À plus ou moins une ou deux parties de la fourchette des dix premières de la saison régulière, on peut déjà dire que certaines formations impressionnent, mais pour combien de temps, tandis que d’autres semblent avoir du sable dans l’engrenage, sans paniquer toutefois.

 

Une réalité qui nous rappelle bon an mal an que les points récoltés au classement en octobre sont aussi, sinon plus, importants que ceux que l’on doit obtenir à l’arraché dans le dernier mois de la saison régulière.

 

Orientations et objectifs différents d’une organisation à l’autre. Certaines de ces équipes retiennent l’attention par la qualité de leurs performances et par la constance affichée, tandis que certaines autres font parler d’elles en raison de leur irrégularité et du mal à prendre leur envol, bien que la saison soit encore très jeune.

 

Division Atlantique :

 

Les Sabres inspirent

 

Idem à la précédente saison, avec un départ canon, la formation désormais dirigée par Ralph Kruger démontre le sérieux de leurs intentions. Bien appuyés par la tenue du vétéran gardien de but Carter Hutton (5-0-0, 1,40) et par une brigade défensive démontrant une belle notion de profondeur, les Sabres impressionnent.

 

Sans pour autant partir en peur, l’équilibre entre l’attaque et la défensive chez les Sabres, combiné à une attaque massive des plus dévastatrices dans ce premier segment du calendrier (taux de réussite de 31,4 %), mérite qu’on leur accorde une certaine forme de respect. Ils ne sont pas à prendre à la légère.

 

Les Bruins aussi réguliers que les aiguilles d’une montre

 

Au risque de se répéter, et malgré qu’ils aient disputé cinq de leurs huit premières sorties sur les patinoires adverses, les Bruins représentent une formation dirigée de main de maître par l’entraîneur-chef Bruce Cassidy.

Tuukka Rask

 

Un homme de hockey solidement appuyé par un groupe de leaders hors du commun et qui représente la force première de cette franchise depuis plusieurs saisons.

 

Un Tuukka Rask en grande forme avec un taux de réussite de ,946 et un gardien auxiliaire brillant en la présence de Jaroslav Halak (,931) représentent une grande force de cette formation.

 

Les Bruins comptent présentant sur l’une des défensives les plus hermétiques du circuit, en plus d’avoir un jeune franc-tireur en feu, en David Pastrnak, lui qui totalise à l’heure actuelle neuf buts marqués. De plus, les Bruins ont des unités spéciales qui fonctionnent à plein régime avec des taux de réussite de 37,5% en avantage numérique, et de 85,7% en infériorité numérique. Tout cela tend à expliquer les succès actuels de la formation bostonnaise.

 

Questionnement chez le Lightning

 

Pendant que le Canadien de Montréal réussit à court terme à se maintenir à flot en raison d’une fiche de 2-1-2 sur les patinoires adverses, aspect du jeu qui a fait grandement défaut la saison dernière (fiche de 19-18-4), certains questionnements semblent se pointer à l’horizon chez le Ligthning de Tampa Bay.

 

Malgré une récolte de 128 points au classement en 2018-2019, le Lightning avait été rapidement exclu des séries éliminatoires au printemps dernier. On s’attendait donc à un début de saison enflammé rempli de choses à prouver.Steven Stamkos

 

Or, on assiste plutôt à un manque de constance à l’intérieur d’un même match, à une formation qui s’implique de façon séquentielle, et à plusieurs interrogations nourries au niveau de la charte de profondeur. Tout cela semble démontrer un certain manque d’équilibre dans la répartition de l’attaque vis-à-vis la défensive.

 

Une relance de l’attaque au profil offensif déficiente certains soirs, surtout sous pression dans les moments de forte chaleur, ce qui pose certaines interrogations sur l’absence de défenseur ayant la capacité de relancer l’attaque efficacement.

 

Voilà une réalité qui pourrait éventuellement interpeller le directeur général Julien Brisebois dans la quête de renfort à la hauteur de la ligne bleue, dans cette année où les attentes n’ont jamais été aussi élevées chez le Lightning.

