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Ann-Renée Desbiens : Montréal a priorisé les habiletés individuelles au repêchage de la LPHF

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Ann-Renée Desbiens deviendra en janvier 2024 la première gardienne de but de l'histoire de l'équipe de Montréal, alors que sera donné le coup d'envoi de la nouvelle ligue professionnelle de hockey féminin, la LPHF.

L'une des trois joueuses ayant signé un contrat avec la formation montréalaise – les autres étant Marie-Philip Poulin et Laura Stacey –, Desbiens raconte avoir suivi avec fébrilité la séance de repêchage tenue en début de semaine, à Toronto.

Montréal aura finalement réclamé 15 joueuses, dont trois Québécoises, lors de cette journée forte en émotions... et ce, même pour les hockeyeuses déjà recrutées.

« C'était une première historique; c'était aussi la première fois que des hockeyeuses étaient sélectionnées pour se joindre à une ville sans le savoir à l'avance. Je connaissais déjà mon sort, mais j'ai quand même vécu un stress pour des amies, d'anciennes coéquipières. Certaines sont allées vers d'autres villes alors qu'on les aurait aimées avec nous, d'autres sont sorties plus tard que prévu. On a vécu les hauts et les bas! »

ContentId(3.1431232):Intéressante récolte pour l'équipe montréalaise
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Même si le temps alloué à la préparation d'un événement de cette envergure n'a pas été bien long, Desbiens avait de bons mots à l'endroit de l'organisation de ce premier encan.

« Pour être honnête, ç'a été réellement bien fait par la ligue en très peu de temps pour présenter un repêchage aussi professionnel que possible », a souligné la médaillée d'or olympique.

La LPHF vise à moyen et long terme de prendre de l'expansion, mais pour l'instant, Desbiens s'estime privilégiée de pouvoir faire partie de l'« Original Six », en compagnie des représentantes d'Ottawa, Toronto, Boston, New York et Minneapolis/St. Paul.

« Ç'a toujours été mon rêve de jouer au hockey professionnel au Québec, quoi que d'avoir la chance de représenter Montréal plutôt que Québec n'était peut-être pas mon idée de jeune fille », a-t-elle confié en riant, avant d'ajouter que Montréal est désormais « sa ville » et que cela lui fait « chaud au coeur » de penser à l'idée qu'elle évoluera devant ses concitoyens, ainsi que famille et amis. 

« Je suis installée à Montréal depuis maintenant trois ans. C'est ici que je m'entraîne durant mes étés. En ce moment, je pense à ajouter un lit d'amis pour mes proches qui vont venir me voir jouer », a-t-elle illustré.

Desbiens a offert son évaluation du tout premier choix du club dirigé par Danièle Sauvageau, la défenseure Erin Ambrose, au sixième rang.

« J'ai commencé à jouer avec Erin au sein de l'équipe M18 du Canada, il y a déjà plusieurs années. C'est une arrière au caractère très offensif, qui peut jouer le rôle de quart-arrière. Elle est capable de distribuer la rondelle et de prendre des lancers. Elle excelle aussi en infériorité numérique, de sorte qu'elle est une spécialiste des unités spéciales. Elle est aussi une bonne leader dans la communauté. Elle a déjà joué pour les Canadiennes par le passé, dans le circuit canadien.

C'est donc un retour à Montréal pour Erin. »

Desbiens souligne par ailleurs que les forces observées dans le jeu d'Ambrose sont d'ailleurs similaires à celles de plusieurs patineuses sélectionnées par l'équipe de Montréal.

« Il va se marquer beaucoup de buts devant moi, je crois! On est réellement allées pour les habiletés individuelles avant tout. Danièle m'a dit qu'on apprendrait un bon système défensif, et que moi, j'allais devoir arrêter les rondelles! Elles, de leur côté, vont s'occuper de remplir le filet adverse! », a-t-elle plaisanté.