Bob Hartley de retour dans la KHL
Bob Hartley sera de retour derrière un banc de la KHL la saison prochaine, lui qui a accepté de diriger le Lokomotiv de Yaroslavl.
Le club, champion de la plus récente Coupe Gagarine, en a fait l'annonce samedi.
« Tout ça s'est fait d'une drôle de façon. Il y a deux équipes de la KHL, mes anciens patrons, qui vont diriger le Kunlun et puis le Lokomotiv m'ont pratiquement approchés à quelques jours d'intervalle. Pour le Kunlun, c'était un processus à long terme, puisque l'équipe a raté les séries éliminatoires durant huit saisons. Avec le Lokomotiv, j'ai été clair. Je leur ai dit que je voulais un an, puis ensuite on verra. Ils ont accepté et vendredi soir, on a finalisé le tout. »
Hartley remplacera Igor Nikitin, qui a récemment quitté son poste pour obtenir les mêmes fonctions chez le CSKA Moscou.
« Pour moi, c'est un nouveau défi, parce que je n'ai jamais remplacé un entraîneur dans un contexte gagnant. Tu remplaces toujours un entraîneur dans un contexte de déception ou de reconstruction. Remplacer un entraîneur qui a gagné un championnat, ça n'arrive pas toujours et c'est très motivant pour moi. »
« Et au niveau sentimental, le 7 septembre 2011, l'écrasement d'avion du Lokomotiv. Brad McCrimmon, qui avait été mon adjoint à Atlanta, était l'entraîneur-chef. On était près. On avait même soupé ensemble en Suisse, peut-être une semaine avant l'écrasement. Il était tellement excité de finalement diriger son premier match comme entraîneur-chef. C'était son rêve. [...] Je vais prendre le bureau d'un de mes meilleurs chums. C'est ce qui a fait pencher un peu la balance. »
Il s'agira d'un retour en Russie pour Hartley, qui a piloté l'Avangard d'Omsk pendant quatre saisons, menant l'équipe au championnat de la campagne 2020-2021.
« Le niveau de jeu de la KHL est celui qui se rapproche le plus de celui de la Ligue nationale. Les amphitéâtres sont très bien. Les partisans sont bruyants et loyaux à leurs équipes. C'est une ligue qui depuis 2011 a progressé au point de vue du nombre d'équipes, du professionnalisme. À mon arrivée à Omsk en 2018, j'avais été impressionné. Et ça continue de s'améliorer. Quand tu regardes les Tretiak, les Morozov, Valeri Kamensky, Ilya Kovalchuk qui travaillent autour de cette ligue, ce sont des noms célèbres pour le hockey russe et international. Ça emmène beaucoup de sérieux à la KHL. »
L'entraîneur de carrière aujourd'hui âgé de 64 ans a gagné une Coupe Stanley (2001) et un trophée Jack-Adams (2015) à sa feuille de route. Il retrouvera deux autres entraîneurs québécois dans le circuit, soit Guy Boucher avec Omsk et Benoit Groulx avec le Traktor de Tchelyabinsk.
« L'an passé à leur arrivée, j'avais eu des discussions avec les équipes et j'avais avancé les noms de Boucher et Groulx. La bonne chose c'est qu'ils ont été embauchés et qu'ils ont bien fait. D'une certaine façon, ça fait rejaillir le talent qui passe par la LHJMQ. Ce sont des bons amis. J'ai très hâte de les cotôyer et de compétionner contre leurs formations. »