L’arrivée d’une équipe de la ECHL à Trois-Rivières viendra combler un manque au Québec pour Mark Weightman, le président et chef de la direction de la franchise qui fera ses débuts pour la campagne 2021-2022.

Lundi, la Ville de Trois-Rivières et Deacon Sports and Entertainment Ltd. (DSE) ont finalisé une entente pour l’occupation du nouveau Colisée de Trois-Rivières pour les cinq prochaines années. L'entente, qui permettra à une équipe ECHL d'évoluer sur la glace du nouveau Colisée dès la saison 2021-2022, est assortie de deux options de renouvellement de même durée liant du coup les deux parties durant une période potentielle de 15 ans.

Lors d’un entretien avec Stéphane Leroux pour le balado Sur la glace, Weightman n’a pas caché qu’avec cette équipe, il s’agira d’une nouvelle occasion pour des joueurs de la LHJMQ qui sont passés sous le radar de poursuivre leur chemin dans les rangs professionnels en espérant un jour atteindre les plus hauts sommets.

C’est une opportunité qui ne se présentait pas à eux dans la province au terme de leur stage junior.

« On veut être capable de combler ce manque. Il manquait une marche dans l’escalier vers les rangs professionnels au Québec », a-t-il indiqué.

« On va leur donner la chance de jouer à la maison, devant leurs familles, au lieu de s’expatrier ailleurs », a-t-il ajouté.

Weightman est bien clair à ce sujet, alors qu’il a partagé que son souhait est que la formation soit composée au maximum de joueurs issus de la province. Il veut en faire une priorité.

« On n’a pas besoin de regarder ailleurs pour trouver du talent qui mérite de jouer dans la ECHL. Ce sera plus facile d’attirer des joueurs de notre province. »

« Il pourrait toujours y avoir une exception, mais la réalité est qu’il s’agirait surtout d’une équipe pour développer les joueurs québécois de la LHJMQ. Ils pourront se développer un an ou deux de plus afin d’atteindre la Ligue américaine et la Ligue nationale », a-t-il souligné.

Weightman n’en sera pas non plus à sa première dans une organisation de hockey professionnel au Québec. L’ancien vice-président du développement et des opérations de la Place Bell et du Rocket de Laval a déjà travaillé en collaboration avec le Canadien. Alors que l’idée fait du chemin quant à un possible partenariat avec l’équipe de Trois-Rivières afin que le Canadien ait un lien direct avec la ECHL, Weightman ne peut trop se mouiller pour le moment alors qu’il manque certaines formalités à remplir. Il soutient toutefois qu’une telle situation est souhaitable.

« Je pense que pour les partisans et pour tout le monde, ce serait le scénario envisageable et souhaitable. Il reste encore une petite étape, alors qu’il doit y avoir un vote chez les gouverneurs pour officialiser à 100 % l’octroi de l’équipe à Trois-Rivières. Ce n’est qu’à ce moment qu’on peut signer avec une formation de la LNH », a-t-il expliqué.

Si la naissance d’une nouvelle organisation est un défi, réaliser ce projet pendant une pandémie est une autre paire de manches. Le principal intéressé se dit confiant en vue d’octobre prochain et il espère que l’équipe de Trois-Rivières occupe une place dans le coeur des Québécois.

« Le Canadien est l’équipe du Québec pour la Ligue nationale, le Rocket de son côté c’est pour la Ligue américaine et notre objectif sera de représenter le Québec au complet à notre niveau », a-t-il illustré.

Dans les prochaines étapes à réaliser, il faut s’attendre à la recherche du nom de l’équipe de Trois-Rivières. Weightman songe se tourner vers les partisans à ce sujet au cours des prochaines semaines.