C'est l'Avalanche du Colorado qui a remporté le derby Raymond Bourque. Harry Sinden, le directeur général des Bruins a mis peu de temps pour satisfaire le vétéran défenseur qui a accepté il y a quelques jours, de se résigner à un échange dans l'espoir de mettre la main sur la Coupe Stanley, qui a toujours échappé au joueur québécois. Toutefois, l'Avalanche du Colorado n'était pas son premier choix, il aurait préféré se retrouver avec les Flyers de Philadelphie.

Raymond Bourque a déclaré que Philadelphie se voulait son premier choix mais il devra maintenant batailler dans l'association de l'ouest dans l'uniforme du Colorado où la course à la coupe commencera bientôt.

"En terne de hockey, l'Avalanche est une équipe excitante et j'ai hâte de m'y retrouver," a déclaré Bourque qui doit rejoindre sa nouvelle équipe à Calgary.

"Ils ont beaucoup de talent mais ils ont été ennuyés par les blessures durant la saison," a rappelé Raymond Bourque. "Maintenant, tous les joueurs sont de retour au jeu. Donc je me retrouve avec une équipe en santé. Ils ont un gardien de classe mondiale, avec des joueurs aussi de classe mondiale, je crois que nous serons des aspirants à la Coupe Stanley."

Le vétéran de 39 ans a été échangé avec un autre vétéran Dave Andreychuk à l'Avalanche, en retour de l'attaquant Brian Rolston, du défenseur Martin Grenier, du centre Sami Pahlsson et d'un choix de première ronde en 2000 ou 2001.

"La seule chose négative, c'est l'éloignement. C'est à quatre heures de chez moi," a soutenu le vétéran.


Raymond BourqueBouque qui sera joueur autonome sans restriction après la saison, a déjà fait savoir qu'il souhaitait demeurer dans l'est, en raison des nombreux voyages que cela implique que de jouer dans l'ouest, qu'il voulait demeurer le plus près possible de sa famille et parcequ'il connaît mieux également les équipes de l'est.

"Philadelphie était mon premier en raison de sa position géographique," a fait savoir Bourque.

Le directeur général des Bruins Harry Sinden a déclaré que l'offre des Flyers était moins intéressante, a soutenu Raymond Bourque. Il avait demandé à son patron de l'échanger à une équipe qui pouvait aspirer gagner la Coupe Stanley.

"Ça été un appel difficile à faire," a relaté le nouveau coéquipier de Patrick Roy.

Bourque a expliqué qu'il avait besoin de relever un défi pour obtenir la seule chose qu'il manque à sa carrière de joueur de hockey.

"Pourquoi maintenant ? La première raison est que je n'ai jamais gagné la coupe. La deuxième est que j'ai besoin d'un défi, de voir ce qu'il me reste à donner. Et je pense qu'un défi comme ça va me forcer à donner le meilleur de moi-même. Je ne suis pas satisfait de mon jeu cette saison et je pense que de me retrouver en série pour la coupe, je suis convaincu que je pourrais aider," a dit Bourque.

"Cette fin de saison risque d'influencer ma décision de revenir ou non au jeu la saison prochaine," a déclaré le vétéran de 39 ans.

"Je suis un Bruins pour toujours toutefois," a proclamé Bourque qui a été repêché par cette équipe en 1979. Il avait été un huitième choix au total et il a rapidement chaussé les patins des légendes des Bruins comme Eddie Shore et Bobby Orr. Il a gagné cinq fois le trophée Norris, remis au meilleur défenseur de la ligue, il a gagné le trophée Calder à titre de recrue de l'année et a été nommé le joueur le plus utile lors de la partie des étoiles en 1996 devant ses partisans à Boston.

"J'ai vécu une relation privilégiée avec les partisans des Bruins. Ils m'ont toujours démontré du respect. Je ne les oublierai pas et je sens leur appui."

Raymond Bourque et les Bruins ont atteint deux fois la finale de la Coupe Stanley en 1988 et 1990 mais malheur pour eux, ils devaient affronter la grande machine des Oilers d'Edmonton qui ont gagné les deux affrontements.

Bourque est le défenseur qui a marqué le plus de buts en carrière. Il en compte 395 en saison régulière et il est deuxième au chapitre des passes avec 1111 derrière Paul Coffey. Il est au neuvième rang des pointeurs de l'histoire de la LNH avec 1506 points et cinquième pour les parties jouées avec 1518. Des experts de l'Associated Press ont placé Raymond Bourque parmi les dix meilleurs défenseurs du 20e siècle.