BROSSARD – De nouveaux joueurs, de nouveaux entraîneurs adjoints et un nouveau... système. Difficile de prédire l’influence de cette dernière donnée, mais cet aspect pourrait favoriser la relance du Canadien.
 
À la lumière des déclarations des joueurs et de l’entraîneur Claude Julien, le Canadien se promet de jouer plus rapidement vers le centre de la patinoire et la zone adverse. La nuance importante s’impose ici : il s’agit de déplacer la rondelle plus vite et non de se fier sur la rapidité des joueurs sur patins.
 
« Jouer plus vite, ça veut surtout dire que la rondelle doit se déplacer plus rapidement. Je ne crois pas que ce soit tant relié à la vitesse d’un joueur, mais plus au rythme de notre jeu. Je pense que tous les gars sont capables de suivre cette cadence, ils doivent juste bien assimiler qu’on essaie de le faire. Les joueurs qui sont encore ici peuvent suivre ce rythme », a déterminé Julien qui répondait à une question à propos du défenseur Karl Alzner.

Ce dernier a fait son mea culpa au sujet de sa première saison dans la métropole québécoise et il entend se reprendre de belle manière. Il croit d’ailleurs que les modifications implantées au système lui seront salutaires.
 
« On se projette plus vers l’avant,  c’est davantage un jeu nord-sud. C’est le style qui est employé par plusieurs formations et on doit emboîter le pas pour suivre le rythme. C’est une bonne chose et c’est agréable pour nous. Quand on s’empare de la rondelle, on a simplement à se propulser vers l’avant. On n’a pas besoin d’être l’équipe la plus rapide pour que ça fonctionne, mais il faut juste jouer rapidement », a exposé Alzner.
 
Le vétéran, qui a célébré son 30e anniversaire lundi, considère qu’il sauvera des fractions de seconde qui sont précieuses.
 
« L’an dernier, on passait un peu trop de temps à chercher ce joueur qui était libre. Ça m’a ralenti et je crois que c’était le cas pour  d’autres défenseurs. Cette fois, c’est plus go, go, go et j’aime vraiment ça », a ajouté Alzner sur cette refonte qui devrait autant faciliter la vie aux attaquants qu’aux défenseurs.
 
Du même coup, le gaucher se sentira plus dans son élément naturel alors que cette vision s’approche de celle prônée par les Capitals de Washington, l’équipe avec laquelle il a passé huit saisons.
 
« Oui, ça se ressemble plus et tout comme à Vegas et d’autres équipes. L’an passé, on retraitait trop souvent sur nos pas pour repartir vers l’avant », a noté le gaucher qui ne remarque pas tant de différences dans le territoire défensif.
 
Sans avoir trop peur de se tromper, on peut penser que Dominique Ducharme et Luke Richardson, qui ont été ajoutés au personnel d’entraîneurs de Julien, ont joué un rôle important dans cette actualisation du système.
 
Le système devra d’abord être maîtrisé et l’identité globale du Canadien demeure à forger. Cela dit, les jeunes joueurs devraient se plonger avec plaisir dans cet environnement.
 
« C’est rapide et la plupart des équipes jouent de cette façon. Si on ne le fait pas, ce sera difficile », a déclaré Nikita Scherbak.  
 
« On essaie de jouer rapidement, de créer des revirements, de jouer en zone offensive, de mettre des rondelles derrière leurs défenseurs et d’imposer de la pression. C’est mon travail, j’aime m’impliquer à 100% pour procurer de l’énergie et je ne déteste pas distribuer des mises en échec. Je pense que ça m’aide », a constaté Michael Chaput.
 
Le défenseur Xavier Ouellet se reconnaît aussi dans cette philosophie. Ce contexte lui permet de croire qu’il pourra retrouver ses repères. Ce choix de deuxième ronde des Red Wings en 2011 devrait se poser moins de questions et se fier davantage à ses instincts comme à son époque junior.
 
« Ça fait partie de mon jeu, c’est de cette manière que j’aime jouer. Je pense que ça cadre bien avec mon style, c’est facile de m’intégrer dans ce système », a-t-il prononcé.
 
Étant donné que la tendance touche la LNH, le Canadien ne fera pas tomber ses adversaires en bas de leurs patins, mais chaque amélioration vaut son pesant d’or dans le sport professionnel.