Apprendre à gérer ses émotions et non se laisser gérer par celles-ci, un concept que Nazem Kadri n’a pas tout à fait compris, mais un concept qui revient souvent dans l’environnement des Bruins et des Maple Leafs, entre autres, depuis le début des présentes séries éliminatoires.

Demeurer en contrôle de ses émotions est une chose plus facile à dire qu’à faire dans le feu de l’action, surtout en séries. La preuve, c’est que cela peut conduire à son lot de débordements, surtout dans une tentative d’entrer dans la tête de l’adversaire. Une situation qui va bien au-delà des systèmes et des structures de jeu.

Il s’agit cependant d’une réalité bien présente en séries éliminatoires; des affrontements aux deux soirs qui laissent des traces, des cicatrices qui se transposent d’un match à l’autre, question d’essayer de prendre un avantage psychologique sur l’adversaire.

Une « mind game », qui malgré l’évolution du jeu par sa rapidité, sa vitesse d’exécution, et de la plus grande présence de jeunes joueurs aux habilités remarquable, est toujours aussi présente. Une « mind game » quelque peu différent du passé oui, mais qui n’a pas disparu pour autant.

Malgré que ce long processus en route vers les plus grands honneurs ne soit vieux que de quelques jours, il est tout de même intéressant d’analyser ceux qui possèdent cette capacité de se servir à bon escient de la pression du moment, de carburer à celle-ci, et de la relation qu’ils entretiennent avec elle.

L’adversité te bâtît ou te détruit comme professionnel et c’est là où se situe la différence entre le bon joueur, l’excellent joueur, et le joueur d’exception. Donc, dans l’art de transporter la chaleur du moment.
    
Actuellement, nous avons un contexte où la parité semble bien présente depuis le début de la danse du printemps et il ne faut pas se surprendre des résultats positifs sur les patinoires adverses dans plusieurs confrontations.

Il ne faut pas oublier que 18 des 31 formations de la Ligue nationale ont obtenu des rendements supérieurs à ,500 sur la route cette saison. Même que certaines d’entre elles laissent l’empreinte de formations nullement intimidées par l’obtention de l’avantage de la glace ou non. Par ailleurs, seuls les Golden Knights de Vegas ont présenté une fiche déficitaire sur la route parmi les 16 formations luttant pour les grands honneurs.

Bref, le souci du détail, le fait de garder les choses simples et de rester centré sur le moment présent et de jouer les pourcentages dans la prise décisionnelle (surtout avec la rondelle) font définitivement partie du vocabulaire utilisé par chacun des 16 entraîneurs.  

La LNH doit mieux protéger ses gardiens de but!

Quoi qu’on en dise, le fait est qu’il est de plus en plus difficile de marquer des buts en situation de cinq contre cinq, alors que les systèmes de jeu défensifs forcent davantage l’adversaire à demeurer vers l’extérieur et à travailler en périphérie.

En séries éliminatoires, la situation est tout autre. Placement de rondelles au filet, convergence vers le filet dans le but de récupérer des retours, de faire dévier des tirs, de jouer le rôle d’écran ou de nuire à la concentration du gardien, voilà la réalité avec laquelle on compose en séries éliminatoires, et ce, autant celle d’hier que d’aujourd’hui.

Oui, il est de la responsabilité des officiels et des dirigeants de la LNH à veiller à la sécurité et à la protection des gardiens, qui sont des plus vulnérables au niveau du risque de blessures. Or, il faut faire attention à ceux qui tentent délibérément d’induire en erreur les officiels et de fausser leur jugement.

Les formations les mieux nanties à ce niveau crient au « loup » ouvertement et de façon continue, et les moins bien nanties n’en font tout simplement pas un cheval de bataille, mais invitent à une plus grande indulgence de la part des officiels sur les jeux au filet.

En contrepartie, « aide-toi, le ciel t'aidera » est un message que devront comprendre certains gardiens de but, surtout les plus expérimentés, qui ont tendance à exagérer de façon assez évidente certaines situations à la limite de leur peinture bleue. Pour bien comprendre, je vous invite à revoir la séquence de Braden Holtby dans le match numéro 2 des Capitals face aux Hurricanes!

Claude JulienCanadiens de Montréal : Quand l’inacceptable devient acceptable!

Une semaine s’est déjà écoulée suite au bilan public du directeur général du Canadien de Montréal, Marc Bergevin, là où il nous a livré sa propre évaluation du rendement de la Sainte-Flanelle lors de la saison 2018-2019. Il a été question autant du rendement, que de la progression individuelle de chacun, et, bien entendu, de la progression collective.

La non-participation du Canadien en séries, et ce, malgré une récolte de 96 points ne représente pas une fatalité, considérant que l’équipe a terminé au 14e  rang du classement général. Or, dans le marché actuel, et en raison du fait que le Canadien a été plus souvent qu’à son tour exclu des séries au cours des dernières saisons, il faut dire que la situation interpelle.

Une réalité qui donnera très peu de marge de manœuvre aux gens de hockey en place, et ils en sont conscients, dont l’architecte de cette formation, M. Bergevin. Avec le rendement de la présente saison, le CH vient certainement de créer de grandes attentes.

Un défi colossal se pointe donc à l’horizon pour celui qui devra, au cours des prochaines semaines, voire des prochains mois, prendre les meilleures décisions dans le but de bâtir autour de la dernière campagne et non de se satisfaire.

Malgré cette spirale positive et bien sentie des dernières semaines, apprendre à gérer les attentes et de reproduire chez certains joueurs le rendement de la dernière saison représentera le principal défi du personnel d’entraîneurs.

De ramener dans l’espace de 25 centimètres de chacun de ces athlètes l’état d’esprit bien présent des dernières semaines, de s’oublier comme personne en privilégiant le concept d’équipe représentera un exercice demandant et exigeant pour le personnel en place.

Claude Julien et son personnel hockey devront trouver le juste milieu dans la gestion du personnel de joueurs qu’ils auront sous la main en septembre prochain.

J’ai l’impression que le rendement de la dernière saison a réussi, jusqu’à un certain point, à acheter la paix, temporaire du moins. Or, la grande question est pour combien de temps?

Jonathan DrouinJonathan Drouin : seul lui connaît la réponse!

Toutes les bonnes choses ont été dites lors des différentes rencontres médiatiques de la semaine dernière, tant par le principal concerné, Jonathan Drouin, que par la direction du Canadien pour tenter d’expliquer l’inexplicable entourant le rendement plus que difficile de l’attaquant québécois dans le dernier droit du calendrier régulier.

Sans vouloir inutilement rajouter du bois dans le poêle dans ce dossier des plus délicats, seul Drouin connaît la réponse. Veut-il vraiment faire partie de la solution à Montréal comme il l’a énoncé publiquement la semaine dernière?

Ou bien, en raison du style de jeu préconisé par le Canadien (en fonction des pourcentages), et en raison de la pression de produire dans un marché qui ne pardonne pas facilement, a-t-il le goût, dans son for intérieur, d’aller voir ailleurs comme certains autres par le passé?

Une lecture que devra bien faire Bergevin dans les semaines à venir, et qui devra se produire à porte close avec son protégé et fort possiblement avec celui qui le représente, Allan Walsh.

Sans penser un seul instant que le jeune Drouin soit mal intentionné, au risque de me tromper, j’ai de plus en plus le sentiment et la conviction que le natif de Ste-Agathe se retrouve dans une situation sans issue dans le contexte actuel à Montréal.

J’ai peur que le fait de se libérer du regard des autres soit difficile à accomplir.

À suivre!