BROSSARD – Plusieurs hypothèses sont évoquées pour expliquer le ralentissement du Canadien. Chose certaine, Claude Julien ne veut surtout pas blâmer Jesperi Kotkaniemi ou les nouveaux joueurs qui sont venus se greffer à son équipe.

 

Négligent face aux Blackhawks, Kotkaniemi a écopé en devant se limiter à une utilisation de 7:56, sa plus petite de la saison et de loin.

 

Depuis le début du calendrier 2018-2019, le Canadien a bénéficié de l’apport de Kotkaniemi. Mais lorsque le printemps approche et que ça se corse en vue des éliminatoires, ça peut devenir plus difficile de composer avec les erreurs de jeunes joueurs. Julien a eu à trancher dans cette équation délicate et il a expliqué son point de vue.

 

« Si tu utilises un joueur et qu’il continue de faire des erreurs qui risquent de te coûter des buts, est-ce qu’on va pardonner l’entraîneur en disant : "On n’a pas fait les séries, mais les jeunes ont joué?" Non, il faut faire certaines choses parfois et ce n’est pas la fin du monde. Il sera un grand joueur pour cette organisation, il n’a que 18 ans et c’est sa première année. On n’en fait pas un plat de notre côté. Ça fait partie de l’apprentissage », a témoigné l’entraîneur.

 

Quelques minutes plus tard, Julien s’est fait demander s’il redoute un impact sur la confiance du Finlandais.

 

« Non, pas du tout. Il n’a que 18 ans, il va traverser des épreuves. Je dois faire la meilleure chose pour l’équipe. C’est d’apprendre à jouer à un jeune âge, ça fait partie du cheminement. Il n’a rien fait de mal, il n’est pas découragé et on n’a pas affecté son développement. On va prendre le temps de discuter avec lui et de lui expliquer comment devenir un meilleur joueur », a-t-il assuré.

 

Preuve que Julien n’en voulait pas trop à Kotkaniemi, il l’a laissé au centre de Jonathan Drouin et Joel Armia lors de l’entraînement en vue du prochain duel contre les Flyers. Admettons cependant que les options de l’entraîneur ne sont pas nombreuses.

 

« Ça m’est arrivé quelques fois d’être cloué, mais ça arrive de connaître une mauvaise partie. Normalement, quand ça se produit, tu peux le sentir venir. Il est bien plus avancé que je pouvais l’être à son âge, il est encore un élément important de notre équipe et il doit oublier le match précédent », a commenté Brendan Gallagher sur ce dossier.

 

Les nouveaux ne sont pas à blâmer

 

Quant à ceux qui croient que le creux de vague est attribuable à l’ajout de nouveaux joueurs, Julien trouve que ça ne tient pas la route.

 

Les échos de l'entraînement du CH

« Ce qui nous arrive présentement n’a rien à voir avec les nouveaux joueurs. Ce n’est pas de leur faute, il faut simplement être confiants et ne pas regarder derrière nous. Pour moi, ça n’a rien à voir avec des enjeux de chimie, rien n’a changé ici. La chimie est très bonne. On a ajouté de bonnes personnes qui ont été acceptées par tout le monde », a répondu l’entraîneur.

 

D’ailleurs, Julien n’a pas eu de misère à identifier la contribution spécifique de Nate Thompson, Jordan Weal et Christian Folin qui sont ceux qui voient le plus d’action présentement.

 

« C’est assez évident pour Thompson, il a été bon en infériorité numérique et sur les mises au jeu. Même s’il n’a pas compté, il a ajouté de l’expérience sur ce trio. Weal, on peut voir aisément qu’il a bien joué, il aide sur le jeu de puissance en permettant de mieux contrôler l’action et de prendre de bonnes décisions. On passe plus de temps en zone offensive même si on ne parvient pas encore à marquer. Pour Folin, il a été bon, il est gros et fort. Il procure un physique plus imposant profondément dans notre territoire et autour du filet », a ciblé Julien.

 

L’entraîneur a eu une petite pensée pour les joueurs qui doivent se contenter d’un rôle effacé, mais il doit se concentrer sur le rendement de son équipe.

 

« Ce n’est pas une chose facile pour les gars de ne pas jouer, mais les équipes doivent composer avec ça un peu partout à travers la LNH », a-t-il dit.

 

Gallagher a déjà vu, par le passé, de nouveaux joueurs qui n’ont pas cadré, mais il affirme que ce n’est pas le cas avec eux.

 

« Leur intégration s’est très bien déroulée. On sait que ça laisse des joueurs à l’écart de la formation, mais c’est ainsi que ça fonctionne. On doit tous accomplir notre travail », a indiqué Gallagher qui n’a pas compté à ses cinq dernières sorties.  

 

« Les nouveaux sont motivés autant que nous. Ils cadrent très bien dans le groupe, c’est important parce qu’on a un groupe tissé serré », a jugé Phillip Danault qui s’entend facilement avec les autres.

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