Il y a une dizaine de jours à peine, la LHJMQ a franchi le cap des 200 matchs joués cette saison. Un exploit considérant tous les obstacles qu’a dû enjamber la ligue en pleine pandémie de COVID-19.

 

« Je ne sais pas combien de fois on a dû procéder à des changements de calendrier ou des reports de matchs, mais il faut faire avec », philosophait le commissaire du circuit junior québécois Gilles Courteau, en entrevue lundi à la baladodiffusion Sur la glace animée par Stéphane Leroux.

 

« Tout de suite après l’annulation du reste de la saison [2019-2020], des séries et de la Coupe Memorial, on s’est mis en mode : "Il faut se préparer pour la saison prochaine et regarder ce qu’on peut faire pour être capable de revenir au jeu". J’anticipais que partout dans le monde il y aurait une reprise des activités. Je ne savais pas à quel niveau, mais je me disais qu’on était mieux d’en profiter pour ne pas perdre des joueurs pour l’Europe et les États-Unis, ce qui est survenu dans la Ligue de l’Ontario et la Ligue de l’Ouest. »

 

Après avoir obtenu dans l’ordre le feu vert des gouvernements du Nouveau-Brunswick, de la Nouvelle-Écosse, de l’Île-du-Prince-Édouard et du Québec, la LHJMQ a finalement pu lancer ses activités. Si certaines éclosions et de nouvelles restrictions gouvernementales ont perturbé celles-ci, la ligue est néanmoins parvenue à organiser des matchs grâce à ces environnements protégés tenus dans certains de ses arénas.

 

« C’est une saison avec beaucoup de défis, beaucoup de challenges parce que c’est une situation qui évolue quotidiennement avec la pandémie, a noté Courteau. Depuis un mois, un mois et demi, on le vit davantage avec la division des Maritimes. »

 

À l’arrêt depuis le mois de novembre, les trois clubs du Nouveau-Brunswick – les Wildcats de Moncton, les Sea Dogs de Saint John et le Titan d’Acadie-Bathurst – renouent avec l’action cette semaine après n’avoir joué que 13, 15 et 15 matchs respectivement. À titre comparatif, les Huskies de Rouyn-Noranda sont l’équipe qui a disputé le plus de rencontres avec 34.

 

Pour l’instant, alors que la Ligue junior de l’Ontario (OHL) n’a toujours pas amorcé sa saison et que celle de la Ligue junior de l’Ouest (WHL) n’est vieille que de huit matchs, il est difficile pour Courteau de prédire combien de matchs pourront jouer chacune des formations de son circuit.

 

« Tout va dépendre de la décision que va prendre Ligue canadienne de hockey (LCH) au regard de la Coupe Memorial. Advenant le cas où il y a une Coupe Memorial au mois de juin, on va être capable de déterminer la fin de notre calendrier régulier et le format des séries. S’il n’y a pas de Coupe Memorial, on va pouvoir terminer notre saison plus tard que ce qui était prévu originalement et on statuera ensuite pour le format de séries. »​

 

Courteau en saura davantage sur ce que l’avenir réserve à sa ligue d’ici peu, ajoute-t-il.

 

« On va savoir ça dans la semaine du 15 mars. Au cours de la prochaine semaine, La Ligue junior de l’Ontario va avoir la réponse (du gouvernement, NDLR) à sa demande de retour au jeu. S’ils reviennent au jeu, seront-ils en mesure de déterminer un champion de saison? La Ligue junior de l’Ouest va devoir se poser la même question. Nous, c’est sûr qu’on va avoir un champion de saison. »

 

Chose certaine, le couronnement d’un champion dans chacune des trois ligues est essentiel à la tenue de l’événement. Une Coupe Memorial n’opposant que les champions de la LHJMQ et ceux de la WHL est impossible, conclut Courteau.