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Danièle Sauvageau fera son entrée au Temple de la renommée du hockey

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Notre collègue Danièle Sauvageau fait maintenant partie des immortelles du monde de hockey.

Mardi, la Québécoise a été intronisée au Temple de la renommée du hockey en tant que première bâtisseuse de l'histoire de cette mythique institution, recevant l'honneur ultime en compagnie de Joe Thornton, Duncan Keith, Zdeno Chara, Alexander Mogilny, Jennifer Botterill et Brianna Decker chez les joueurs et Jack Parker comme autre bâtisseur. L'intronisation aura lieu le 10 novembre prochain.

« Je ne peux pas parler, je n'ai pas les mots. Je veux vous remercier du plus profond de mon âme et au nom de ma famille. Merci », a lancé avec émotion Sauvageau lorsq'elle a appris la grande nouvelle par Lanny McDonald.  

« Je suis extrêmement touchée par cette reconnaissance. Un grand merci à ma famille, à mes proches, à mes complices et toutes les joueuses qui m'ont accompagnée dans ce parcours. Cette réussite est la nôtre », a déclaré Sauvageau, dans un communiqué de presse de la Victoire.

« Mes parents m'ont soutenu tout au long de ma carrière », a également souligné Sauvageau, dans le communiqué officiel du Temple de la renommée.

« Ils m'ont appris que la persévérance, la patience et la passion sont les éléments clés pour bâtir dans la vie. Je suis tellement fière de maintenant faire partie des bâtisseurs au Temple de la renommée du hockey. »

Sauvageau avait une journée chargée, car en soirée, c'était le repêchage de la LPHF. Après la séance de sélection, la directrice générale de la Victoire de Montréal a livré ses commentaires sur sa nomination au micro de TSN

« C'est un moment incroyable et c'est un appel qui a fait ressortir beaucoup de souvenirs et qui a réuni beaucoup de personnes », a-t-elle soutenu.

« Ça veut dire beaucoup pour moi. Lorsque je vais avoir plus de temps pour repenser à tout ça après cette journée occupée avec le repêchage, ça revient au sport que j'adore. C'est une chose à la fois. Je me souviens lorsque j'ai joué pour la première fois du hockey organisé, je me suis souvenue que certains m'ont dit que mes deux frères pouvaient jouer, mais pas moi. »

« Ma mère et mon père m'ont toujours fait savoir qu'on devait se demander : " comment peut-on aider? " C'est ainsi que j'ai agi, soit en me demandant comme je pouvais aider le hockey », a expliqué celle qui a permis le développement du hockey féminin jusqu'à la création de la LPHF, la ligue professionnelle tant attendue et espérée.

En entrevue avec RDS, celle qui a côtoyé Sauvageau tout au long de son parcours, Caroline Ouellette, était près de la principale intéressée peu de temps après la grande annonce comme elles sont en préparation pour le repêchage de la LPHF plus tard en soirée. La situation a donné lieu à un beau moment pour celle qui avait vu le temple lui ouvrir ses portes en 2023. 

« On était en rencontre et elle a dit : " Je vais rejoindre Caro " », a partagé Ouellette. 

« Tout le personnel, nous étions tellement heureux et nous l'avons félicitée. Elle a tellement fait pour le sport et dans le moment le plus dur quand il n'y avait pas de ligue professionnelle. »

« Quand je pense au hockey féminin et tout ce qu'elle a fait, c'est vraiment incroyable. Et sur le plan personnel, c'est l'entraîneuse qui m'a donné ma première chance. » 

« Je pense c'était une question de temps. C'est encore plus spécial que ce soit elle la première et c'était vraiment un beau moment lorsqu'elle nous a annoncé le tout. Je ne peux pas penser à quelqu'un qui le mériterait plus », a soutenu Ouellette.

« J'étais vraiment heureuse pour elle, car c'est peut-être la seule distinction qu'elle n'avait pas encore eue. Je pense le titre de " bâtisseuse ", c'est vraiment le portrait de ce que Danièle a fait dans sa carrière », a présenté Isabelle Leclaire en entrevue à RDS, elle qui connaît bien Danièle Sauvageau, notamment au travers du programme des Carabins de l'Université de Montréal.

« Je pense c'est extraordinaire. Quand on pense à une femme au hockey, on pense à Danièle, et quand on pense au hockey féminin, on pense à Danièle. Je pense qu'elle est la référence au Québec et au Canada », a enchaîné Leclaire.

Âgée de 63 ans et originaire de Deux-Montagnes, Sauvageau est impliquée dans le hockey féminin depuis le milieu des années 90.

En 1998, Sauvageau était entraîneuse adjointe de l'équipe canadienne de hockey féminine qui participait aux Jeux olympiques pour la toute première fois à Nagano, au Japon.

Entre-temps, la Montréalaise est nommée entraîneuse adjointe du Rocket de Montréal, dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec à l'époque, pour la saison 1999-2000. Elle est devenue la première femme à occuper un poste derrière le banc d'une équipe de la LHJMQ.

Après la défaite crève-coeur contre les Américaines en grande finale au Japon, Sauvageau est nommée entraîneuse-chef et directrice générale de l'équipe en vue des Jeux olympiques de 2002 présentés à Salt Lake City, aux États-Unis.

En sol américain, Sauvageau a réussi à mener le Canada à une médaille d'or, mettant ainsi fin à une disette de 50 ans sans médaille d'or pour le Canada en hockey sur glace. La dernière victoire canadienne remontait à 1952, lorsque l'équipe masculine avait triomphé aux JO à Oslo, en Norvège.

Depuis le début de sa carrière avec Hockey Canada, Sauvageau a participé à huit Jeux olympiques avec le Canada en tant qu'entraîneuse, directrice générale ou conseillère au sein de l'équipe. Elle a aussi participé à de nombreux Championnats du monde.

Sauvageau a également fondé le programme de hockey féminin à l'Université de Montréal, qui a disputé sa saison inaugurale en 2009-10.

En 2023, Sauvageau est devenue la première directrice générale de l'équipe de Montréal dans la Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF). Elle continue de s'impliquer corps et âme dans le monde du hockey.

Son travail a également été reconnu par son pays. Sauvageau a été nommée Officier de l'Ordre du Canada en 2013, en plus de recevoir la Médaille du jubilé d'or de la Reine Elizabeth II en 2002 et la Médaille du jubilé de diamant de la Reine Elizabeth II en 2012.

Sauvageau a également eu une grande carrière dans les forces de l'ordre comme policière, ayant pris sa retraite en 2018 après plus de 30 ans dans le métier.