Alexander Ovechkin et les Capitals de Washington ont réalisé tout un tour de force vendredi soir en revenant de l'arrière pour l'emporter en fin de match et prendre les devants 1-0 dans leur série contre les Flyers.

On pensait bien pourtant que Philadelphie avait placé l'adversaire dans les câbles avec une avance de 4 à 2 après deux périodes.

« Une équipe comme les Capitals n'a besoin que d'une période pour exploser et changer l'allure d'un match, de raconter le gardien Martin Biron lorsque rejoint après l'entraînement des siens au lendemain de cette défaite crève-cœur. On a bien joué pendant deux périodes et on avait réussi à contenir Ovechkin mais on a un peu levé le pied en troisième et on ne peut jamais faire ça en séries. On a eu une leçon et c'est maintenant à nous de bien jouer pour le reste de la série. »

Qualifiés en séries de justesse, les Flyers tentent de sauver une saison bien en deçà des attentes et en accédant au deuxième tour on parviendrait à calmer bien des gens. Sauf que de la façon dont ils ont échappé ce match, les Flyers n'ont pas démontré qu'ils ont tout ce qu'il faut pour prolonger leur saison bien longtemps et le défenseur Lasse Kukkonen a plutôt mal paru sur la séquence qui a mené au but d'Ovechkin.

« L'affaire avec Ovechkin c'est qu'il ne prend jamais aucune seconde de répit. Sur un jeu semblable, la plupart des gars se seraient immédiatement repliés en défensive. Pas lui. Il a foncé vers notre défenseur et on connaît la suite, de poursuivre Biron. »

Le deuxième match de cette série aura lieu dimanche soir à Washington et les Flyers sont confiants de revenir à Philadelphie avec une victoire en banque. « Ça va être une longue série mais on est positifs. On frappe peut-être une équipe qui se retrouve sur une bonne lancée mais on a bien joué toute l'année sur la route. Ça nous prend maintenant un effort collectif…un effort constant dorénavant, de conclure Biron. »

L'impact de Forsberg se fait sentir au Colorado

Dans l'Ouest, les joueurs de l'Avalanche sont rentrés à la maison en se disant « mission accomplie » après avoir volé un match au Minnesota. Par contre, ils sont venus près de revenir au Colorado avec une avance de 2-0. « C'est difficile d'aller gagner au X-Cel Energy Center. La foule encourage tellement que ça devient un facteur dans le match. En plus, les gars du Wild sont toujours très patients et ils respectent le système de jeu à la lettre, d'expliquer l'attaquant Ian Laperrière rejoint chez lui samedi après-midi alors qu'il profitait d'une journée de congé puisque cette série ne reprendra que lundi seulement. »

Après s'être débrouillé une bonne partie de la saison sans Joe Sakic et Ryan Smyth, l'Avalanche mise maintenant sur le retour de ces vétérans d'impact et ils ont tous deux fait sentir leur présence lors des deux premiers matchs. La transaction qui a ramené Adam Foote au Colorado apporte aussi beaucoup de stabilité au sein de cette jeune formation qui à l'instar du Canadien compte neuf joueurs qui participent à leurs premières séries éliminatoires de la coupe Stanley.

« Adam amène beaucoup d'expérience. C'est un gars qui a gagné la coupe Stanley, les Jeux olympiques et les Championnats du monde et il sait comment calmer les plus jeunes», continue Laperrière.

Mais si l'Avalanche parvient à éliminer le Wild, c'est probablement du côté de Peter Forsberg qu'il faudra regarder.

« C'est un phénomène! Y'a pas beaucoup de joueurs qui peuvent arriver comme ça et dominer de telle façon après avoir passé huit mois complets sans jouer. Le seul que je vois qui aurait ou faire ça c'est Mario Lemieux. Il joue de la même façon qu'avant sauf qu'il frappe un peu moins, il dose un peu plus ses énergies».

Mais ses plus beaux compliments, Laperrière les réserve pour José Théodore. « C'est grâce à lui si on est actuellement en séries contre le Wild. Ça fait deux mois qu'il « goale » sur la tête et qu'il nous donne une chance de gagner à chaque partie. Il a été excellent lors des deux matchs au Minnesota et ça a pris des rondelles déviées pour le déjouer. Pour aller loin en séries, ça prend un gardien au sommet de son art et c'est ce qui arrive avec Théo. »