison pour laquelle on a échangé Tyler, ce n'est pas car on avait identifié qu'on voulait s'en départir. On a eu plusieurs discussions avec les autres équipes dans les dernières semaines et un intérêt s'est développé autour de lui de la part de quelques équipes comme c'est le cas pour d’autres joueurs. On a procédé à la transaction car on croit qu'elle est bonne pour l'avenir de l'équipe. Oui, on échange un joueur qui était bon dans le vestiaire, mais si on sent qu'on a un manque de ce côté, on va aller chercher (du renfort) », a commenté Hughes qui a obtenu un choix de première ronde en 2022, un choix de cinquième ronde en 2023, l’espoir suédois Emil Heineman ainsi que Tyler Pitlick contre le numéro 73.

 

Le geste de transiger un atout intéressant comme Toffoli semble indiquer que Hughes et Jeff Gorton, le vice-président exécutif aux opération hockey, ont enclenché la reconstruction. Du moins, c’est le signe qui a permis à Nick Suzuki de conclure que c’était le cas.

 

« Tout le monde veut utiliser un mot pour décrire ce qu’on veut faire. On est au dernier rang de la LNH et on veut améliorer l’équipe et en construire une qui sera capable de gagner chaque année. Est-ce que les transactions effectuées, ou celles à venir, sont faites pour se rendre en finale l’an prochain ? Non, on vise le long terme. Ce n’est pas que je me cache d’utiliser le mot reconstruction, reset ou retool, je décris notre objectif plutôt que d’employer un mot », a commenté Hughes.

 

Selon les transactions qui seront complétées et l’approche qui sera choisie pour les joueurs autonomes, Hughes et Gorton détermineront s'ils vont écrire un message (comme Gorton l'avait avec les Rangers) pour préciser l'orientation qui sera prise pour les prochaines années. 

 

Dans une question axée sur l’environnement agréable que les nouveaux dirigeants veulent créer pour les joueurs et leur entourage, Hughes a fourni un bout de réponse très pertinent.

 

« On veut bâtir une équipe et pas juste tout démanteler pour avoir le premier choix dans les deux prochains repêchages. Les joueurs seront au courant de notre plan et ils verront nos efforts pour améliorer cette équipe et tout ce qui l’entoure », a-t-il mentionné.

 

En remodelant son club, Hughes tient à ajouter plus de vitesse et l’ajout de Heineman cadre dans cette vision. Le Suédois était aussi attirant étant donné qu’il a pu se développer depuis qu’il a été repêché.

 

« On aime sa vitesse, son agressivité et son caractère. Oui, on veut améliorer notre vitesse, mais l’accent ne sera pas uniquement sur ce facteur. Martin (St-Louis) parlait de sens du hockey notamment », a noté le DG.

 

Chiarot, Petry et compagnie

 

Sans surprise, Ben Chiarot demeure un candidat logique pour quitter le Tricolore sous peu. Hughes n’a pas voulu confirmer les rumeurs selon lesquelles son équipe est attirée par des espoirs des Rangers de New York.

 

« Je ne peux pas confirmer ça, parce que je n’aurais pas pu dire, samedi, que Tyler partirait peu de temps après. On a eu des discussions et la plupart des clubs identifient de bons joueurs qui arrivent à la fin de leur contrat. C’est difficile de dire quand ça se produira », a répondu Hughes.

 

Toffoli ne sera pas le dernier à déménager

« Si on obtient un retour intéressant pour Chiarot maintenant, on va faire la transaction. Mais on ne va pas l’échanger si la proposition n’est pas bonne. Ça peut autant arriver aujourd’hui que dans deux semaines. On n’a pas tant besoin que le marché soit établi », a-t-il ajouté.  

 

En ce qui concerne Jeff Petry, son rendement erratique complique-t-il le portrait ?

 

« Chaque contexte est différent. Si on est en mesure de trouver un échange qui fonctionne pour nous et une autre formation, on va passer à l’action. En ce moment, il reste trois ans à son contrat, on croit qu’il peut aider notre équipe et qu’on peut le remettre sur le bon chemin », a précisé Hughes.

 

De l’espoir pour Carey Price et Jordan Harris

 

L’occasion était belle pour questionner Hughes à propos de Carey Price qui s’entraîne en gymnase ces jours-ci.

 

« Je n’ai pas de nouvelles depuis dimanche, mais c’est encore possible qu’il soit de retour cette année », a-t-il déclaré.

 

Gorton, Hughes et St-Louis pourront-ils convaincre Harris?

Ce contexte délicat a mené à l’acquisition, qui semble tardive, du gardien Andrew Hammond menant Cayden Primeau à pouvoir se concentrer sur son développement avec le Rocket de Laval.  

 

« La première chose, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de gardiens sur le marché. Sans savoir ce qui arrive avec Carey en raison de sa blessure, ça nous met dans une incertitude qu’on doit gérer jusqu’au moment où on saura si Carey est en mesure de revenir ou non. On a déterminé qu’il fallait ajouter un gardien en attendant que Jake Allen soit remis de sa blessure », a soutenu Hughes.

 

Le DG du Canadien a également confirmé qu'il discute régulièrement avec le défenseur Jordan Harris et son entourage afin qu'il accepte un contrat au terme de sa saison avec l'Université Northeastern. Hughes le connaît depuis le niveau novice et il a été son entraîneur durant son enfance, un contexte qui semble propice pour le convaincre de ne pas regarder vers un autre club.

 

« J’aimerais mieux que Jordan réponde à cette question. J’espère que notre relation le placera dans un état d’esprit positif. Mais, pour Jordan, le choix sera surtout basé sur comment on articulera notre plan et comment il cadre dans celui-ci. Que ce soit pour les éléments dans notre formation ou notre approche pour son développement. Je demeure confiant », a exposé Hughes.

ContentId(3.1401742):Le 5 à 7 : Une défense à reconstruire chez le Canadien
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