Le capitaine des Lions Morgan Adams-Moisan a hâte de partager sa fierté avec les Trifluviens
Le capitaine des Lions de Trois-Rivières Morgan Adams était de passage du 5 à 7, deux jours après la première conquête de la Coupe Kelly de leur histoire, cinq ans après leur adhésion à l'ECHL en tant que club affilié au Rocket de Laval et aux Canadiens de Montréal.
« Disons que nous avons eu beaucoup de plaisir ensemble ces dernières heures! », a-t-il rigolé d'emblée. « Ce trophée-là est difficile à gagner. On a un groupe fort, des gars avec qui j'ai développé des liens forts. Ça va paraître cliché, mais on est frères pour la vie. »
Le premier championnat remporté par les Trifluviens est un exploit en soi, mais le tour de force réalisé samedi prend des proportions encore plus significatives lorsque l'on sait qu'à un certain moment l'an dernier, l'avenir de la franchise dans l'ECHL était devenu incertain.
En avril 2024, après avoir été à risque de disparaître, le portrait s'était illuminé lors de l'arrivée en scène de Spire Holdings, un nouveau groupe de propriétaires chapeauté par l'homme d'affaires américain Jeff Dickerson.
Puis samedi, les Lions ont mis la dernière touche à leur conquête face au Walleye de Toledo en performant devant un Colisée Vidéotron rempli à guichets fermés, soit devant plus de 4700 spectateurs.
Même s'il n'était pas de la formation l'an dernier, Adams-Moisan avait beaucoup entendu parler de la difficulté d'évoluer dans un tel climat d'incertitude.
« Il y a eu beaucoup de hauts et de bas avant que [Spire Holdings] ne fasse l'achat de l'équipe. C'est une histoire à la Cendrillon que l'équipe gagne le championnat après avoir vécu des moments comme ça », a observé Adams-Moisan, qui s'est joint aux Lions avant la campagne 2024-2025.
« Je suis originaire de La Tuque, donc la Haute-Mauricie, j'ai ça à coeur. Je voulais aussi me rapprocher de ma femme et de mes enfants. On vit à environ 90 minutes de Trois-Rivières, donc c'est beaucoup plus facile de voir mon entourage, comparativement aux 12 heures qui me séparaient d'eux à Fort Wayne l'an passé. Ça nous a aidés à faire mon choix, et aujourd'hui j'en suis très heureux! »
« On a bien suivi le plan de match de Ron Choules tout au long des séries. Mais honnêtement, il y a un nom qui vient à l'esprit de tout le monde, et c'est celui de notre gardien Luke Cavallin, qui a été incroyable tout au long des éliminatoires. C'est vraiment mérité, son trophée de MVP des séries », a-t-il louangé.
Après un parcours d'une douzaine d'années autant comme entraîneur-chef qu'adjoint dans la LHJMQ, Choules a mené les Lions aux plus grands honneurs à sa deuxième saison derrière la barre.
« Ron, une de ses plus grandes forces, c'est sa proximité avec ses joueurs. Il entretient une relation avec chacun d'eux, et il arrive à faire ressortir le meilleur de chacun. Quand tout le monde jouait à son mieux, on devenait une force », a affirmé l'attaquant de 28 ans, qui a évolué aux côtés du gardien Samuel Montembeault durant ses années avec l'Armada de Blainville-Boisbriand, de 2014 à 2017.
« On a vraiment hâte de célébrer ça avec les gens. Ils nous ont appuyés tout au long de la saison, et spécialement deux ces deux derniers matchs à domicile.
Le statut contractuel d'Adams-Moisan est incertain en vue de la prochaine campagne, mais il assure que s'il n'en tient que de lui, les Trifluviens le reverront en octobre prochain.
« C'est la fameuse question!, a-t-il blagué lorsque questionné au sujet de ses intentions. J'ai adoré jouer avec les Lions cette année. J'ose croire qu'il me reste encore quelques bonnes saisons, et j'aimerais que ça fasse en tant que Lion », a-t-il résumé.