Terre-Neuve se rapproche de la LHJMQ
LHJMQ jeudi, 1 juin 2017. 16:05 samedi, 14 déc. 2024. 17:18Le jour n’est probablement pas très loin où la seule province de l’Est du pays absente de l’échiquier de la LHJMQ, Terre-Neuve, effectuera un retour. Depuis quelques semaines déjà, un groupe d’hommes d’affaires mené notamment par Glenn Stanford et Tony Kenny travaillent pour ramener le hockey junior sur l’île la plus à l’est du Canada.
En coulisses on m’a parlé d’un montant de six millions de dollars, non confirmé, que ce groupe serait prêt à déposer pour obtenir une 19e concession dans le circuit Courteau. Chez les décideurs du circuit québécois on n’a toujours prétendu qu’il n’était pas question d’expansion et que 18 était le nombre maximum de concessions qui opéreraient dans la LHJMQ. Toutefois il faut se demander si le circuit Courteau pourrait tourner le dos à une offre aussi alléchante et substantielle pour ajouter à ses cadres.
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Avec le départ des IceCaps de la Ligue américaine pour Laval, il n’y aura pas de hockey de gros calibre à Terre-Neuve l’an prochain au Mile One Centre, un amphithéâtre qui peut accueillir 7000 spectateurs. Les dirigeants de cet amphithéâtre, avec Glenn Stanford en tête, savent pertinemment bien que la Ligue américaine ne retournera plus dans les maritimes donc la LHJMQ s’avère la solution la plus souhaitable et plausible.
Entre 2005 et 2008, le circuit Courteau avait été représenté par les Fog Devils, mais l’expérience s’était avérée difficile et la formation avait été vendue pour déménager à Montréal à l’aube de la saison 2008-2009. Il faut toutefois être honnête à l’époque les gouverneurs du circuit avaient commis une erreur en octroyant la concession aux frères Dobbin plutôt qu’au groupe qui opérait l’amphithéâtre et qui souhaitait aussi obtenir la gestion de l’équipe. Au bout de trois ans, la famille Dobbin, qui avait essuyé des pertes importantes, a dû se résigner à vendre.
Gilles Courteau a rencontré, au cours des derniers mois, le ministre du Travail de la province de Terre-Neuve pour discuter de l’épineux dossier du recours collectif intenté par d’anciens joueurs qui réclament le statut d’employés salariés et non de joueurs amateurs. Le commissaire a été catégorique avec le gouvernement terre-neuvien. Il n’y aura pas d’équipe à Terre-Neuve si on ne reconnait pas le statut de joueurs amateurs aux patineurs de la LHJMQ. Selon ce qui a été permis d’apprendre la rencontre a été ajournée et on doit se reparler dans quelques semaines. Tout ça pour dire que les démarches de Courteau avec le gouvernement de Terre-Neuve nous confirment qu’il y a un intérêt certain pour la LHJMQ de retourner dans ce coin du pays éventuellement.
Le meilleur scénario aurait sans doute été de ramener Terre-Neuve dans la Ligue via un transfert, mais les 18 équipes en place ne démontrent aucun intérêt à vendre leur concession, du moins en ce moment. Rappelons que l’hiver dernier certains propriétaires d’équipes ont été approchés par le groupe de Terre-Neuve qui a sondé le terrain si une vente pouvait être envisageable. C’est le cas de Bathurst, Charlottetown, Blainville-Boisbriand et Gatineau. Dans chacun des cas (il y en a peut-être eu d’autres), ce fut un NON MERCI !
La saison 2017-2018 va s’amorcer en septembre prochain avec 18 équipes, mais ne soyez pas surpris si pour la campagne 2018-2019 ou encore 2019-2020 la LHJMQ compte 19 formations dans ses cadres pour célébrer son 50e anniversaire. À mon humble avis, si tout tombe en place, la LHJMQ ne pourra résister bien longtemps à la venue d’un nouveau marché situé dans une province en ce moment absente du circuit. Comment résister à la possibilité d’inclure un amphithéâtre de 7000 sièges et surtout comment dire non à plusieurs millions de dollars en argent neuf? Le Commissaire Courteau tient son point de presse annuel demain dans le cadre des assises du circuit, parions qu’il en sera abondamment question. Une petite prédiction : d’ici deux ans, Terre-Neuve aura son équipe... On s’en reparle...