Bob Hartley peine toujours à réaliser qu’il a été couronné champion de la KHL il y a quelques jours avec l’Avangard d’Omsk, en surprenant le puissant CSKA de Moscou en six matchs.

« J’ai réalisé ce matin qu’on est champions de la KHL », a confié Hartley de passage à l’émission On Jase vendredi midi pour partager son expérience vers le championnat.

Cette victoire permet également à Bob Hartley de prouver une fois de plus son excellence comme entraîneur-chef, en remportant rien de moins qu’un 7e championnat dans six ligues différentes à travers le monde. Hartley peut également se vanter de n’avoir volé le championnat à personne après avoir fait face à l’adversité à plusieurs reprises avant de soulever le trophée.

« On a remporté nos quatre matchs sur la route en 3e ronde contre l’AK Bars de Kazan, on a perdu nos trois matchs à domicile et les matchs 5 et 7, on a gagné en prolongation devant leurs partisans. En finale, j’avais défié notre groupe, j’avais dit que le CSKA de Moscou était imbattable et qu’il s’attendait à nous passer sur le dos. J’ai dit aux boys “si on gagne le premier match, je vous jure qu’on va gagner la série”. Je n’ai aucune idée où les joueurs ont puisé leur énergie. C’est une équipe que j’aime et je vais me souvenir d’eux pour le restant de mes jours. »

« Le CSKA de Moscou, c’est un peu le Canadien de Montréal dans les années 70. C’est LA machine. C’est l’histoire du hockey russe. On était arrivé au premier match brûlé et blessé, et on a réussi à les battre. »

Toujours en pleines célébrations de son plus récent succès, Hartley n’a pas caché que sa conquête de la Coupe Stanley avait une saveur spéciale et une place de choix dans sa carrière.

« La réponse facile, c’est l’Avalanche du Colorado. Je n’ai même pas assez de doigts pour compter le nombre de coupes Stanley que j’ai gagnées avec mes chums à Hawkesbury soit dans la rue ou sur un marécage. Mais une vraie Coupe Stanley, c’est avec l’Avalanche. »

Connu notamment pour ses relations avec ses joueurs, Hartley a peut-être un secret bien particulier pour expliquer son succès partout où il est passé.

« Je suis le leader d’un club ou le porte-drapeau, mais ce ne sont pas mes championnats, ce sont nos championnats. J’ai toujours été bien entouré. J’ai toujours dit à mes patrons de ne pas aller chercher des bons joueurs, mais des bonnes personnes pour que je puisse les mouler comme des bons joueurs. »

Une relation privilégiée avec Ilya Kovalchuk

Motivateur dans l’âme, Hartley avait trouvé une manière bien spéciale de motiver ses troupes vers le but ultime.

« J’avais vendu aux joueurs 16 victoires qu’on travaille 60 minutes et pour chaque victoire, c’était une heure de travail. On annonçait le joueur du match et c’est lui qui posait la pièce de la victoire. Pour la 16e, je voulais que tous les joueurs touchent la pièce pour qu’à la fin, Alexei Emelin et Ilya Kovalchuk, nos deux capitaines, apposent le dernier morceau. Contre mes attentes, Kovy a pris la parole et a dit que c’était à moi que revenait de poser la dernière pièce. »

Hartley s’est également confié sur sa relation privilégiée avec Kovalchuk depuis plusieurs années. C’est d’ailleurs son protégé qui a convaincu Hartley d’accepter le poste avec l’Avangard il y a trois ans.

« On a travaillé cinq ans ensemble avec les Thrashers d’Atlanta. On allait voir des matchs de baseball ensemble, on allait manger dans certains steakhouses ensemble, j’avais un lien très étroit avec lui. C’est un peu mon fils russe. »

Une relation spéciale entre Kovalchuk et Hartley

Hartley a remporté deux championnats dans la Ligue centrale avec Hawkesbury, un trophée du Président avec le Titan de Laval, une Coupe Calder avec les Bears de Hershey, une Coupe Stanley avec l’Avalanche du Colorado, le Championnat suisse avec les Lions de Zurich et maintenant, le championnat dans la KHL avec l’Avangard d’Omsk.