Après 172 jours d’absence, les joueurs de la Ligue de hockey junior majeur du Québec ont pu finalement sauter sur la patinoire dimanche pour le début des 18 camps d’entraînement en vue de la saison 2020-2021. Un maximum de 34 joueurs par équipe peut participer aux séances d’entraînement ainsi qu’au calendrier des 51 matchs préparatoires qui s’amorce mardi soir. En temps normal, les camps se seraient ouverts il y a une quinzaine de jours et on aurait pu inviter jusqu’à 55 joueurs. Mais, COVID-19 oblige, tout est différent en 2020.

Parlant de différence elle sera marquante dès le début des matchs préparatoires alors qu’aucun partisan ne sera admis du moins dans les 12 amphithéâtres en sol québécois. Dans les Maritimes un nombre restreint d’amateurs pourront assister aux rencontres. Pour l’amateur de la LHJMQ au Québec, il devra donc se rabattre sur la webdiffusion, un service qu’on veut d’ailleurs améliorer du côté des dirigeants de la LHJMQ, mais aussi sur les médias, qui, comme pour les recruteurs professionnels, auront accès aux matchs tout en respectant bien sûr les mesures émises par la santé publique. 

« Pour nous il était très important que les médias puissent assister aux matchs pour tenir les amateurs informés de ce qui se passe », mentionne le directeur des communications de la LHJMQ Maxime Blouin.  En octobre et novembre nous serons peut-être la seule ligue au Canada à disputer des matchs, alors on veut profiter de cet espace médiatique ».  

Un éclair de génie à Shawinigan

Du côté des équipes, du moins à certains endroits, on semble avoir de la difficulté à trouver les familles de pension pour héberger les joueurs durant la prochaine saison. Il est évident que la COVID fait peur et que certaines familles préfèrent passer leur tour cette année. 

À Shawinigan les 19 propriétaires des Cataractes ont eu une idée de génie en faisant l’acquisition d’un ancien centre pour personnes handicapées qui était vide. L’édifice, situé à sept minutes du Centre Gervais Auto, pourra donc loger tous les joueurs de l’équipe puisqu’il compte 26 chambres et un logement adjacent qui deviendra le domicile de l’entraîneur-chef Ron Choules. 

Pour Martin Mondou, directeur général de l’équipe et co-propriétaire, l’occasion était parfaite.

« Nous sommes très heureux de ce concept. On va investir plus ou moins 100 000 $ dans la bâtisse pour lui redonner un peu d’amour et chaque joueur aura sa chambre avec accès internet, nous aurons un gardien de sécurité qui sera là en permanence et un traiteur va venir tous les jours de sorte que les joueurs vont pouvoir choisir leur repas. Certes ils perdent le contact important de la famille de pension mais en 2020, il semble qu’il faut s’adapter et c’est ce que nous avons fait. »

Pour la petite histoire, mentionnons que les joueurs des Castors de Sherbrooke avait ce genre de domicile dans les années 70 situé tout près du Palais des Sports. On avait surnommé cet endroit « La hutte des Castors » et les joueurs de cette époque s’en souviennent comme si c’était hier.

Cinq nouveaux entraîneurs

Cinq des 18 formations du circuit seront dirigées par de nouveaux entraîneurs en 2020-2021. À Gatineau les Olympiques auront Louis Robitaille derrière le banc lui qui a quitté Victoriaville pour accepter le double rôle d’entraîneur-chef et directeur général. Son adjoint à Victoriaville Carl Mallette le remplace à la barre des Tigres alors qu’à Shawinigan Ron Choules succède à Gordie Dwyer. 

La démission surprise de Jon Goyens à Baie-Comeau en fin de semaine a ouvert la porte toute grande à son adjoint Jean-François Grégoire qui devient le pilote du navire sur la Côte-Nord. 

Enfin à Saint John, Greg Gilbert a pris les rênes des Sea Dogs de Saint John. L’ancien pilote des Flames de Calgary succède à Jeff Cowan.

 Si tout se passe comme prévu la saison se mettra en marche le 1er octobre. Les dirigeants du circuit devraient d’ailleurs publier le calendrier final de la saison de 60 matchs d’ici la fin de la semaine puisqu’on entend encore des détails importants pour le domicile des Olympiques de Gatineau et des Islanders de Charlottetown.