MONTRÉAL – Phillip Danault ne s’en cache pas, il est bien content d’être parvenu à éviter le scénario indésirable de l’arbitrage. De plus, ça lui procurera quelques heures supplémentaires pour aider sa copine dans la préparation de leur mariage.

 

« Honnêtement, oui. J’ai tellement entendu d’histoires d’horreur reliées à l’arbitrage. Je pense que la plupart des joueurs et des organisations veulent éviter ça. Ils m’ont offert trois ans et j’en étais bien heureux », a convenu Danault lors d’une conférence téléphonique au lendemain de la confirmation de sa nouvelle entente de trois saisons d’une valeur annuelle de 3,083 millions.

 

« Je suis vraiment content de demeurer à Montréal. Que ce soit pour un poste de centre sur le premier, le deuxième ou le troisième trio, je serai prêt », a ajouté celui qui se mariera ce week-end.

 

En dépit du contexte difficile qui frappe le Tricolore – incluant l’absence à long terme de Shea Weber - Danault a exposé son optimisme et il a hâte de contribuer à la relance du club.

 

« Ce sont trois belles années qui s’en viennent et je crois vraiment en notre équipe.

 

« Je suis certain que notre équipe sera plus compétitive dès l’an prochain. Avec la dernière année, tout le monde veut répondre, on va avoir le couteau entre les dents », a noté Danault à ce sujet.

 

Le Québécois de 25 ans a toutefois refusé de dévoiler davantage de détails sur les négociations tenues avec l’état-major du CH. Les informations recueillies laissent croire que l’agent de Danault recherchait un pacte à long terme avec un salaire annuel plus élevé.

 

Danault obtiendra tout de même trois autres années pour augmenter encore sa valeur marchande. Il sera admissible à l’autonomie à la suite de ce pacte et il aurait pu l’être dans deux ans.

 

« Je vais me concentrer là-dessus avant de penser trop loin dans l’avenir. J’aime mieux ne pas rentrer dans ces détails », a réagi Danault en disant qu’une proposition de cinq ans n’avait pas été sur la table.

 

Pacioretty de retour avec l’esprit en paix ?

 

Logiquement, Danault a été questionné sur la situation du capitaine Max Pacioretty dont le nom demeure aimanté aux rumeurs.

 

« Je suis certain que c’est difficile mentalement pour lui et sa famille, mais ça fait partie du hockey. On veut tous le revoir au camp d’entraînement et on espère qu’il sera encore avec l’équipe. C’est un bon capitaine pour nous, on verra ce que l’avenir nous réserve », a-t-il d’abord prononcé.

 

« Mais c’est difficile à dire comment il vit ça, on n’est pas dans ses culottes non plus. Tout ce qu’on espère, qu’il sera de retour au camp et qu’il soit sain d’esprit », a ajouté Danault qui espère donc que Pacioretty puisse se concentrer sur d’autres choses.

Que Pacioretty soit de retour ou non, Danault entend rebondir après une saison marquée par une absence de 30 parties en raison de blessures dont une commotion cérébrale.

 

« J’ai fait le meilleur que je pouvais l’an passé, mais je sais que j’ai un autre niveau à mon jeu. Les blessures, ça ralentit quelqu’un, mais je suis vraiment rétabli à 100%. D’ailleurs, je pratique beaucoup ces temps-ci et je me sens vraiment bien sinon mieux sur la patinoire », a-t-il précisé.

 

Danault a été invité à expliquer ce qu’il souhaite accomplir de plus sur la patinoire.

 

« Je ne veux pas parler trop vite, mais mon jeu est bien dans les deux sens de la patinoire et je veux que ça progresse année après année. Je n’ai pas encore vraiment touché au jeu de puissance à Montréal et c’est quelque chose que je voudrais essayer éventuellement », a dévoilé le gaucher en parlant aussi de sa polyvalence, l’une de ses forces.

 

Utilisé la plupart du temps dans le haut de l’organigramme offensif du Canadien, il sera intéressant de voir quel rôle il campera à Montréal dans deux ou trois années avec la relève qui se dessine au centre.