BROSSARD – Il ne reste que 10 matchs au Canadien pour renverser la vapeur et Claude Julien considère que c’est possible d’y parvenir en adoptant la même approche qui a permis à sa troupe de confondre bien des sceptiques cette saison.

 

Repoussé à trois points hors du portrait éliminatoire, le Tricolore s’est entraîné, lundi matin, pour lancer une semaine déterminante de quatre affrontements. Bien sûr, rien ne sert de penser trop loin, mais, après le duel contre les Flyers mardi, le Canadien recevra la visite des Islanders jeudi et il disputera deux rencontres en autant de jours, samedi face aux Sabres, et dimanche au domicile des Hurricanes.

 

« On n'est pas finis »

Julien souhaite que ses joueurs abordent le dernier droit du calendrier de la bonne façon et c’est ce qu’il a prêché à son groupe et aux médias.

 

« Cette équipe-ci, elle veut gagner. Ce n’est pas comme si les gars ne s’en souciaient pas. C’est un bon groupe et les joueurs ont travaillé fort durant toute la saison et je veux que ça se poursuive.

 

« On n’est pas morts, on va faire tout ce qu’on peut pour l’emporter à Philadelphie. Avec la bonne attitude, on va se donner une meilleure chance », a mentionné l’entraîneur.  

 

« On vient de perdre un match qu’on aurait dû gagner (samedi contre Chicago). Le gardien de l’autre côté a été incroyable. Mais on va se battre jusqu’à la toute fin pour tout donner, pour participer aux séries », a-t-il poursuivi.

 

Croisé quelques instants après son entraîneur, Phillip Danault est persuadé que la mentalité de surprendre les observateurs continuera de rapporter.

 

« Absolument, on a fonctionné comme ça durant toute la saison. On est un groupe qui possède tellement une bonne chimie sur la patinoire et à l’extérieur, mais on s’est un peu éloignés de ça dans les derniers matchs, on a joué un peu plus nerveusement. Ce sera la différence dans les prochains matchs, revenir à la base et s’amuser en suivant notre système. On n’est pas là pour rien, on ne se retrouve pas à trois points des séries pour rien », a insisté le Québécois.

 

Parlant du recul de trois points, Danault veut se distancer du classement.  

 

« Récemment, je l’ai regardé pas mal. Mais là, on veut y aller match par match et se concentrer là-dessus », a admis le centre gaucher.

 

Danault n’a pas été le seul à rappeler l’enjeu du plaisir. Selon Brendan Gallagher, ce ne serait pas utile d’aborder chaque partie comme si c’était le septième de la finale de la coupe Stanley.

 

« La façon la plus facile de bien se débrouiller, c’est d’apprécier le moment et d’éviter d’être trop tendus. On doit être confiants  en nos moyens », a maintenu Gallagher.

 

Que faire de plus à cinq contre cinq ?

 

Inutile de ramener le débat sur la patinoire, c’est connu que le jeu de puissance du Canadien est anémique. Le problème, c’est que la production à cinq contre cinq a ralenti récemment. La période creuse du CH remonte au 9 février alors que sa fiche se limite à 6-10-1.

 

Les échos de l'entraînement du CH

La production offensive a été particulièrement terne depuis cinq parties avec un total de huit buts. Les joueurs et les dirigeants refusent toutefois de paniquer pour quelques raisons bien simples et ils identifient peu d’aspects à modifier.

 

« Au dernier match, je sais que c’est zéro dans le pointage, mais on a eu plus de chances de marquer dans cette partie que dans n’importe quelle autre de l’année. Ce n’est pas parce que les joueurs n’ont pas essayé. On s’est butés à un grand gardien. Maintenant, c’est à nous de trouver le moyen de marquer. Ça revient toujours à la même chose : se diriger vers le filet, jouer dans le corridor du centre de la patinoire, être fort autour du filet … », a réagi Julien qui n’entend pas modifier la composition de ses 12 attaquants pendant que Nicolas Deslauriers, Dale Weise, Charles Hudon et Matthew Peca s’accrochent à un espoir.

 

« Je veux dire, on a eu 50 lancers (48 pour être précis) contre 20. Que peut-on faire de plus ? Je ne sais pas. Peut-être qu’on pourrait être plus calmes et détendus autour du filet. Mais on a frappé des poteaux, c’est une question de centimètres. Ça se passe parfois comme ça au hockey, il faut s’accrocher et déployer un effort semblable », a lancé Weal à propos des choses à corriger à cinq contre cinq.  

 

« Je ne me souviens d’avoir été au sein d’une équipe qui décoche plus de 35 lancers, mais qui ne parvient à marquer plus souvent depuis quatre ou cinq matchs. Il faut conserver de bonnes habitudes », a ajouté Weal qui aurait pu préciser que son équipe a décoché, en moyenne, 38,8 lancers pendant ces cinq parties.

 

Le mot de la fin revient au capitaine Shea Weber.

 

« Ça revient à notre énergie. On est une équipe rapide qui joue avec un rythme élevé. Il faut jouer de cette façon pour générer plus d’attaque.

 

« C’est un bon signe que tout le monde soit frustré du résultat de samedi », a conclu Weber.

 

En terminant, rappelons que les Flyers ont remporté cinq de leurs huit derniers matchs et ils apparaissent dans le rétroviseur du Canadien avec un petit retard de trois points.

 

Le trio : aucun changement à la formation

Formation à l’entraînement

 

Tatar-Danault-Gallagher

Drouin-Kotkaniemi-Armia

Lehkonen-Domi-Shaw

Byron-Thompson-Weal

 

Mete-Weber

Kulak-Petry

Benn-Folin

CoaCH Therrien : Julien a choisi ses 12 attaquants
Le choix du chef