Depuis son arrivée en poste le 2 mai 2012, Marc Bergevin a procédé à 56 transactions. Même s’il est encore tôt pour évaluer certaines d’entre elles, l’équipe de l’Antichambre a tenté d’en dresser un bilan. Une analyse exhaustive qui laisse croire que malgré quelques erreurs, c’est un portait positif qui se dégage du directeur général du Canadien quand vient le temps de négocier avec ses homologues.

 

Il faut bien comprendre que l’idée n’est pas ici d’évaluer le travail global de Bergevin. On ne considère ni la qualité de ses choix lors des séances de sélections, ni les prolongations de contrats signées, ni la lourdeur des ententes avec les joueurs autonomes, ni même les pertes nettes de l’équipe (Markov, Radulov). L’idée est de s’attarder uniquement à sa performance au niveau des transactions.

 

Or, en considérant l’apport des joueurs arrivés à Montréal, celui des joueurs partis vers de nouveaux cieux, et en jetant un œil sur la qualité des choix de repêchage obtenus, nous sommes en mesure de dire si, jusqu’à maintenant, une transaction peut être identifiée comme gagnée, perdue, ou s’il s’agit d’un verdict nul.

 

Comme toutes les transactions ont une portée différente, on a divisé celles-ci en trois catégories. Voici donc les résultats.


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bilan transactions

 

De façon générale, on affirme que Marc Bergevin a remporté 14 transactions, qu'il en a perdu 8 et que 34 d’entre elles sont des verdicts nuls.

 

Qu’en est-il des cinq transactions majeures, sur le plan individuel?

 

Weber/Subban

 

weber

 

Assurément la transaction de l’ère Bergevin qui a fait couler le plus d’encre. Échanger un favori local à qui l’on venait de consentir un contrat monstre contre le défenseur le plus respecté de la LNH. Est-ce que l’âge de Weber commence déjà à le rattraper alors qu’il vient de rater l’équivalent d’une saison pendant que Subban a été finaliste au trophée Norris et a atteint la finale de la Coupe Stanley? Jusqu’à maintenant : défaite Bergevin.

 

Drouin/Sergachev

 

drouin

 

Bergevin a donné son meilleur espoir pour mettre la main sur un attaquant talentueux qui figure aujourd’hui dans son top-6. Sergachev, qui n’a que 20 ans, a amassé 40 points à sa saison recrue, mais il connaît des ratées à sa deuxième saison. Cela dit, il est encore tôt pour évaluer l’apport des deux joueurs dans leur formation respective. Pour l’instant : verdict nul.

 

Tatar/Pacioretty

 

tatar

 

Le cas Pacioretty était devenu une patate chaude pour Marc Bergevin. Malgré cela, il a réussi à obtenir un retour important pour un joueur à qui il ne restait qu’une seule année de contrat. L’espoir de premier plan Nick Suzuki et le choix de 2e ronde semblaient un retour respectable pour Pacioretty. En plus, le Canadien a mis la main sur un attaquant top-6 qui connaît un excellent départ avec sa nouvelle formation en Tomas Tatar. Victoire Bergevin.

 

Domi/Galchenyuk

 

domi gally

 

Alors qu’Alex Galchenyuk n’a jamais véritablement réussi à s’imposer à Montréal, le changement d’air qu’a vécu Max Domi le place aujourd’hui en position de force avec le Tricolore. En plus de sa fiche, qui parle d’elle-même, on a comblé un trou à un poste clef, au centre…Victoire importante de Bergevin.

 

Danault/Weise

 

danault weise

 

Bergevin a maximisé la valeur de deux joueurs de location dont il ne souhaitait pas retenir les services. Chicago n’a pas été en mesure de remporter la coupe Stanley en 2016 alors que Danault est devenu un joueur de centre important à Montréal. En plus, on a mis la main sur un choix de 2e ronde, devenu en juin dernier le défenseur Alexander Romanov. Une transaction gagnée qui ressemble de plus en plus à un vol.  

 

En ce qui concerne les transactions modérées, voici les résultats comptabilisés :

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transactions moderees

 

Finalement, pour ce qui est des 26 échanges négligeables, tel que mentionné plus haut, on peut en identifier 22 comme étant des verdicts nuls, de même que 4 transactions perdues.

 

On dit souvent que deux équipes peuvent sortir gagnantes d’une transaction. La plupart du temps, 34 fois dans ce cas-ci, c’est bel et bien le cas, même si la plupart d’entre elles sont négligeables. C’est lorsqu’on prend en considération les transactions gagnées (14) et les transactions perdues (8) que le portrait se veut positif pour le directeur général.

ContentId(3.1299608):Canadiens : bilan de Marc Bergevin (2e partie)
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