Tout n’allait pas pour le mieux à la mi-février pour le Crunch de Syracuse. L’équipe se battait pour la cinquième place de la division et un laissez-passer en séries, et les hommes de Benoît Groulx venaient d’encaisser trois défaites en quatre soirs à Laval, contre le Rocket.

Sans trop le savoir, c’est l’ultimatum qui manquait au Crunch pour connaître une fin de saison du tonnerre et remonter le classement, terminant la saison au deuxième échelon de la division Nord, tout juste devant... le Rocket.

« Ç’a été une remise en question de notre côté. On n’avait pas de match la semaine suivante et ça nous a permis de recadrer les choses, d’avoir une prise de conscience. On s’est fait botter le derrière à Laval. Je pense que les joueurs ont eu une prise de conscience », a admis Groulx de passage au balado Sur la glace en compagnie de Stéphane Leroux.

Ironiquement, le sort a voulu que les deux formations se retrouvent pour le deuxième tour des séries. Les deux formations croiseront le fer vendredi pour le premier duel d’une courte série au meilleur de cinq matchs.

Aux yeux de Groulx, il n’y a aucun doute que la série se jouera sur les détails, et peut-être un peu devant le filet.

« Dans cette ligue-là, ça se joue sur des jeux spécifiques. On sait qu’il n’y aura pas de match parfait. Il va y avoir des 3 contre 1, des 3 contre 2, des échappées. Les gardiens de but vont avoir un rôle très important. Les unités spéciales, c’est toujours important également. Je pense que ça va se jouer sur les détails. C’est une série courte, les équipes n’ont pas le droit à l’erreur. Il faut que la chance soit de ton côté, en plus de bien jouer. »

Cette saison, le Rocket est ressorti gagnant de cinq des huit matchs contre Syracuse, mais rien n’est joué en éliminatoires et Groulx refuse de considérer qu’une des deux formations est négligée, même s’il entrevoit de belles choses pour Syracuse.

« Je ne sais pas, je ne pense pas [qu’il y a une équipe favorisée]. On a une équipe en laquelle on a confiance et on est à la bonne place mentalement. »

Des fleurs pour les Québécois

Un duel face au Crunch en séries semble encore plus logique lorsqu’on porte attention aux liens entre le Québec et le club-école du Lightning. Pas moins de huit joueurs du Crunch sont natifs du Québec, et il faut ajouter à cela les noms des entraîneurs Éric Veilleux, Gilles Bouchard et évidemment celui de Groulx.

« Les joueurs québécois vont être plus excités, mais je ne pense pas qu’ils vont en mettre plus. Dumont a été le catalyseur, le leader de notre équipe. Il a marqué 30 buts, il a bloqué des tirs et il joue contre les meilleurs joueurs. Peut-il en donner plus? Je pense qu’il donne son maximum à tous les matchs », a lancé Groulx.

En plus de Dumont, le Crunch compte sur Charles Hudon, Alex Barré-Boulet, Daniel Walcott, Anthony Richard, Pierre-Cédric Labrie, Gabriel Fortier et Maxime Lagacé.

« Lagacé a été notre meilleur joueur tous les soirs depuis son retour, dans les 25 derniers matchs. Quand ton gardien est hot, ton équipe est hot », a aussi exprimé Groulx au sujet de son gardien.

Groulx et le point tournant dans la saison du Crunch