SAINT-JEAN, N.-B. – Jan Mysak a déjà 22 matchs d'expérience dans les rangs professionnels nord-américains, en plus d'avoir passé des portions de trois saisons avec le club senior de Litvinov, en République tchèque, et ça paraît par sa maturité hors de la patinoire.

Puisque la saison de la Ligue de l'Ontario ne s'est jamais mise en branle en 2020-21, Mysak a pu enfiler l'uniforme du Rocket de Laval. Même si l'aventure n'a pas toujours été facile sur la patinoire, alors que l'espoir des Canadiens de Montréal a été limité à seulement deux buts, il croit être sorti grandi de cette expérience.

« Quand j'ai vu les joueurs à Laval, comment ils prennent soin d'eux, de leur corps, de leur nutrition, etc., j'ai voulu être comme eux, les copier », a raconté Mysak, à Saint-Jean, au Nouveau-Brunswick, pour la Coupe Memorial en compagnie des Bulldogs de Hamilton.

« J'ai aussi réalisé que je devais devenir plus fort et plus rapide, parce que le niveau suivant, c'est vraiment relevé, a-t-il ajouté. Je travaille sur ces choses en gymnase et sur la patinoire. »

L'entraîneur-chef des Bulldogs, Jay McKee, ne tarit pas d'éloges envers Mysak, qui célébrait son 20e anniversaire de naissance, vendredi.

« Il est un excellent modèle pour nos jeunes par sa préparation et son dévouement et ce n'est pas pour rien qu'il y a un "A" sur son chandail, a souligné McKee, ancien défenseur ayant disputé 802 matchs dans la LNH. Il est le type de joueur sur lequel vous voulez compter, particulièrement quand vous tentez de développer une culture comme celle que nous voulons chez les Bulldogs de Hamilton. »

McKee avait plusieurs anecdotes à raconter sur Mysak pour démontrer à quel point il est travaillant – que ce soit quand il est rentré à l'hôtel après un match en joggant sous la pluie ou encore en portant des poids aux chevilles pour monter des escaliers à l'aréna.

Le sympathique joueur de centre ne peut s'empêcher de sourire quand on lui rappelle ces situations.

« J'ai toujours été comme ça, même quand j'étais en République tchèque, a mentionné le choix de deuxième ronde des Canadiens en 2020. Je fais ça pour me sentir bien après un match parce que le suivant arrive vite.

« J'ai toujours voulu prendre soin de mon corps comme un professionnel. »

Les résultats ont été intéressants sur la patinoire cet hiver. Mysak a récolté 34 buts et 30 aides en 61 matchs avec les Bulldogs et les a aidés à gagner le championnat de l'OHL. À la Coupe Memorial, il s'est retrouvé dans un rôle de troisième centre, derrière Logan Morrison et Mason McTavish, mais a néanmoins généré plusieurs occasions à l'attaque.

« D'un point de vue personnel, je ne suis jamais satisfait, a insisté Mysak, répétant une phrase souvent entendue chez les professionnels. Je sais qu'il me reste beaucoup de travail à faire et je trouve ça stimulant. »

Mysak a souligné avoir amélioré son jeu en zone défensive au cours de la dernière saison. Il a cité un match préparatoire face aux Maple Leafs de Toronto l'automne dernier comme une expérience particulièrement révélatrice.

« Quand Mitch Marner patinait dans la zone, c'était compliqué pour moi de savoir qui je devais couvrir », a-t-il raconté.

De son côté, McKee croit que Mysak devra faire preuve de plus de constance s'il souhaite s'établir un jour dans la LNH.

« Offensivement, il va parfois marquer plusieurs buts en quelques matchs, puis disparaître un peu, a-t-il expliqué. Il doit se concentrer sur son jeu. Il est un gars très fier et il peut être parfois un peu trop dur avec lui-même. Il doit se détendre, moins penser et simplement jouer.

« Je ne dirais pas qu'il est perfectionniste, mais plutôt qu'il s'attend au meilleur de lui-même. Et c'est une bonne chose. C'est une caractéristique que l'on retrouve chez les champions. »

Mysak était déjà enthousiaste à l'idée de devoir faire ses preuves auprès des nouveaux dirigeants des Canadiens cet automne. Parions que sa préparation hors glace au cours de l'été lui donnera toutes les chances d'atteindre ses objectifs.