BROSSARD - Gabriel Dumont est-il arrivé à la croisée des chemins ? Le principal intéressé n’est pas encore rendu à ce point dans sa réflexion puisque sa progression se poursuit même si son statut d’attaquant a chuté dans l’organigramme de l’équipe.

Fier travailleur, Dumont a toujours été en mesure de suivre une courbe d’évolution dans sa carrière et il s’accroche à ce facteur pour croire en ses chances de s’établir dans la LNH même s’il risque d’entamer sa cinquième année professionnelle avec les Bulldogs de Hamilton.

Loin d’être prêt à jeter l’éponge, Dumont a pu avoir une discussion enrichissante avec Pierre-Alexandre Parenteau qui a rongé son frein encore plus longtemps que lui dans la Ligue américaine.

Sekac continue d'impressionner

« J’ai pu parler avec lui et il me disait de ne pas lâcher parce qu’il a passé six ans et demi à ce niveau. C’est encourageant pour moi », a confié Dumont qui a récolté 19 buts et 17 aides en 74 parties avec les Bulldogs en 2013-14.

Tout de même, le portrait pourrait lui sembler décourageant quand il constate que le Canadien ajoute chaque année des joueurs susceptibles de l’empêcher d’évoluer avec le grand club comme Manny Malhotra, Jiri Sekac ou Drayson Bowman par exemple.

« C’est la réalité de la LNH, les meilleurs joueurs au monde veulent venir jouer dans cette ligue. Chaque année, des joueurs font leur arrivée et c’est à chacun de nous de garder notre place. Il ne faut pas regarder les autres et se dire qu’ils nous ont dépassés », a répondu l’attaquant énergique sans se décourager.

« C’est la vie d’un hockeyeur, il y a plus souvent des bas que des hauts. L’important demeure la façon dont tu te relèves.

Je me sens plus fort et plus rapide, mais tous les joueurs diront cela », a-t-il continué en déclenchant un éclat de rire.
Limité à deux matchs avec le Tricolore la saison dernière, Dumont a réalisé qu’il devait encore augmenter la cadence après une conversation avec l’entraîneur Michel Therrien.

« J’avais eu un bon entretien avec Michel et il m’a dit que ce serait à moi de décider si j’allais avoir une carrière dans la LNH ou dans les mineures. Ça m’a donné une poussée et je suis retourné à Hamilton avec une attitude différente », a-t-il dévoilé.

Bien sûr, c’est loin d’être facile pour le sourire de retourner dans la « magnifique » ville de Hamilton après avoir goûté aux joies de la LNH incluant 15 parties régulières et 3 lors des séries de 2012-13.

« C’est vrai que ce n’est pas toujours facile de repartir à Hamilton et passer des saisons dans la Ligue américaine. Mais tu dois garder la bonne attitude et c’est ça le plus gros défi puisqu’il faut continuer de s’améliorer tous les soirs dans la Ligue américaine », a reconnu Dumont qui s’inspire de Parenteau et David Desharnais qui ont exercé leur patience avant de percer au niveau supérieur.

« Quand tu as touché à cela, tu veux y revenir. C’est encore plus vrai quand tu as passé plusieurs années dans les mineures parce que tu réalises que ce ne sont pas les mêmes conditions, mais plutôt deux mondes différents », a poursuivi Dumont dont le souvenir des séries demeure impérissable.

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Sur le point de célébrer son 24e anniversaire, Dumont n’a pas encore envisagé que son avenir pourrait se dessiner dans une autre organisation.

« Ce n’est pas quelque chose qui me passe par la tête. J’ai encore une année de contrat avec le Canadien et je suis originaire du Québec donc mon attachement est encore plus grand envers cette organisation », a-t-il insisté.

Auteur d’une performance convaincante samedi, Dumont semble prouver son point qu’il représente un meilleur joueur qu’à la même date l’an dernier.

Le hockeyeur originaire de Dégelis ne se laisse donc pas abattre et il entend saisir l’opportunité de cet autre camp d’entraînement avec le CH.