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RÉSULTATS

« Si je joue à mon sommet, je mérite de rester à ce niveau » - Juraj Slafkovsky

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MONTRÉAL – Juraj Slafkovksy est un homme des grandes occasions. Après avoir excellé aux Jeux olympiques et aux Championnats du monde, il devait se démarquer, lundi soir, dans un match préparatoire déterminant.

 

Sa performance a été à la hauteur des attentes et le Canadien semble vouloir lui offrir une autre audition, au minimum, avant de décider de son sort pour le début de la saison. Le duel contre une formation bien nantie des Leafs donnait un aperçu de sa progression.

 

« On doit obtenir les bonnes informations donc il faut l'exposer à ces situations. Je trouve qu'il a bien fait dans ce match et je suis content qu'il ait été récompensé. On va continuer de l'évaluer, les adversaires auront plus des équipes typiques de la LNH, on verra ce qu'il fera », a expliqué Martin St-Louis.

 

Le principal intéressé a été fidèle à sa personnalité en étant exigeant envers lui-même et drôle à la fois.

 

« Si je continue de travailler fort, je sais que je peux jouer encore mieux. Si je joue à mon sommet, je mérite de rester à ce niveau. Dans ce match, c'était plus près de ce niveau », a-t-il prononcé ouvrant la porte à un confrère de lui demander ce qui manquait dans son match.

 

« Je ne dévoile jamais mes secrets à la caméra », a enchaîné Slafkovsky en souriant.

 

Inévitablement, l'adaptation de Slafkovsky se situe sur le plan de la dimension de la patinoire. Ça modifie autant son temps de réaction que le style qu'il doit déployer.

 

« J'étais habitué de jouer du hockey européen avec plus de temps et je n'avais pas à utiliser mon physique outre mesure. Désormais, je dois m'en servir davantage. J'essaie de le faire de mieux en mieux et je crois en mes capacités. Je pense pouvoir progresser de match en match », a cerné le colosse.

 

« Andy (Josh Anderson) me dit toujours d'utiliser mon physique. Il me rappelle que le jeu ralentira et je commence à m'en rendre compte, mais j'ai encore bien du travail à faire. C'était encore loin de ce que je peux accomplir », a enchaîné le gaucher.

ContentId(3.1412691):LNH : Maple Leafs 5 - Canadiens 1 (Hockey)
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Ce qui semble évident de l'extérieur, c'est que St-Louis serait ravi de travailler de près avec Slafkovsky pour l'aider à assimiler les nuances du hockey nord-américain. Il reste à voir s'il est suffisamment prêt pour demeurer à Montréal et éviter un passage avec le Rocket à Laval.

 

Lors de son point de presse après le revers de 5-1 contre Toronto, St-Louis a parlé des aspects à peaufiner dans son arsenal.

 

« Personnellement, ça m'a pris du temps pour m'ajuster à la vitesse du jeu de la LNH. Tu ne peux pas forcer ça, mais tu essaies de l'éduquer avec des vidéos. Il faut lui montrer les espaces où il doit aller pour se créer de l'espace. Si tu ne le fais pas, tu es toujours dans le trafic et tout semble aller vite. C'est la chose la plus importante à comprendre.

 

« Au final, de la vitesse dans l'espace, c'est de l'or. Quand tu es plus éloigné de tes coéquipiers, tu attires moins d'adversaires où tes partenaires se trouvent et ça donne plus de temps. Certains joueurs le font naturellement et d'autres ont besoin de plus de temps », a soulevé St-Louis.

 

Dans la LNH, le style offensif devient payant quand on peut exploiter le centre de la zone adverse.

 

« Le centre, c'est l'endroit le plus précieux. Parfois, l'adversaire ne te donne pas cet espace, mais les meilleurs joueurs sont en mesure de le saisir quand même.  C'est un art d'être capable de faire ça. Si tes joueurs peuvent attaquer le centre de la zone offensive, de bonnes choses arrivent. Avec ses atouts, il est capable de faire ça », a ciblé St-Louis en faisant référence à son physique imposant et sa protection de la rondelle.

 

La réflexion du Canadien consistera également à déterminer si Slafkovsky peut gérer les attentes en demeurant à Montréal à sa saison recrue.

 

« Pour un jeune de 18 ans, jouer dans un si grand marché avec tant de pression, ce n'est pas évident. Mais il se comporte très bien, c'est un jeune équilibré et il se plaît durant le camp », a noté Anderson.

 

Selon ce dernier, Slafkovsky ressemblait à un joueur de la LNH dans la deuxième portion de cette joute. Il devra prouver qu'il peut conserver ce niveau plus souvent qu'autrement.

 

Ce qu'ils ont dit

 

« J'ai bien aimé son match, de s'intégrer de cette manière. J'étais content qu'il puisse jouer, ça faisait longtemps qu'il pensait à ce match », a confié St-Louis à propos de Sean Monahan qui n'avait pas joué depuis mars.  

 

« J'avais hâte d'être son coéquipier et non son adversaire. Ça ne paraissait pas qu'il n'avait pas joué depuis près de sept mois. On est chanceux de pouvoir miser sur lui », a indiqué Michael Matheson sur celui qui porte le 91 à Montréal.

ContentId(3.1412685):Canadiens : Slafkovsky fait tout le travail pour Drouin (Hockey)
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« Il a été bon, lui aussi, après une longue période sans jouer. Il cherchait un peu son souffle et c'est normal. J'ai toujours aimé son jeu à Calgary, c'est mon style de joueur de centre. Il est proche du filet et il trouve des chances de marquer dans l'enclave », a ajouté Jonathan Drouin qui espère demeurer son ailier.

 

Tout comme Monahan, Kirby Dach détient un pouvoir intéressant. Si ces deux athlètes parviennent à relancer leur carrière cette saison, le Canadien n'aura pas le même visage.

 

« Kirby est un excellent joueur, il m'impressionne beaucoup depuis le camp, il est très engagé et pas juste dans les matchs. Il a de très beaux atouts et il complète n'importe quel partenaire avec son patin, son physique, ses mains et même sur les mises au jeu : il a eu 50 %, c'est bon ! », a commenté St-Louis en souriant car il sait que les carences de Dach au cercle des mises au jeu ont fait jaser.

 

« C'est un très bon meneur, il va grandement aider les nouveaux défenseurs, il sera un excellent modèle. Je trouve que c'est une grosse transaction de Kent (Hughes, le directeur général). Je le connais depuis le midget et ça n'a pas changé, il patinait déjà comme le vent. Il aura de grosses confrontations cette année, mais je pense qu'il se débrouillera bien », a conclu Drouin en parlant de Michael Matheson qui devra, effectivement, exceller contre de gros trios adverses.

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