Quinton Byfield planifiait de s’acheter un nouveau nœud papillon.

« À la fin de la saison, je voulais m’acheter un beau costume avec un beau nœud papillon, quelque chose de spécial pour le repêchage », explique le joueur de centre des Wolves de Sudbury.

Mais voilà que la fin de saison est venue beaucoup plus rapidement que prévu pour Byfield et les joueurs juniors. Avec le monde qui se bat présentement contre la pandémie de la COVID-19 partout sur la planète, la Ligue canadienne de hockey (LCH) a annoncé l’annulation de ses séries éliminatoires la semaine dernière, ce qui veut dire que pour la première fois de son histoire, la coupe Memorial ne sera pas décernée.

La LNH a également dû remettre sa séance annuelle du repêchage qui était prévue au Centre Bell les 26 et 27 juin. C’est là que Byfield s’attendait à être l’un des premiers joueurs sélectionnés. C’est incertain à quel moment et à quel endroit aura lieu le repêchage de la LNH. Le moment dont Byfield avait rêvé toute sa carrière sera donc vraisemblablement bien différent de ce qu’il avait imaginé.

« C’est certainement décevant, explique le colosse de six pieds et quatre pouces. Enfant, tu rêves à ce moment où ton nom sera appelé et que tu monteras sur la scène pour serrer la main du commissaire et celles des dirigeants de l’équipe qui t’a sélectionné. Toutefois, être repêché, peu importe où et comment demeure spécial et ça demeure le but pour lequel tu as travaillé toute ta vie. C’est quelque peu décevant, mais ça demeure très excitant pour moi. »

Et le jeune attaquant de 17 ans pourra porter son nœud papillon, peu importe quand le jour arrivera.

« Je crois que j’en ai plus de 30. J’aime être différent des autres et puisque tout le monde porte la cravate, je me suis mis à me procurer des nœuds papillon. Ç’a commencé quand j’étais jeune probablement au niveau Atome. J’en ai plusieurs, mais mon préféré demeure le nœud papillon noir puisque ça va avec n’importe quoi. Je ne sais pas, j’aime celui-ci et ç’a été mon premier, je trouve que c’est un look génial. »

Byfield ne sort pas de l’ordinaire seulement pour son goût pour la mode. À six pieds et quatre pouces et 215 livres, le natif de Newmarket en Ontario offre une combinaison rare de physique imposant, talent et vitesse. C’est une combinaison forte alléchante qui lui a permis d’inscrire 32 buts et 82 points en 45 matchs dans la Ligue junior de l’Ontario cette saison en plus de faire sa place dans l’équipe du Canada qui a remporté l’or au Mondial junior.

TSN s’est entretenu avec l’espoir via FaceTime depuis sa maison familiale et a tâté le pouls du jeune homme quant à des destinations possibles au prochain repêchage et sur ses chances de percer l’alignement d’une formation du circuit Bettman dès l’an prochain.

« Je suis très optimiste et sûr que je peux faire le saut dans la LNH dès l’an prochain. Je suis chanceux d’être grand et fort ce qui m’aide beaucoup et je possède de bonnes habiletés de patinage, donc je crois assurément que je peux faire ma place et avoir un impact dès l’an prochain. »

Si le colosse peut se targuer d’être l’un des joueurs les plus imposants sur la patinoire, Byfield a fait d’un tout petit attaquant l'un de ses modèles d’inspiration, un certain Martin St. Louis.

« J’aimais Martin St. Louis parce qu’il n’était jamais le plus gros sur la patinoire, bien au contraire. Il était souvent le plus petit, mais il était également le premier impliqué dans les batailles de possession de rondelle. Il semblait un bon meneur et une bonne personne à l’extérieur de la patinoire. Sa chimie avec Steven Stamkos était magnifique à voir. Il était un joueur complet, le talent, mais l’acharnement aussi, il était un joueur très amusant à voir jouer. »

Le numéro 55 des Wolves est souvent comparé à Evgeni Malkin des Penguins pour son style de jeu, des comparaisons qui rendent bien fier le principal intéressé.

« Je ne sais pas exactement à qui mon style se compare le mieux. J’ai entendu des analystes parler d’Evgeni Malkin et c’est tout un honneur. Il est un futur membre du Temple de la Renommée et ces comparaisons sont quelques choses qui me touchent. Je ne sais pas précisément à qui je me comparerais, mais mon style ressemble effectivement à celui de Malkin. Il est efficace sur 200 pieds, très bon à l’attaque, c'est un gros bonhomme et un centre très fort. »

Classé au 3^e rang du plus récent classement des meilleurs espoirs de Craig Button, Byfield pourrait bien se retrouver avec une formation de sa province natale, l’Ontario, puisque les Sénateurs possèdent présentement deux des trois premiers choix avant la loterie.

« Je serais très heureux de jouer à Ottawa, c’est certain. Peu importe l’équipe qui me sélectionne, je serai heureux d’y aller. Ottawa serait près de la maison ce qui est super. Je pourrais inviter ma famille à voir quelques matchs et tous mes amis pourraient également faire le voyage. »