Guillaume Latendresse a écoulé toutes ses chances à Montréal. Tel que le rapportait RDS en fin d'après-midi lundi, le Canadien s'est départi du gros attaquant pour obtenir les services de Benoit Pouliot du Wild du Minnesota.

"Je savais que ça s'en venait, que je n'étais pas le préféré de Jacques Martin. J'avais compris ça depuis un bon bout de temps. Pour moi, c'était facile à voir", a commenté un Latendresse relativement souriant après avoir appris la nouvelle de la bouche de Bob Gainey.

Latendresse n'était effectivement plus dans les bonnes grâces de l'entraîneur depuis un bon moment déjà. Ce dernier l'avait rayé de l'alignement le 14 novembre contre les Predators de Nashville, mais avait finalement dû le faire jouer en raison d'une blessure à Brian Gionta.

Latendresse s'était alors retrouvé au coeur d'une mini-tempête lorsqu'il avait affirmé qu'il dormait à l'hôtel de l'équipe lorsqu'il a appris qu'il affronterait finalement les Preds, 30 minutes avant la rencontre.

"C'est difficile, mais je m'en attendais, a-t-il poursuivi. C'était une question de temps. Mon cerveau était déjà ailleurs et ça devenait plus difficile de faire mon travail."

Le 84 a été l'un des attaquants les moins utilisés par Martin depuis quelques semaines et sa fiche offensive en a souffert : auteur de 46 buts à ses trois premières saisons dans la Ligue nationale, il n'en a marqué que deux en 23 parties en 2009-10.

La question se pose : Latendresse a-t-il vraiment eu sa chance à Montréal?

"Il y a des soirs où je me retrouvais sur le premier ou le deuxième trio, mais je savais que si je manquais une passe, je retournerais en bas, répond le principal intéressé. La seule vraie chance que j'ai eue, c'est l'an passé avec Saku et Alex Kovalev. Ça avait bien été et c'est avec ces souvenirs en tête que je vais partir pour le Minnesota."

Un nouveau départ pour Pouliot

Pouliot, un Franco-Ontarien de 23 ans sélectionné juste avant Carey Price au repêchage de 2005, n'a toujours pas joué à la hauteur des attentes placées en lui depuis le début de sa carrière. Il n'a marqué que neuf buts en 65 parties dans la Ligue nationale et n'a jamais été reconnu pour son ardeur au travail. Cette saison, il a marqué deux buts et récolté deux aides en 14 parties.

"Benoit Pouliot et Guillaume Latendresse sont deux joueurs du même âge qui cherchaient à faire leur place avec les équipes qui les ont sélectionnées. Il arrive souvent qu'un nouvel environnement, de nouveaux coéquipiers et une
nouvelle situation s'avèrent bénéfiques pour un joueur. Benoit Pouliot est un joueur de talent possédant un gros gabarit, il est rapide et nous entendons bien lui offrir la possibilité de s'imposer dans la LNH", a expliqué Gainey.

Pouliot arrivera à Montréal mardi après-midi.

"Je ne viens pas de très loin de Montréal. Dans mon coin, quand t'es jeune, tu regardes les matchs du Canadien. Ma famille et mes amis doivent être contents pour moi en ce moment. Je n'ai jamais été échangé dans ma carrière. Ça va être nouveau, excitant."

Pouliot se décrit comme un joueur offensif capable de tirer profit de son imposant gabarit.

"J'ai de la vitesse et un bon lancer. Je suis aussi capable de frapper. Ce n'est pas ma plus grande qualité, mais je suis capable de donner des mises en échec."

Pouliot soigne présentement une blessure à une main.

"Ça fait une semaine et demie et je me sens beaucoup mieux. Je ne peux pas dire exactement dans combien de temps je serai de retour, mais ça s'en vient bien. Je verrai avec les médecins à mon arrivée à Montréal."