Les Voltigeurs peuvent se reprendre en séries face aux Tigres
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DRUMMONDVILLE – Les quatre grandes puissances du printemps dans la LHJMQ devraient bien s'en tirer lors de la première ronde des séries. Mais ça pourrait se corser pour les Tigres de Victoriaville, la cinquième équipe au classement général.
D'abord, puisque les Tigres croiseront le fer avec leurs rivaux naturels, les Voltigeurs de Drummondville. Ensuite, car les Voltigeurs ont semblé trouver leurs repères en bouclant la saison avec quatre victoires en cinq parties. De plus, les Voltigeurs veulent se reprendre pour une saison décevante. Sans oublier qu'ils souhaitent exposer ce qu'ils peuvent accomplir sous les ordres de leur nouvel entraîneur-chef, Éric Bélanger.
L'entrée en scène de Bélanger n'a pas produit les résultats escomptés aussi vite que l'organisation le désirait. Il faut dire que l'entraîneur a également eu à intégrer les joueurs qui revenaient d'une blessure – tels Maveric Lamoureux et Justin Côté - ou ceux qui sont arrivés via les transactions.
On ignore si Bélanger a la dent sucrée lors des voyages en autobus, mais disons que le gâteau a pris en fin de saison. C'est tout ce qui compte à ce point comme le résume si bien Lamoureux.
Maveric Lamoureux« Les Voltigeurs qu'on veut voir depuis longtemps, on les a vus dans les trois dernières semaines. C'est cette équipe qu'on doit présenter contre les Tigres. Tout ce qu'on faisait a finalement cliqué et ça paraît vraiment », a cerné le défenseur droitier.
« Les gens nous ont critiqués cette année et ça ne s'est pas passé comme on le voulait, mais on peut tout faire oublier ça », a-t-il enchaîné.
Bélanger vit peut-être sa première expérience comme entraîneur dans la LHJMQ, mais il a disputé plus de 800 matchs dans la LNH et, côté émotions, il s'y connaît.
« J'aime l'atmosphère, on a fini l'année sur une bonne note. Dans le dernier mois, on a bien joué. On a établi nos balises et les gars ont embarqué », a mentionné Bélanger après l'entraînement des siens.
De nature transparente, Bélanger admet que la transition n'a pas été si facile après le remplacement de Steve Hartley.
« Non, (ce n'est pas évident), c'est très long. Quand tu arrives, tu récoltes des informations puisqu'un système est en place. J'ai parlé avec les entraîneurs qui travaillaient avec Steve, je devais essayer de rentrer dans leur tête pour comprendre comment ils voyaient les ajustements à faire. On a fait des changements, certains ont fonctionné et d'autres non. Mais depuis un mois ou un mois et demi, ça va bien », a décrit Bélanger.
L'attaquant Tyler Peddle, qui vit sa saison de repêchage, s'est ajusté à cette réalité.
« Évidemment, c'est un contexte différent. Pas tant d'équipes doivent composer avec un changement pendant la saison. Ce sont deux entraîneurs avec un style très différent, mais ça fonctionne ces temps-ci et on est bien heureux de la situation. Éric a été bon dans son approche, c'est un entraîneur très passionné et il est honnête, je le respecte beaucoup pour ça », a déclaré Peddle qui devrait être sélectionné en deuxième ou troisième ronde.
« La pression est sur Victo »
Il sera intéressant de mesurer l'impact de Bélanger en séries contre des Tigres qui espèrent vivre un long printemps.
En collaboration avec ses adjoints, Bélanger a décortiqué la semaine de préparation en thèmes spécifiques. Mardi, lors de notre passage au Centre Marcel Dionne, il aurait été impossible de tenir le décompte du nombre de répétitions consacrées aux différentes sorties de zone.
« On essaie de fragmenter chaque jour sur un aspect différent de notre système. Le but est de retravailler chaque facette de notre système de jeu par rapport à ce que Victo fait », a noté Bélanger.
« Comme t'as vu, on a seulement fait ça », a rigolé le sympathique Lamoureux sans vouloir se plaindre.
« On doit bien se préparer parce que Victo forme une bonne équipe, on veut appliquer de petits détails qui pourront nous aider contre eux », a ajouté Peddle.
Les Voltigeurs désirent embêter les Tigres qui ont conclu la saison avec 25 points de plus au classement. 
Tyler Peddle
« La pression est sur Victo. On doit jouer notre jeu, rester dans notre structure et contrôler nos émotions pour conserver notre discipline. Si on fait ça, on se donnera une chance de gagner », a présenté Bélanger avec un argument bien connu à 45 minutes de route où s'entamera la série, vendredi soir.
Les joueurs des Voltigeurs ne demandaient pas mieux qu'un duel contre les Tigres. Déjà que Victo n'a remporté qu'un match de plus - quatre gains à trois - dans les sept affrontements de la saison, la rivalité ne fera qu'accentuer la motivation.
« Les séries basées sur une rivalité, tu veux les vivre. Tu ressens des papillons et tout peut arriver quand la rivalité est si présente. Je suis excité de voir comment cette série se terminera », a prononcé Peddle à juste titre.