VANCOUVER – Encore une fois, plusieurs éléments rendent le repêchage du Canadien très intrigant. D’abord, l’équipe dispose de nouveau d’un impressionnant nombre de sélections avec 10. Ensuite, les deux choix de deuxième ronde permettent bien des possibilités incluant des joueurs québécois. Finalement, on perçoit que le Canadien voudrait se bâtir une position enviable pour l’encan de 2020 qui sera présenté à Montréal.

 

Même si la sélection de Jesperi Kotkaniemi dès le troisième rang constituait en quelque sorte une surprise l’an dernier, le Canadien avait une bien meilleure idée de l’identité de son choix de première ronde au moment d’entamer le repêchage.

 

ContentId(3.1326176):Repêchage LNH : Marc Bergevin ne dévoile pas son jeu (Canadiens)
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Cette année, la situation est bien différente pour Trevor Timmins et ses collègues du Tricolore. Par la force des choses, le responsable du recrutement pour le Canadien a dû s’attarder sur une liste plus exhaustive de candidats en vue de la sélection au 15e rang.

 

« C’est un contexte totalement différent, on a approfondi nos recherches sur une vingtaine de joueurs, on doit connaître plus d’espoirs. On recherche des joueurs très compétitifs et motivés », a précisé Timmins qui s’est fait taquiner sur la remarque d’un espoir qui a été impressionné par la grosseur des biceps des gens de l’état-major du CH lors des entrevues au Combine à Buffalo.

 

Kotkaniemi avait lancé le bal l’an passé alors que le Canadien a sélectionné pas moins de sept joueurs de centre parmi ses 11 choix. Cette année, il ne serait pas bête de croire que l’accent sera investi sur les défenseurs et surtout les gauchers.

 

Le besoin est criant pour le Canadien et ça tombe plutôt bien puisqu’un groupe intéressant de défenseurs gauchers parsème le top-20. Parmi ceux qui pourraient être disponibles quand le CH s’avancera sur la scène, les noms de Cam York, Thomas Harley et Ville Heinola sont souvent évoqués.

 

« Ce sera intéressant de voir, il y a quelques groupes de joueurs semblables dans leur potentiel, mais avec de petites différences. Ce n’est pas évident de les départager », a commenté Timmins à ce sujet.

 

Point de presse de Marc Bergevin

Lors de la semaine d’évaluation à Buffalo, Timmins avait précisé que le Canadien aurait à trancher entre le besoin à privilégier : un défenseur gaucher ou un buteur. Bergevin a prétendu que le verdict ne tombera que lors du spectacle au Rogers Arena.

 

« Tout dépend de qui sera disponible. On n’a pas mis l’accent sur une position présentement. »

 

Après avoir jeté son dévolu sur un joueur au 15e rang, le Canadien risque d’étudier de très près la possibilité de monnayer ses deux choix de deuxième ronde (les 46e et 50e sélections) dans une transaction pour choisir un autre espoir vendredi soir.

 

« Ça fait partie de la gestion du repêchage, on devra déterminer qui est encore disponible sur notre liste et voir si ça vaut le coup. Marc fait un très bon travail pour tendre des perches avec ses collègues pour bouger peu importe la ronde », a soutenu Timmins en citant l’exemple de la sélection de Cayden Primeau en septième ronde grâce à un échange.

 

Si le Canadien parvenait à trouver un partenaire de danse pour un tel pacte, quelques joueurs québécois de la LHJMQ deviendraient encore plus attrayants. Il semblerait que le Canadien est attiré par les qualités de Jakob Pelletier et Samuel Poulin. On peut ajouter Nathan Légaré à la liste et peut-être Raphaël Lavoie s’il n’a pas déjà été réclamé.

 

Point de presse de Trevor Timmins

N’ayons pas peur des mots, ça fait une éternité que le Canadien n’a pas investi un haut choix au repêchage sur un attaquant ou un défenseur québécois de la LHJMQ. Il faut remonter jusqu’en 2007 pour recenser Olivier Fortier qui avait été choisi en troisième ronde.

 

« Si tu as une boule de cristal, tu peux me le dire. On ne contrôle pas les choix avant nous », a répondu Timmins sur cette question épineuse.

 

Plus tard, Timmins a cependant reconnu qu’il était séduit par quelques espoirs québécois du circuit Courteau, mais qu’il ne pouvait pas en dire davantage.

 

Le sujet a également été relayé à Bergevin.

 

« Il y a des joueurs intéressants (dans la LHJMQ), mais je ne sais pas s’ils seront disponibles quand on va choisir », s’est-il limité à dire.

 

Facile de déduire que Timmins veut avant tout obtenir une bonne moyenne au bâton peu importe l’origine des joueurs. S’il a peiné à frapper des coups de circuit de 2008 à 2015, il a redoré son blason depuis.

 

« On doit vraiment être à notre meilleur dans les deux prochains jours pour effectuer de bons choix », a admis le recruteur.

 

Pas de pression des autres départements

 

Tandis que la nouvelle du retour du repêchage à Montréal a été perçue comme une excellente chose pour bien des secteurs, elle peut représenter un casse-tête supplémentaire pour Timmins et son groupe. La pression de sélectionner Louis Leblanc en 2009 au Centre Bell demeure un souvenir bien clair.  

 

« Non, ça ne cause pas de maux de tête, ce sera excitant de pouvoir miser sur tous nos partisans. Les gens d’Ottawa (sa région natale) pourront aussi venir y assister aussi », a-t-il témoigné.

 

Quand un confrère lui a soulevé la possibilité que d’autres départements de l’organisation du Canadien s’immiscent dans son terrain  de jeu, il a balayé cette théorie du revers de la main.

 

« Non, les autres départements ne s’impliquent pas. Mon patron, c’est Marc », a conclu Timmins alors que l’équipe de direction n’était pas la même en 2009.

 

En terminant, précisons que Bergevin et Timmins ont chacun leur tour raconté que ce serait intéressant d’ajouter des choix supplémentaires pour cette autre édition du repêchage à Montréal.

Tous les choix du Tricolore au repêchage 2019 :

1re ronde : 15e au total

2e ronde : 46e et 50e au total

3e ronde : 77e au total

4e ronde : 108e au total

5e ronde : 131e, 136e et 138e au total

6e ronde : 170e au total

7e ronde : 206e au total

Le Canadien devrait opter pour un défenseur