BROSSARD - Le Canadien est prêt à faire d'Alex Galchenyuk un joueur de centre à temps plein. Il reste au jeune attaquant à démontrer qu'il est fin prêt à relever le défi sur une base permanente.

Galchenyuk a fait un bon pas en ce sens au cours de la victoire de 3-1 du Tricolore, mardi, contre les Canucks de Vancouver.

« Pour la première fois, il n'a pas changé son style, a affirmé Michel Therrien, jeudi. Les autres fois qu'on l'avait mis à l'essai, il ne jouait pas de la même façon. Il jouait davantage sur les talons, il pensait trop.»

Un autre indice qui trahit les plans des dirigeants à brève échéance, c'est que l'entraîneur fait moins preuve de retenue quand on aborde le sujet, contrairement aux essais précédents où il insistait pour dire que ce n'était qu'une expérimentation. Cette fois, il ne met pas de bémol et il se dit prêt à se montrer patient avec lui.

« Il va faire des erreurs, c'est sûr, a-t-il relevé. Tout le monde en fait. Les meilleurs joueurs au monde en font. Moi, je ne veux pas le voir changer sa personnalité sur la patinoire. Nous voulons qu'il continue d'être un joueur créatif, qu'il exploite ses aptitudes et sa rapidité. C'est ce qu'il nous a montré dans le dernier match et nous l'encourageons à poursuivre dans la même voie.»

Therrien a confié avoir eu une discussion avec Galchenyuk avant la rencontre de mardi.

« Je lui ai expliqué qu'on nous ne voulons pas le dépersonnaliser parce que c'est un joueur de centre. Nous voulons qu'il reste le même, qu'il joue selon ses capacités et avec instinct. Il a très bien compris le message. Je l'ai senti très à l'aise.»

En plus de former le trio le plus menaçant à l'attaque de l'équipe, avec Max Pacioretty et Brendan Gallagher, Galchenyuk a bien fait en défense ainsi que lors des mises au jeu.

« Il a très bien fait ça sur les mises au jeu. Il m'a agréablement surpris », a avoué Therrien, en soulignant que Galchenyuk pratique cet aspect du jeu depuis son arrivée dans la LNH.

Les échos de l'entraînement du CH

L'Américain âgé de 20 ans n'a pas du tout paru intimidé d'être confronté au meilleur trio des Canucks, celui des jumeaux Sedin. Vendredi, il devrait de nouveau avoir dans les pattes la meilleure unité des champions de la Coupe Stanley.

« Je n'apporte aucune importance à l'identité de mes adversaires, a répondu Galchenyuk, quand on lui a fait remarquer la chose. Vous négligez votre propre rendement quand vous commencez à vous soucier de ça. Quand vous êtes confrontés à des joueurs à caractère offensif, l'objectif est de passer plus de temps dans leur zone que dans la vôtre.»

Therrien a dit ne pas douter des capacités du premier choix de l'équipe en 2012 à bien s'acquitter de sa tâche en défense.

« Ça s'enseigne, le jeu défensif. Les aptitudes, certains joueurs peuvent les travailler, mais ça ne s'enseigne pas. Tu les as ou tu ne les as pas.»

En d'autres mots, Galchenyuk possède le talent brut pour se mettre en évidence au centre et on va s'occuper à peaufiner son jeu en défense.

Desharnais perd du galon

La refonte des trios a fait perdre du galon à David Desharnais, qui agit comme pivot du troisième trio avec Pierre-Alexandre Parenteau et Michaël Bournival.

« Quand j'ai procédé aux changements de trio, je me suis assis avec David afin de lui donner des explications, a précisé Therrien. Il sait parfaitement ce qu'on attend de lui. Les décisions sont basées sur la performance et les résultats. David éprouve de la difficulté à produire, surtout quand on regarde son total de buts (2). Dans le passé, il a toujours travaillé très fort pour se sortir d'impasse. Je suis très confiant qu'il va y parvenir encore.»