 

Ottawa et Detroit dans la colonne des dominés

 

Même si certains soirs Ottawa et Detroit peuvent tirer leur épingle du jeu, question de rendre la vie difficile à leurs adversaires, globalement, et comme prévu, la saison 2019-2020 s’annonce difficile pour ces deux formations en mode reconstruction.

 

Une réalité qui exigera patience et surtout doigté dans la gestion et l’encadrement des plus jeunes dans leur cheminement respectif, un facteur non-négligeable sur le moyen et le long terme.

 

Division Métropolitaine

 

Les Penguins retiennent l’attention malgré les blessures

 

Pendant que les Islanders de New York semblent reprendre de plus en plus du poil de la bête avec une quatrième victoire consécutive, et ce, malgré une mince production offensive. Ils comptent toutefois sur une belle stabilité devant le filet, qui leur est offerte par Thomas Greiss (,930) et Semyon Varlamov (,923).

 

Sidney Crosby

Or, c’est surtout le rendement des Penguins de Pittsburgh qui retient l’attention. Plusieurs se demandent toutefois pour combien de temps? Un questionnement fort possiblement justifié avec les nombreuses blessures qui affligent présentement la formation de Mike Sullivan (Malkin, Bjugstad, Galchenyuk, McCann, etc.).

 

La formation de la Pennsylvanie a profité d’un calendrier relativement favorable en ce début de saison, ayant disputé sept de ses neuf premières parties à domicile. Or, il faut souligner le brio de Sidney Crosby (12 points) et de Kris Letang (10 points) qui connaissent un début de saison très intéressant et permettent ainsi à leur équipe de maintenir le cap.

 

Hurricanes : signe de continuité!

 

Malgré l’incertitude qui règne à la position de gardien de but, et des défaites à leurs deux dernières sorties, la formation dirigée par Rod Brind’Amour présente des signes de continuité et un goût de reprendre là où elle a laissé la saison dernière.

 

Une équipe de battants qui démontrent beaucoup de fougue et de résilience face à l’adversité. Une équipe déterminée et combative comme pas une, et ce, soir après soir. Cela représente l’ADN de la formation de la Caroline du Nord.

 

Ce qui est encore plus impressionnant, c’est ce début encourageant, malgré un faible rendement des unités spéciales en ce jeune début de saison, tant en avantage qu’en désavantage numérique.

 

Le grand désir de vaincre semble toujours animer cette formation qui était très moribonde il y a quelques années, mais qui a redonné vie à un marché qui aujourd’hui supporte au plus haut point ce redressement de situation.

 

Flyers : identité recherchée

 

Il est vrai que l’arrivée d’un nouveau personnel d’entraineurs demandera un certain temps pour s’acclimater à l’environnement immédiat, question d’avoir la meilleure des lectures des effectifs en place.

 

Une réalité qui ne changera pas du jour au lendemain chez les Flyers, et ce, même l’entraineur de carrière que peut représenter Alain Vigneault devra prôner la patience, mais aussi la rigueur envers certains de ses athlètes ayant développé de mauvaises habitudes de travail au cours des dernières saisons.

 

Reconnaissant qu’il y a seulement six parties de disputées dans le camp des Flyers, la présence de structure et de respect du plan de match devrait devenir le premier cheval de bataille de Vigneault, qui s’est amené à la barre de formation de la Pennsylvanie dans le but de redonner les lettres de noblesse à cette franchise qui avait perdu de son lustre des dernières années.

 

Avec plusieurs acquisitions lors de la saison morte, les Flyers se cherchent un peu en ce début de campagne. J’oserai même dire qu’éventuellement il faudra s’attarder à la possibilité de changer la dynamique au sein du noyau de cette formation, qui devra démontrer rapidement des signes de progression.

 

Une formation qui a terminé au 29e rang de la Ligue nationale la saison dernière dans la colonne des buts alloués (280) et qui ne peut uniquement tenir responsable la tenue des gardiens de but.