BOSTON - Il est difficile, voire impossible, de crier haut et fort que les Blues de St Louis forment la meilleure équipe de la LNH.

Il est toutefois très facile d’assurer qu’ils représentaient, et de loin, la plus belle histoire de l’année sur la planète hockey. Il est plus facile encore d’ajouter que la première conquête de la coupe Stanley de leur histoire s’imposait comme conclusion rêvée à leur épopée.

 

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Une épopée qui marquera l’histoire de la LNH alors que les Blues sont passés du dernier rang au classement général qu’ils occupaient au matin du 3 janvier dernier au titre de champion de la coupe Stanley.

 

« On n’arrête jamais », a lancé David Perron lorsqu’on lui a demandé la recette expliquant les succès de son équipe qui a battu les Bruins 4-1, à Boston, mercredi dans le cadre du septième match de la grande finale.

 

« On forme un groupe incroyable. On a relevé des tas de défis tout au long de la saison. On a perdu un match de la finale de la coupe Stanley 5-1, mais ça ne nous a pas découragés. On n’a jamais lâché et c’est pour ça qu’on est champions », a ajouté David Perron qui a été le cinquième joueur à soulever la coupe Stanley qu’il a reçue des mains du vétéran Chris Thorburn qui a disputé 51 matchs en saison régulière, mais aucun en séries.

 

Premier à défiler avec la coupe, le capitaine Alex Pietrangelo a passé le trophée à Jay Bouwmeester. Âgé de 35 ans, à sa 16e saison de la LNH, le vétéran défenseur touchait au précieux trophée pour la première fois de sa carrière. Il a mis fin à une séquence de 1184 matchs de saison régulière sans avoir gagné la coupe. La troisième séquence chez les joueurs actifs derrière Joe Thornton, que Bouwmeester et les Blues ont éliminé en finale de l’Ouest, et Patrick Marleau (Toronto) que les Bruins ont éliminé en première ronde.

 

« Je suis dans un état second en ce moment. Des tas de souvenirs et d’émotions se bousculent et je ne pourrais pas te dire exactement ce qui me passait par la tête pendant que j’avais la coupe à bout de bras. Je ressens beaucoup de fierté, ça, c’est sûr. Mais tout est vague en ce moment. J’imagine que j’aurai bien du temps pour réfléchir à ce que cette conquête représente et à repenser à tout ce que j’ai traversé pour arriver jusqu’ici », a expliqué Bouwmeester qui avait aussi dû patienter 764 matchs avant d’accéder aux séries pour la première fois.

 

Binnington sauve la mise

 

Ce septième match a bien mal commencé pour les Blues. Car après avoir obtenu le premier tir de la rencontre, les Blues ont essuyé un barrage de sept tirs consécutifs des Bruins qui ont ajouté huit autres tirs : sept bloqués en défense et un autre hors cible au cours de la séquence.

 

Jordan Binnington a bloqué les sept tirs des Bruins. Il a réalisé deux ou trois arrêts très solides sans lesquelles Patrice Bergeron et ses coéquipiers auraient facilement pris les devants par un, deux, voire trois buts.

 

Mais voilà : incapables de profiter de leurs chances, les Bruins ont vu les Blues marquer sur leur troisième tir du match alors que Ryan O’Reilly, encore lui, a fait dévier un tir de la pointe de Jay Bouwmeester pour inscrire le premier but du match.

 

St Louis a doublé son avance avec huit secondes à faire au premier tiers. Brad Marchand a eu la très mauvaise idée de prendre la direction du banc pour y effectuer un changement. Non seulement Marchand n’était pas attendu au banc, mais sa décision a permis aux Blues de se lancer en force en zone ennemie.

 

« Je croyais qu’il n’y avait qu’un joueur qui s’en venait, mais j’avais mal vu », a plaidé Marchand qui a été directement responsable de ce deuxième but.

 

Dominés 12-4 au chapitre des tirs au but en fin de première période, les Blues menaient 2-0. Le match n’était pas fini, mais pas loin.

 

Un brin médusés par les arrêts multipliés par Binnington et deux brins déstabilisés par un pointage qui ne reflétait pas l’allure du match, les Bruins ont joué du très mauvais hockey en période médiane. Ils ont amorcé le dernier tiers en force, mais là encore ils se sont butés à Binnington avant de voir les Blues marquer un troisième but sur leur première vraie chance en troisième.

 

Et là, c’était fini. Ou presque.

 

David Perron qui a préparé de très belle façon le quatrième but des siens, a terminé les séries avec une récolte de 16 points (sept buts) en 26 matchs. Mais ces points ne comptaient plus du tout après qu’il eut soulevé la coupe.

 

« J’étais tellement déçu l’an dernier après ma première présence en finale. Je n’avais pas ma forme. J’étais blessé. Je ne pouvais pas jouer et nous avons manqué de souffle comme équipe en grande finale. Je voulais tellement me reprendre cette année. Je suis vidé. Je suis épuisé après deux très longues saisons. Mais cette année, j’ai gagné. Je vais avoir mon nom sur la coupe Stanley », a ajouté Perron, le seul joueur des Blues qui avait déjà pris part à une grande finale.

 

Parcours sinueux jusqu’à la coupe Stanley

 

À l’autre bout du spectre, Samuel Blais a mis la main sur la coupe dès sa première vraie saison dans la LNH. Dès ses premières vraies séries.

 

« C’est incroyable : je suis un champion de la coupe Stanley. Je n’ai pas d’autres mots pour décrire comment je me sens », a lancé Blais en cherchant du regard ses parents entassés le long de la baie vitrée avec le millier de partisans venus de St Louis.

 

« Je voulais les voir pendant que je patinais avec la coupe, mais je ne les ai pas vus. C’est vraiment sensationnel », a ajouté le Québécois qui a joué un rôle de premier plan sur le premier but de son équipe. À l’aide d’une solide mise en échec, Blais a forcé les Bruins à l’erreur et la perte de rondelle qu’il a provoquée a permis à Bouwmeester de décocher le tir que O’Reilly a fait dévier. Une belle récompense pour le jeune homme qui a suivi un parcours long, sinueux et parsemé d’embûches pour se rendre à la coupe Stanley.

 

« Ça prouve qu’il ne faut jamais lâcher. Qu’il faut toujours garder confiance. Je suis parti de loin, mais je suis un champion de la coupe Stanley. Et mon parcours est à l’image de notre saison. On est revenu de très loin pour faire les séries et nous voilà champions. On n’a pas eu la première période qu’on voulait disputer, mais Jordan (Binnington) nous a gardés dans le match et ça nous a permis de gagner. Il a été bon comme ça depuis son arrivée. »

 

Après avoir multiplié prises de photos et accolades avec leurs coéquipiers, David Perron et Samuel Blais ont partagé le précieux trophée avec les membres de leur famille venus les rejoindre sur la patinoire.

 

Ils défileront dans les rues de St Louis au cours des prochains jours afin de présenter la coupe Stanley à leurs partisans qui l’attendent depuis 52 ans.

 

Dans le cadre de sa grande tournée estivale, la coupe fera des escales à Montmagny et au Lac Memphrémagog plus tard cet été.

 

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