CALGARY - Hockey Canada a bonifié le calendrier de l'équipe nationale féminine, voulant ainsi combler un vide.

Le Canada participera à la Coupe des quatre nations en Suède en novembre, affrontera les Américains lors de matches amicaux en décembre et sera le pays hôte des championnats du monde de 2020, à Halifax.

Gina Kingsbury, directrice des équipes nationales féminines de Hockey Canada, a aussi annoncé l'ajout de sept camps de quatre jours cet hiver à Calgary, à Toronto et à Montréal.

Les joueuses auront accès à trois séances portant sur les habiletés par semaine, avec des entraîneurs, contre une fois par semaine la saison dernière.

Tout cela fait suite à l'annonce par la Ligue canadienne de hockey féminin, à la veille du championnat mondial, en avril, de mettre fin à ses activités, après 12 ans.

« (Cette annonce) est en fait un supplément pour les athlètes qui veulent passer du temps sur la glace et qui n'ont pas de ligue où évoluer, a dit Kingsbury. Du point de vue budgétaire, Hockey Canada a fait des efforts pour être en mesure de nous soutenir davantage cette année. »

Les joueuses de l'équipe nationale et d'autres joueuses du Canada, des États-Unis et de l'Europe ont déclaré qu'ils ne joueraient dans aucune ligue nord-américaine tant qu'il n'y en aurait pas une qui soit financièrement viable et durable.

Ces quelque 200 joueuses, dont la capitaine canadienne Marie-Philip Poulin et les vedettes américaines Hilary Knight et Kendall Coyne Schofield, ont créé une association de joueuses de hockey professionnel. Les membres de PWHPA refusent de jouer dans la NWHL, basée aux États-Unis, et qui entame sa cinquième saison.

Kingsbury a déclaré que les plans de Hockey Canada compléteraient la tournée Dream Gap et le temps de glace supplémentaire annoncés plus tôt cette semaine par la PWHPA.

Le syndicat a organisé des matchs de fin de semaine pour ses membres à Toronto, Hudson au New Hampshire, Chicago, Boston et San Jose, à la fin septembre et en octobre.

Le camp d'automne régulier de l'équipe canadienne aura lieu du 9 au 15 septembre à Liverpool en Nouvelle-Écosse. Des camps supplémentaires sont prévus en semaine pour éviter tout conflit avec la tournée de la PWHPA.

« Notre mandat était de ne jamais interférer avec ce qu'ils allaient faire, a dit Kingsbury. Nous ne voudrions jamais nuire à ce mouvement. Je pense que ce qu'ils font est fantastique et constitue un excellent soutien pour le hockey féminin. »

Unifor, le plus important syndicat du secteur privé au Canada, commandite l'étape torontoise du Dream Gap Tour (20 au 22 septembre), ainsi que les locations de glace de la PWHPA à Calgary, Montréal et Toronto.

Avec le nouvel agenda de Hockey Canada et ce qu'offre la PWHPA, les joueuses de l'équipe nationale du Canada auront plusieurs occasions de patiner cet hiver.

Il sera quand même difficile de remplacer les 24 matches en LCHF, auxquels s'ajoutaient des séries éliminatoires.

« Je ne pense pas qu'il y aura un manque au niveau du temps passé sur la glace, a dit Kingsbury. Tout le monde devra trouver des moyens de rendre les choses aussi compétitives que possible. »