NEW YORK - Le Canadien est parvenu à revenir de l’arrière à deux occasions dans cette rencontre plus convaincante de sa part et il a eu toutes les raisons de croire de pouvoir revenir au Centre Bell avec une égalité, mais le jeu de puissance a refusé de collaborer.

« C'est l'histoire de ce match-là »

Dès la première période, le Tricolore a hérité de trois chances en supériorité numérique, mais la finition n’était tout simplement pas présente.

Michel Therrien et ses adjoints ont bien tenté de trouver une solution pendant la rencontre, mais les Rangers de New York ont poursuivi leur impressionnant travail dans cet aspect.

« Il faut quand même leur donner du crédit, ils connaissent du succès en désavantage numérique et ils avaient aussi très bien fait face aux Penguins. On a essayé de garder les choses simples, mais nous n’avions pas assez de circulation devant leur filet et nous n’avons pas assez bien exécuté nos jeux », a interprété Therrien.

En quatre matchs, les Rangers ont donc cédé une seule fois en 17 possibilités. P.K. Subban, le tireur d’élite du Tricolore en supériorité numérique, refusait de céder aux pensées négatives.

« Je ne dirais pas que c’est frustrant car il faut avoir la mémoire courte en séries et se concentrer sur la prochaine partie », a d’abord noté Subban.

« Ce sont les séries, les équipes vont très rarement concéder deux ou trois buts en infériorité numérique. On souhaitait une déviation ou un retour de lancer, mais c’est difficile de compter plus d’une fois en supériorité numérique dans un match », a-t-il poursuivi.

Tous les joueurs du Canadien espéraient que la chance allait tourner de leur côté, mais certains aspects ont fait défaut à leurs yeux.

« C’est difficile à dire, mais ils ont très bien fermé la ligne bleue ce qui compliquait nos entrées en zone offensive. Quand on envoyait la rondelle profondément, ils étaient souvent les premiers sur la rondelle. C’est l’élément (le jeu de puissance) qui nous a fait vraiment mal et il faudra travailler cet aspect et mieux faire au prochain match », a jugé Francis Bouillon qui a joué 1 :42 en supériorité numérique.

Une autre remontée demeure possible

Les joueurs du Canadien ont démontré à plusieurs reprises cette saison qu’ils possédaient les atouts pour surprendre et surmonter des obstacles. Cette fois, ils se retrouvent dans une position très précaire, mais ils s’accrochent à l’espoir.

« Nous sommes acculés au mur, mais ce n’est pas terminé et nous jouons du meilleur hockey plus cette série progresse alors nous allons vouloir continuer dans ce sens en espérant que ça rapporte », a souhaité le capitaine Brian Gionta.

« C'était notre faute, c'était des punitions »

« C’est toujours frustrant surtout que c’était une partie très importante et on voulait tellement revenir à domicile à égalité, mais il faut maintenant gérer la situation actuelle et se regrouper. Nous pouvons encore disputer deux matchs à domicile donc ça sera à nous de profiter de cela. Ce sera une suite de série exigeante, mais j’ai confiance en notre groupe », a-t-il également déclaré.

À l’image de sa saison et de sa carrière, Bouillon était bien sûr le dernier à jeter l’éponge.

« Il y a beaucoup de caractère au sein de notre équipe et personne ne veut que ça se termine de cette façon. On n’a pas le choix non plus d’aborder les choses un match à la fois et continuer de pousser », a-t-il dit.

Avec sa constance impressionnante, Dustin Tokarski est devenu une motivation pour le Canadien et il permet au groupe de croire en ses moyens. Le gardien de 24 ans a été bref devant les médias, mais il n’était pas abattu et il a vanté Martin St-Louis qui a trouvé une façon de compter sur ce tir précis.

Alex Galchenyuk s’en voulait également d’avoir raté une chance en or de compter un autre but très important pour son équipe, mais la chance n’était pas de son côté cette fois.