Le commissaire Gary Bettman, son bras droit Bill Daly, les membres de l’état-major de la LNH et les 30 directeurs généraux du circuit convergent depuis ce matin vers le Centre Air Canada pour y tenir leur première réunion de la saison.

La rencontre se déroulera dans les bureaux torontois de la LNH qui sont adjacents au domicile des Maple Leafs.

Parti de Montréal tôt ce matin alors que plusieurs de ses homologues étaient déjà à Toronto pour prendre part à l’intronisation des cinq nouveaux membres du Temple de la renommée, le DG du Tricolore Marc Bergevin n’a pu être questionné sur ses objectifs quant à la rencontre d’aujourd’hui. Par le biais d’une brève conversation téléphonique, lundi, le patron du Canadien a simplement indiqué qu’il s’impliquerait dans les discussions entourant l’application des nouvelles règles concernant les dégagements hybrides.

Comme plusieurs de ses homologues, Bergevin n’est pas diamétralement opposé à cette nouvelle façon de gérer les matchs. Mais plusieurs directeurs généraux trouvent que les premières semaines de la saison régulière ont démontré un certain laxisme quant à la façon de siffler les dégagements refusés.

« C’est plus l’application que la règle elle-même dont il sera question à mon avis », m’a d’ailleurs indiqué un directeur général après la cérémonie qui se déroulait au Temple de la renommée du hockey.

Les bagarres et leurs conséquences de plus en plus néfastes en matière de commotions cérébrales seront aussi à l’ordre du jour. Dans le cadre d’une conférence qui se déroulait en matinée lundi, le commissaire Gary Bettman a toutefois refroidi les ardeurs des opposants aux bagarres qui espèrent que la LNH les interdira bientôt carrément. « Je trouve qu’on monte en épingle les conséquences de quelques bagarres isolées », a lancé le commissaire Bettman en parlant de la blessure subie par George Parros qui s’est infligé une sérieuse commotion en effectuant une chute lors d’un combat avec Colton Orr des Leafs et de la bagarre opposant les gardiens Ray Emery et Braydon Holtby des Flyers et des Capitals il y a deux semaines.

« Nous avons déjà des règles en place et ces règles font consensus. Ce n’est pas parce que ces règlements nous empêchaient d’imposer des mesures disciplinaires supplémentaires à l’endroit de Ray Emery qu’on doit les changer sans préavis. Il y aura bien sûr des discussions afin de voir si les choses peuvent être améliorées. Mais n’attendez pas de changements immédiats », a poursuivi Bettman.

De fait, aucun changement ne découlera de la rencontre d’aujourd’hui. Les discussions serviront d’amorce à un long processus de réflexion. Ces réflexions seront ensuite mises en commun au début du mois de mars prochain (du 10 au 12) à Boca Raton en Floride. C’est au terme de cette réunion que des changements concrets seront proposés par les directeurs généraux. Ces changements seront ensuite soumis aux joueurs par le bien du comité de performances avant d’être finalement entérinées, ou non, par les gouverneurs dans le cadre de leur rencontre qui se déroule durant la finale de la coupe Stanley.

Outre les dégagements hybrides et les bagarres, on s’attend à ce que les DG fassent le point sur les coups à la tête, les suspensions de plus en plus sévères qui en découlent et plusieurs autres aspects du jeu.

On pourrait aussi se pencher sur le dossier « Incognito » dans la NFL afin de voir si certains cas d’intimidation ont été relevés dans les vestiaires de l’une ou l’autre des équipes de la LNH. L’attention accordée à ce phénomène serait toutefois bien plus préventive qu’autre chose selon les informations qui circulaient au Temple de la renommée lundi soir.

La rencontre d’aujourd’hui se déroulera loin des caméras. La LNH a indiqué aux journalistes qu’on leur refuserait l’accès aux bureaux, voire au hall d’entrée de l’édifice pour y faire le pied de grue en attendant des développements.

Tous les directeurs généraux et les membres de l’état-major de la LNH seront toutefois disponibles pour répondre aux questions une fois la rencontre terminée en milieu d’après-midi aujourd’hui.

Au lieu de rentrer à Montréal dès ce soir pour assister à la rencontre qui opposera son équipe au Lightning de Tampa Bay, ce soir, au Centre Bell, Marc Bergevin devrait demeurer à Toronto. Il mettra le cap en direction de Hamilton tôt mercredi matin pour assister à la rencontre du club-école. Dans le cadre d’une journée étudiante, les Bulldogs recevront les Marlies de Toronto dès 10 h mercredi matin.

Comme quoi il n’est jamais trop tôt pour jouer au hockey. Même dans les rangs professionnels…