Bonjour chers amateurs de hockey. Je suis bien heureux de me joindre à l’équipe de RDS cette année afin de participer à la baladodiffusion Sur la glace animée par Stéphane Leroux, en plus de vous tenir informé sur la vie d’un hockeyeur dans la LHJMQ via cette chronique.

Comme premier texte, j’ai décidé de vous parler de mon expérience à la dernière Coupe Hlinka-Gretzky.

Après un entraînement au mois de juillet, j’ai reçu un appel venant de Toronto qui annonçait ma sélection au camp d’Équipe Canada U18 pour représenter mon pays au tournoi de la Coupe Hlinka-Gretzky, en République tchèque. J’avais confiance en mes moyens puisque ma première saison junior s’était bien déroulée, mais le fait d’avoir reçu ce coup de téléphone me rendait vraiment heureux. Mine de rien, c’était la première chance de me mesurer aux 41 autres meilleurs Canadiens de mon âge, et ensuite aux meilleurs joueurs au monde en me taillant un poste dans l’équipe. J’avais malheureusement manqué le U17 en raison d’une blessure.

Je suis arrivé à Calgary pour le camp le 25 juillet, après avoir pris l’avion avec les autres Québécois qui sont pratiquement tous de bons amis. En arrivant, nous avons eu une pratique pour nous délier les jambes, suivie par beaucoup de réunions. Là-bas, on est vraiment traité comme des professionnels. On pratique chaque jour, puis on joue trois matchs en trois jours à la fin avant des joueurs soient retranchés. Personnellement, le camp s’est en majorité très bien déroulé, et pour l’équipe aussi! Nous avions en effet gagné nos trois parties face aux Rouges. Autour du 1er août, ils ont annoncé l’équipe en venant nous voir dans notre chambre d’hôtel. Mon cochambreur Justin Sourdif et moi avions tous les deux étés sélectionnés, ainsi que quatre autres Québécois. J’allais enfin pouvoir représenter officiellement mon pays sur la scène internationale! Nous nous sommes envolés le lendemain pour l’Europe et après plusieurs heures de vol et d’autobus, on mettait pied à Břeclav.

Au début, on a été vraiment surpris en voyant l’amphithéâtre et les partisans. Chaque fois qu’on arrivait à l’aréna, plusieurs fans nous attendaient pour avoir des autographes. C’était assez impressionnant pour des adolescents comme nous. Pour l’aréna, on a été assez surpris! Nous qui nous attendions à jouer dans un aréna digne d’une équipe professionnelle! La chambre était petite, il faisait très chaud et la glace était assez mauvaise, mais on devait être prêt à jouer dans n’importe quelle situation. Les premières pratiques et les premiers jours ont été assez exigeants à cause du voyagement et du décalage horaire. Il y aussi eu une adaptation à faire avec la nourriture. Là-bas, ils mangent assez différemment du Canada, mais en général, c’est relativement bon. Finalement, le 3 août, nous avons joué notre premier match préparatoire face à la Slovaquie. Ce fût une rencontre assez ordinaire pour notre formation, malgré une victoire de 4 à 2. On savait qu’il nous restait plusieurs choses à améliorer pour pouvoir gagner le tournoi, car si le match avait été difficile face aux Slovaques, il le serait encore plus contre d’autres puissances comme la Russie et la Suède, par exemple.

Le lendemain, nous avons fait les derniers correctifs nécessaires afin d’être prêts pour le début du tournoi  qui s’amorçait pour nous face aux excellents Finlandais. Ceux-ci étaient probablement l’équipe à battre avec nous dans notre division.

Au réveil le 5 août, tout le monde était très fébrile. On avait vraiment hâte d’enfin jouer un vrai match et d’entamer les choses sérieuses. Après une bonne pratique et quelques rencontres d’équipe, nous sommes allés nous reposer pour être prêts pour la soirée. Nous avons vraiment bien joué et le match s’est soldé avec une victoire convaincante de 6 à 0 pour notre formation.

Cette rencontre nous a donné beaucoup de confiance puisque l’on savait maintenant qu’on pouvait se mesurer à n’importe qui. Pour notre deuxième match, on affrontait la Suisse et c’était une rencontre très importante puisqu’en cas de victoire, on était officiellement dans le carré d’as. En effet, seulement deux équipes sur quatre par division se qualifiaient pour la demi-finale, qui avait lieu le 9 août. On a connu une autre grosse partie qui s’est soldée par une victoire de notre équipe. Mon trio avec Cole Perfetti et Justin Sourdif a très bien fonctionné et on sentait vraiment une chimie sur la glace se créer entre nous. Le lendemain, pour notre dernier match préliminaire, on affrontait la République tchèque. C’est là où j’ai réalisé que l’ambiance dans les arénas en Europe est simplement indescriptible. Les partisans chantent et jouent du tambour pendant les 60 minutes complètes du match! C’est une partie que je ne vais probablement jamais oublier.

En raison de nos performances et des autres résultats, nous avons terminé au premier rang de notre division, ce qui faisait en sorte que l’on affrontait les Suédois en demi-finale. Ils étaient reconnus pour avoir une équipe rapide et très talentueuse, mais on avait vraiment confiance en nos moyens. Lors de ce match, Cole Perfetti a marqué nos deux buts en temps régulier, en plus de trois buts en tir de barrage pour nous donner la victoire! Sur les réseaux sociaux, on comparait cet exploit à celui de Jonathan Toews en 2007 face aux États-Unis. C’était un moment vraiment spécial et cela nous a permis de nous qualifier pour la finale.

Quoi de mieux que de représenter le Canada sur la scène mondiale pendant un tournoi et d’affronter la Russie pour la médaille d’or! On était prêt. En direction de l’aréna, personne ne parlait. Chaque joueur était concentré et connaissait son rôle dans l’équipe. Dans l’aréna, il faisait tellement chaud, mais heureusement on avait accès à des sacs de glace et des boissons pour nous permettre de rester hydratés. Dans ce match de finale, on a vraiment tout donné sur la glace jusqu’à la dernière goutte d’énergie.

Malheureusement, nous nous sommes avoués vaincus 3 à 2. Nous sommes passés si près d’avoir une médaille d’or autour du cou.

Malgré la défaite en finale, cette expérience en Europe a été l’une des plus agréables et enrichissantes de ma jeune vie. Ce fut deux semaines incroyables pendant lesquelles j’ai pu rencontrer plusieurs nouveaux coéquipiers avec qui je garderai contact pendant l’année. Cela dit, une grosse saison nous attend avec les Saguenéens de Chicoutimi et je crois vraiment que nous avons un groupe de joueurs spéciaux avec lequel on va pouvoir avoir du succès!

Je vous informerai plus en détail de ma vie avec les Saguenéens au cours des prochaines chroniques.

Aussi, si vous avez des questions, c'est avec plaisir que je tenterai d'y répondre lors des mes prochaines chroniques.