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MONTRÉAL – Cale Fleury a pratiquement l’impression que c’est trop beau pour être vrai. Jeudi soir, il disputera son premier match dans la LNH face à nul autre que son grand frère, Haydn, et les Hurricanes de la Caroline.

 

Depuis que l’état-major du club lui a confirmé qu’il avait été choisi au sein de la formation partante, le nouveau défenseur du Canadien ne cesse de vivre de grandes émotions.

 

« Je ne pourrais certainement pas souhaiter un plus beau scénario. C’est plutôt incroyable de pouvoir affronter mon frère dès le départ, vraiment cool », a lancé le défenseur de 20 ans après l’entraînement au Complexe Bell de Brossard.

 

« Toute ma famille et mes amis ont fait exploser mon téléphone. La dernière journée a été complètement folle dans ce sens », a admis Fleury qui se permettra une exception jeudi, celle de regarder son frère de l’autre côté de la ligne rouge pendant l’échauffement.  

 

À l’image de bien des duos de frères, les Fleury ont passé d’innombrables heures à s’affronter dans une multitude de sports. Au hockey, la dernière fois qu’ils ont croisé le fer, c’était en 2015-2016 alors que Cale en était à sa deuxième année avec le Ice de Kootenay dans la Ligue junior de l’Ouest et que Haydn terminait son parcours junior avec les Rebels de Red Deer.

 

Dans la vie comme dans le sport, leur style ne se ressemble pas.

 

« Il est un peu plus gros et un peu plus rapide comme patineur. Il est bon pour neutraliser les adversaires et pour jouer en infériorité numérique. Il déplace bien la rondelle tout en pouvant contribuer un peu offensivement ce qu’il n’a pas fait pour l’instant. On verra s’il y parviendra cette année », a décrit Cale à propos de son frangin de 23 ans.  

 

Au niveau de la personnalité, leur père, John, a confié à Guillaume Lefrançois de La Presse que Cale était plutôt du style sérieux tandis que Haydn s’amuse avant tout via le hockey.

 

« Oui, il est pas mal un clown pendant que je suis plus sérieux quand je me retrouve à l’aréna. En même temps, je ne suis pas très intense tout le temps, je suis plutôt relax dans l’ensemble », a réagi Cale qui est plus physique et plus axé sur la défense que Haydn.

 

Repêché en première ronde en 2014 par les Hurricanes, Haydn a eu besoin d’une saison complète dans la Ligue américaine avant de disputer une saison de 67 matchs dans la LNH par la suite. Voilà que Cale pourrait l’imiter cette année, mais le défenseur du Canadien souhaite sans doute ne pas retourner dans la LAH comme son frère a dû faire ensuite.

 

« C’était clairement chacun l’un de nos buts d’atteindre la LNH. Il m’a beaucoup aidé, mais c’est aussi mon plus grand compétiteur. Je dirais que c’est un mélange sain de ces deux éléments », a exposé Cale qui est une sélection de troisième ronde en 2017.

 

Les deux jeunes hommes espèrent avoir le temps de se croiser, mercredi soir, après le souper d’équipe que le Canadien tiendra. Pour l’instant, aucun pari n’a été officialisé entre les deux. Quant aux parents, ils seront déchirés, mais ce serait étonnant qu’ils assistent à un combat entre leurs deux fils comme les frères Primeau l’avaient fait à une autre époque.

 

Suzuki conserve sa place en avantage numérique

 

Au sein du vestiaire du Canadien, Fleury n’a pas tardé à convaincre ses nouveaux coéquipiers.

 

« Il a très bien joué pour nous, il patine bien et déplace bien la rondelle, il détient tous les aspects d’un bon défenseur », a souligné le gardien Carey Price.

 

Questionné sur Fleury et Nick Suzuki, l’entraîneur Claude Julien a perçu leur camp de la même manière positive que le directeur général Marc Bergevin.

 

« Ce sont des gars qui méritent de commencer la saison ici avec le camp qu’ils ont connu. C’est l’occasion dont ils disposent pour le moment », a-t-il indiqué.

 

Suzuki a particulièrement apprécié les bons mots venant des autres joueurs du Tricolore.

 

« C’est très agréable d’entendre ça de leur part. Je veux être à l’aise dans le vestiaire et développer une belle relation avec tout le monde. Je crois que j’ai réussi à le faire jusqu’à présent », a confié Suzuki qui venait de conclure une conversation avec Phillip Danault avant de s’adresser aux journalistes.  

 

L’attaquant est fier d’avoir été en mesure de s’adapter jour après jour aux exigences des entraîneurs durant ce camp. Son intelligence du hockey a été déterminante à ce sujet.

 

Voilà pourquoi les entraîneurs ont jugé bon de le garder au sein de la deuxième unité du jeu de puissance en vue du lancement de la saison.

 

« Ça me démontre beaucoup de confiance, ça prouve qu’ils croient que je peux contribuer offensivement. Je veux vraiment aider l’équipe à ce chapitre, j’ai prouvé que je pouvais le faire au niveau junior. Je dois continuer de le démontrer dans la LNH », a-t-il lancé avec conviction.