BOISBRIAND – Quatre fois. Joël Bouchard l’a répété quatre fois.

Son équipe a beau tirer de l’arrière 3-2 face au Titan d’Acadie-Bathurst dans une finale qui pourrait connaître son dénouement dimanche après-midi au Nouveau-Brunswick, l’entraîneur-chef de l’Armada de Blainville-Boisbriand est loin de s’inquiéter pour les siens. Très loin.

« Je vais être franc, je pense qu’on est dans une bonne position, a-t-il osé avancer au terme de la victoire de 5-3 du Titan, vendredi soir, au Centre d’excellence Sports Rousseau. Je ne changerais pas ma situation et mes joueurs contre sa situation et ses joueurs. Même en m’en allant là-bas. »

Son équipe a tout ce qu’il faut pour provoquer la tenue d’un septième match sur sa patinoire mardi prochain, estime-t-il.

« Je vous le dis, je ne changerais pas gardien pour gardien, défenseur pour défenseur et attaquant pour attaquant. Et je ne changerais pas le 2-3, même si on perd. Je les aime mes joueurs et j’ai un bon feeling. »

Si Bouchard affiche une telle confiance en son groupe, c’est qu’il le mérite. Il a lutté jusqu’à la dernière seconde vendredi avant que le son de la sirène – et surtout le gardien Evan Fitzpartick – ne coupe court à sa tentative de remontée.

« Je vous le dis, je sais que je [peux paraître] fou, mais je ne changerais pas la situation, a insisté Bouchard. Je suis confortable. Je suis bien dans mes culottes. Je suis bien dans mes souliers. Je trouve qu’on est à la bonne place parce qu’on joue. Si on n’avait pas joué, là je ne serais pas content. Mais on a joué, on ne s’est pas écrasé. »

Le Titan, qui n’a pas savouré de championnat depuis sa première année d’existence en 1999, se doute donc bien de ce qui l’attend lors du match no 6.

« C’est sûr que ce serait le scénario rêvé [de remporter la coupe devant nos partisans], mais on ne s’attend pas à ce que ce soit facile. Ils vont sortir fort et se battre pour leur vie. Il va falloir qu’on offre notre meilleur match de la série. Si on sort le gros match, on devrait être pas pire pour s’en sortir », avance l’attaquant Samuel L’Italien.

Titan 4 - Armada 3

« Je ne ferai pas de cachettes, on veut jouer exactement de la même façon qu’on l’a fait ce soir (vendredi). Il faut être solide le long des rampes et ne pas y aller de fantaisies offensives », note quant à lui l’entraîneur-chef du Titan Mario Pouliot.

Et, bien sûr, Olivier Galipeau et Noah Dobson devront exceller. Encore une fois.

Après avoir conclu le match no 4 avec un différentiel respectif de moins-5 et moins-4, les deux remparts de la défense du Titan ont su se relever vendredi et barrer la route aux attaquants de l’Armada, terminant la rencontre no 5 dans le positif (Galipeau plus-2, Dobson 0).

« Galipeau et Dobby ont été à la hauteur de Galipeau et Dobby », a résumé Pouliot.

Ils ont tout intérêt à l’être une fois de plus.