La LHJMQ à l'ère de l'improvisation
LHJMQ samedi, 7 mai 2016. 11:15 mardi, 3 déc. 2024. 07:27
Selon le dictionnaire le mot improviser signifie : « Faire une chose sans préparation et sur-le-champ » C’est exactement ce que les dirigeants de la LHJMQ ont dû faire hier entre 20 h 30 et 23 h 30 à Rouyn-Noranda. Après qu’un employé du service des arénas de la ville abitibienne eut malencontreusement brisé un tuyau de refroidissement sous la patinoire près d’un filet, il a fallu arrêter le match et envisager toutes les solutions... Il a fallu improviser!
Car vous en conviendrez, on n’était pas préparé pour ce genre de situation. Une décision sera prise au cours des prochaines heures pour la suite des choses. Il y a fort à parier que le match no 2 sera complété samedi après-midi et que les matchs trois et quatre, initialement prévus demain et lundi à Shawinigan, seront repoussés probablement à mardi et mercredi.
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La LHJMQ et le commissaire Gilles Courteau ont toutefois mal paru en point de presse « improvisé » hier soir. Après avoir tenu un long conciliabule avec ses principaux lieutenants, vers 21 h 45, un communiqué a été émis en même temps que Courteau s’adressait aux médias en disant ceci : « Pour le moment, le calendrier reste inchangé et le prochain match, selon les règlements de la ligue, sera repris du début. »
Puis, coup de théâtre, vers 23 h 30, un autre communiqué change la première version :« Selon la réglementation de la Ligue de hockey junior majeur du Québec 1.5.6 Reprise d’un match, quand un match a vingt (20) minutes ou plus d’écoulées, il est repris avec le temps restant. Donc si le match est repris ce samedi à 16 h, il sera joué à partir du début de la deuxième période avec le pointage actuel de 2-1 pour les Huskies de Rouyn-Noranda. »
Précision sur la reprise d’un match #LHJMQ #lhjmqfinale #CoupeduPresident pic.twitter.com/Ds3wJQbk9u
— LHJMQ (@LHJMQ) 7 mai 2016
Voilà qui a causé beaucoup de discussions sur les médias sociaux. Admettons que cela manquait un peu de sérieux, mais on peut jeter le blâme sur le compte de l’énervement. La question qu’on se pose est la suivante : si on ne peut jouer samedi après-midi et que la série se transporte à Shawinigan pour les matchs nos 2 et 3, on fait quoi avec l’avance de 2-1 des Huskies après 20 minutes? Il faudra aussi improviser...
Il faudra aussi, advenant qu’on joue samedi après-midi, refaire le calendrier du reste de la finale car il est clair qu’on ne peut demander aux équipes de voyager et de jouer trois matchs en trois jours, surtout à ce temps-ci de l’année. Dans la nouvelle planification il faut s’entendre avec les télédiffuseurs de la ligue. Il faut aussi penser aux réservations d’hôtels qui devront être refaites et aux réservations d’avions pour les vols nolisés qui sont utilisés par les deux équipes vu la distance qui sépare les deux villes de la finale.
Vendredi, un peu tout le monde a improvisé, que ce soit les dirigeants du circuit, les deux organisations, les représentants des médias et les partisans, surtout ceux des Cataractes qui s’étaient tapé 10 heures d’autobus pour venir assister au match d’hier. Les braves devaient repartir immédiatement après la rencontre mais ont finalement dû se loger en Abitibi. À ce sujet, il faut souligner la grande classe de l’organisation des Cataractes, qui va défrayer le coût des chambres d’hôtels pour ses fans.
Reste à voir maintenant si cet incident aura une incidence sur la suite des choses. Difficile de penser qu’une ou l’autre des équipes soit avantagée ou désavantagée en raison de ce bris de tuyau inopiné. Et pour ce qui est de reprendre le match à 2-1 en faveur des Huskies après 20 minutes c’est sans doute, après tout, la meilleure chose à faire. Si en reprenant le match du début les Cataractes l’avaient emporté, il y aurait eu un doute vous savez du genre « Si... et si... ». Il est temps de jouer et surtout d’arrêter d’improviser!