BROSSARD - À l’image de ses coéquipiers du Canadien, Shea Weber affichait beaucoup d’enthousiasme dans le cadre de la première journée du camp d’entraînement.

 

Un camp qui s’est ouvert en l’absence de Max Domi qui s’offre une période de sept à dix jours avant de décider s’il rejoindra l’équipe en dépit le diabète de type-1 qui l’oblige à redoubler de prudence et des défenseurs Josh Brook, Brett Kulak et Xavier Ouellet qui pourraient être les joueurs frappés par des résultats positifs dans le cadre de tests de dépistage de la COVID-19. Une information que le Canadien et la LNH n’ont toutefois pas confirmée conformément aux règles régissant le retour au jeu des 24 équipes.

 

« Après des mois passés en isolement loin de la patinoire ça faisait du bien de se retrouver dans un contexte plus normal, même s’il n’y a plus grand-chose de normal autour de nous », a indiqué le capitaine.

 

Bien que réticent à laisser son épouse et leurs enfants en Colombie-Britannique pour la durée de l’aventure du Canadien dans le cadre de la reprise des activités, Shea Weber assure qu’il se sentait obligé de mettre le cap sur Montréal.

 

« Il n’y a pas d’obligation officielle, mais après 14 ou 15 ans dans la LNH, tu réalises que les chances de prendre part aux séries éliminatoires ne peuvent être tenues pour acquises. Nous ne sommes pas en séries encore. Un parcours long et difficile nous attend pour la suite des choses. Mais nous avons la chance d’y aller et je sentais que je devais profiter pleinement de cette opportunité, de cette deuxième chance qui nous est donnée après la saison difficile que nous avons connue. Vous avez vu l’enthousiasme de tout le monde sur la patinoire ce matin? Nous sommes tous heureux de profiter de l’occasion qui s’offre à nous. Pour ce qui est de la famille, je dois remercier la technologie qui me permet de rester en contact constant avec ma famille », a mentionné Weber.

 

Les trois cas positifs détectés dans le vestiaire du Canadien sont loin de freiner l’enthousiasme de Weber qui assure avoir une entière confiance en ses coéquipiers.

 

« Nous devons afficher une grande confiance les uns à l’endroit des autres. Nous devons penser à la santé de nos coéquipiers tout autant qu’à la nôtre. Nous devons nous fier aux autres en ce moment. C’est une transition cruciale. Ce n’est pas le temps d’aller dans des restaurants et dans des bars. La loi du gros bon sens doit prévaloir. Nous devons être aussi prudents qu’il est possible de l’être en ce moment pour éviter les risques de propagation dans le vestiaire. Mais j’ai pleinement confiance en mes coéquipiers », a assuré le capitaine.

 

Cette confiance était frappante sur la patinoire du Complexe sportif Bell de Brossard alors que les joueurs étaient très rapprochés et aussi sur les bancs des joueurs où ils étaient au coude à coude, loin, très loin, des deux mètres requis pour respecter la distanciation physique préventive imposée par la Santé publique.

 

Tout ça est bien beau. Mais qu’elle sera la confiance affichée à l’endroit des adversaires des Penguins de Pittsburgh et des joueurs des six autres équipes de l’Est qui seront regroupés à Toronto? Weber anticipe-t-il une crainte en marge des contacts physiques inévitables qu’il aura avec des rivaux?

 

« Une fois sur la patinoire, tu ne peux pas disputer du hockey de qualité avec de telles arrière-pensées. Nous nous sommes tous beaucoup impliqués dans le protocole de retour au jeu justement pour être bien au fait des mesures de sécurité adoptées par la LNH. Une fois dans la bulle, je crois que nous serons encore plus en sécurité que nous le sommes maintenant puisque nous n’aurons plus de contacts avec les gens de l’extérieur. Quant à nos adversaires, ils sont dans la même situation que nous en ce moment. Ils se font confiance pour éviter une éclosion au sein de leur équipe. Une fois contre eux, on devra simplement faire tout ce qu’il sera possible de faire pour les battre. Et ça impliquera bien sûr tous les contacts normaux et réguliers qui surviennent dans un match de hockey. »

 

Shea Weber était associé à Ben Chiarot lors de la première journée du camp. Victor Mete et Jeff Petry complétaient le deuxième duo devant Noah Juulsen et Christian Folin. Gustav Olofsson et Cale Fleury patinaient au sein du quatrième duo. Des duos dont il est impossible de tirer des conclusions en raison de l’absence de Brett Kulak qui devrait normalement occuper un poste au sein du top-six du Tricolore.

 

À l’attaque, on retrouvait bien sûr Phillip Danault entouré de Tomas Tatar et Brendan Gallagher au sein du premier trio.

 

Jonathan Drouin, Nick Suzuki et Joel Armia étaient réunis au sein du deuxième trio potentiel. Paul Byron, Jesperi Kotkaniemi et Artturi Lehkonen étaient regroupés au sein d’un troisième trio.

 

Il sera intéressant de voir qui, de Suzuki ou Kotkaniemi, Max Domi délogera s’il décide de rejoindre ses coéquipiers.

 

Dale Weise, Jordan Weal et Jake Evans évoluaient au sein du quatrième trio alors que Charles Hudon, Ryan Poehling, Laurent Dauphin et Alex Belzile étaient les « réservistes ».

 

Comme prévu, Carey Price, Charlie Lindgren, Cayden Primeau et Michael McNiven bloquaient les tirs lors de ce premier entraînement officiel du Tricolore.

 

Le camp se poursuivra mardi. Le Tricolore s’entraînera tous les jours au Complexe sportif Bell de Brossard à l’exception de dimanche prochain, jour de congé. Il mettra ensuite le cap sur Toronto le 26 juillet prochain.

 

Trios du CH à l'entraînement :

 

Tatar - Danault - Gallagher
Drouin - Suzuki - Armia
Byron - Kotkaniemi - Lehkonen
Weise - Weal - Evans
Hudon, Poehling, Dauphin, Belzile

 

Chiarot - Weber
Mete - Petry
Folin - Juulsen
Olofsson - Fleury

 

Absents : Ouellet, Kulak, Brook