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Après 500 victoires, Patrick Roy est prêt à passer le flambeau

Patrick Roy Patrick Roy - PC
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Patrick Roy est bien sûr très fier d'être devenu le sixième entraîneur-chef de l'histoire de la LHJMQ à signer 500 victoires, mais l'épopée de Casseau derrière le banc des Remparts de Québec pourrait tirer à sa fin, a-t-il admis dans une entrevue à l'Antichambre.

« J'ai déjà mentionné que j'en étais à mes derniers milles comme entraîneur-chef, mais tout va dépendre de comment Simon Gagné voudra gérer la prochaine saison. Quand il se sentira prêt, il sera mon remplaçant. C'est lui qui va nous dire quand il est prêt à assumer la fonction d'entraîneur-chef. Je serai là pour l'épauler, mais je ne veux pas lui mettre de pression, je veux qu'il fasse ça à son rythme, à sa façon. Nous serons derrière lui et nous verrons à la fin de la saison ce qui en est. »

Si le grand numéro 33 ne se retrouve pas derrière le banc des Remparts de Québec, pourrions-nous le voir derrière celui d'une équipe de la LNH? Ce n'est pas impossible, mais Roy n'en fait pas un objectif

« Pour ce qui est [d'un retour derrière un banc] de la Ligue nationale, ça fait de moins en moins partie de mes pensées. J'ai assez de choses à penser avec mes joueurs juniors. On veut donner le maximum d'information possible aux joueurs et arriver avec des solutions. C'est un peu ça le rôle du groupe d'entraîneurs. Cette passion-là de travailler avec notre groupe et de trouver des façons de développer nos joueurs, c'est extrêmement important. Mon focus est beaucoup plus dirigé sur ça que de savoir si un jour je pourrais retourner dans la LNH. Présentement, je suis bien où je suis et j'ai beaucoup de plaisir à travailler avec nos jeunes et les aider. »

Fréquemment nommé dans les rumeurs dès qu'un changement d'entraîneur a lieu dans la LNH, Patrick Roy admet qu'il est plaisant d'entendre son nom circuler, mais que pour effectuer un retour dans la ligue où il a remporté quatre Coupes Stanley, la situation devrait lui convenir.

« C'est sûr que c'est toujours flatteur de voir ton nom circuler, mais en même temps je suis toujours conscient du processus d'embauche d'un entraîneur. À quelques moments j'ai eu la chance de faire des entrevues et j'ai adoré faire partie du processus. Ça ne veut pas dire que demain matin j'accepterais le rôle, peu importe l'équipe. Ce qui est important pour moi, c'est que je me sente bien à travers ça et que je sois un bon fit avec l'équipe. Si ça arrive tant mieux, si ça n'arrive pas, je suis très heureux dans ce que je fais présentement. »

Montembeault contrôle son destin

Patrick Roy est bien placé pour le savoir, protéger le filet de la Sainte-Flanelle pour un gardien québécois est spécial. Samuel Montembeault est le premier gardien québécois depuis José Théodore en 2005-2006 à occuper un rôle régulier au sein de la rotation de gardiens du Canadien. Selon celui qui a fait vibrer Montréal lors de la dernière Coupe Stanley montréalaise, il y a 30 ans, Montembeault a les atouts pour s'établir dans le circuit Bettman et il n'en tient qu'à lui à écrire sa destinée.

« L'été dernier, j'avais eu une discussion avec François Allaire à propos de Samuel Montembeault. Il me disait que ça lui aurait fait quelque chose de l'avoir perdu avec les Panthers. Il voyait en lui une personne qui peut tirer son épingle du jeu dans la LNH. Dans quel rôle? C'est à Samuel de décider, pour l'instant il a peut-être l'étiquette d'un numéro 2, mais à son âge, il a encore de la place dans son développement.

« Je suis impressionné de la façon dont il se comporte. L'an dernier, il se faisait battre souvent sur des lancers directs, aujourd'hui il y a de moins en moins de lancers directs qui rentrent, c'est plus souvent des retours de lancers, il a besoin d'aide de la défense. C'est impressionnant de voir la façon dont il se comporte, son caractère. Il ne se laisse pas décourager.

« Moi, ce que je veux voir après une défaite quand tu reviens devant le filet, c'est comment tu réagis. Et après une deuxième défaite, comment tu réagis? Ça m'impressionne beaucoup comment il demeure de glace et qu'il continue de bien performer. Quand je jouais, j'ai toujours eu la philosophie que l'étiquette de gardien de but n'était pas très importante. Quand tu joues, tu es le numéro 1, quand tu es sur le banc, tu es le numéro 2. C'est à Samuel de forcer la main à Martin St-Louis et de lui donner le plus souvent possible l'étiquette de gardien numéro 1. »